Eco(dé)mystificateur

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vendredi, 8 décembre 2017

Quand le jour d'après ne ressemble à rien

Je n’arrive toujours pas à y croire. J’ai assisté récemment à la conférence la plus inintéressante à laquelle il m’ait été donné d’assister ces dernières années. Pourtant, l’affiche était alléchante. Le sujet d’abord : « Le Jour d’après - Vers un nouveau paradigme économique et énergétique » ; les intervenants ensuite : Olivier Delamarche, Pierre Sabatier et Nicolas Meilhan membres de « Les Econonclastes » dont l’un des plus célèbres représentants n’est autre qu’Olivier Berruyer ; le cadre et le public enfin : 500 personnes dans les magnifiques locaux de l’Ecole Militaire en plein cœur de Paris. On nous promettait de « décrypter la situation économique actuelle », de « tracer les différents scénarii qui pourraient en découler » et aussi, de « s’intéresser à la dépendance de nos économies au pétrole avant de se projeter dans l’après-pétrole. » On n’a eu droit dans la première partie de la conférence qu’à une suite sans queue ni tête de propos confus et décousus, la deuxième partie sauvant ce qui pouvait l’être du naufrage, sans toutefois ne jamais vraiment dépasser le stade de l’alignement de chiffres et de courbes.

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mardi, 23 décembre 2014

L’imposture économique

Lors de la soirée de lancement du livre de Steve Keen, le 8 octobre dernier, j’eus l’occasion de demander à l’économiste Australien ce qu’il pensait de la Modern Money Theory (MMT) ou néochartalisme en français. Il me répondit en utilisant la métaphore de l’éléphant : il a trouvé un morceau de l’animal qui est dans la pièce et les néochartalistes en ont trouvé un autre mais ils n’ont pas encore convergé vers la bête dans sa totalité, alors que les néoclassiques eux, nient tout bonnement la présence d’un éléphant ! Cette réponse balaya les dernières hésitations que je pouvais avoir à acheter son livre, déjà convaincu que j’étais que l’économie est une imposture. Je ne peux aujourd’hui, après l’avoir lu, que me réjouir de cette acquisition, et pas seulement parce qu’elle est dédicacée par son auteur.

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dimanche, 21 décembre 2014

Un éternel recommencement

Je viens de terminer un livre passionnant intitulé « Danton- Le géant de la Révolution ». Écrit par un journaliste anglais, David Lawday, c’est une biographie qui se lit comme un roman et qui m’a permis de créer de nouvelles lacunes dans mon ignorance crasse en histoire. Je vous propose ci-après des extraits choisis qui, plus de 200 ans après que les faits se soient déroulés, me paraissent pourtant d’une brûlante actualité. A vous de juger.

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dimanche, 27 avril 2014

Souveraineté, mode d’emploi

Je ne m’en suis jamais caché : j’apprécie généralement beaucoup ce qu’écrit Frédéric Lordon, qu’il s’agisse de ses livres traitant principalement d’économie (ici ou ) ou de philosophie (ici). Son dernier ouvrage intitulé « La malfaçon » et sous-titré « Monnaie européenne et souveraineté démocratique » ne déroge pas à la règle. J’y retrouve – dans ce style si particulier qui peut certes  dérouter certains mais qui, selon moi, fait honneur à la langue française – cette capacité de Lordon à mettre en mots une analyse que je partage pour l’essentiel mais que je n’exprimerai sans doute pas d’une manière aussi claire et précise. C’est un véritable manifeste politique qui nous est proposé ici dans lequel l’auteur ne s’embarrasse pas de fioritures pour, non seulement désigner les responsables de tous nos malheurs – Allemagne en tête – mais  aussi, critiquer tous ceux qui, à gauche, refusent de voir les conséquences évidentes de leurs prises de positions au nom d’une idéologie mondialiste mal digérée.

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mardi, 8 avril 2014

Trappe à liquidité

"La trappe à liquidité désigne l’impasse où se retrouvent bon nombre d’acteurs économiques lorsque, parce qu’ils sont surendettés, ils ont comme préoccupation première non d’investir ni de consommer, mais de se désendetter ; et pour cela, vendent leurs actifs, ce qui provoque une baisse tendancielle des prix, laquelle accroît le coût réel des dettes… Pendant ce temps, le taux d’intérêt court est nul, les acteurs qui ne sont pas écrasés par les dettes épargnent et attendent des lendemains meilleurs, conscients du fait que le placement de l’argent à taux nul ne rapporte plus rien et que les prix, demain, ne seront pas plus élevés qu’aujourd’hui, voire risquent de baisser (…). La trappe à liquidité, c’est cette situation paradoxale où les acteurs économiques cessent d’exercer le pouvoir libératoire de la monnaie supplémentaire dont ils disposent. La banque centrale peut bien jeter des tombereaux de liquidités monétaires depuis un hélicoptère : tout se passe comme si les acteurs empruntaient cette monnaie à taux réel nul (sans coût, donc) et la restituaient à la banque centrale (via le secteur bancaire privé) sans l’avoir utilisée pour effectuer la moindre transaction, le moindre investissement."

Extrait de « Illusion financière » par Gaël Giraud 

dimanche, 26 janvier 2014

Spécialiste en valeurs du Trésor (SVT)

Selon Wikipédia, un spécialiste en valeurs du Trésor (SVT) est une institution financière, banque ou maison de courtage, habilitée à commercer directement avec l'agence France Trésor, chargée de la gestion de la dette de la France. Le groupe des SVT comporte quatre établissements français et quinze établissements non-résidents - dont six nord-américains, huit européens et un japonais. Selon l’économiste Jean-Luc Gréau, ces fameux SVT sont … une des causes de nos problèmes, comme il l’explique dans son ouvrage intitulé "La Grande Récession (depuis 2005)"

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jeudi, 11 juillet 2013

Les banques centrales ont-elles pensé à arroser les populations de liquidités?

C’est la question que pose sur son blog l’économiste Michel Santi dans un texte repris sur le site de La Tribune et dont je vous recommande la lecture, en commençant par l’extrait ci-après. Il est certainement difficile de croire que ces propos – que ne renieraient pas les promoteurs du revenu universel – puissent être tenus par quelqu’un qui a été cambiste et trader à Genève, avant d’être patron d’une salle de marché dans une banque française installée en Suisse. Et pourtant, c’est la réalité et celle-ci, c’est bien connu, dépasse parfois la fiction.
Je n’arrive pas à me souvenir des circonstances exactes, mais je sais que ce n’est pas la première fois que je croise la route du dénommé Santi. Je crois que c’est un monsieur qui vaut la peine que l’on s’intéresse à ce qu’il dit. A suivre, donc.

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vendredi, 8 juin 2012

Le triomphe de la déraison

« C’est bien le système dans son ensemble qui est fou. Dans la sphère réelle, il installe une croissance inégale et de ce fait insoutenable. Une partie croissante de la population n’a plus les moyens de se procurer, grâce à la rémunération de son travail, les biens produits par tous. Ces biens doivent donc soit être achetés à crédit (renouvelable) par une population qui n’aura pas globalement les moyens de rembourser ses dettes, soit être affectés à la surconsommation croissante des plus riches. La première option est insoutenable financièrement, la seconde l’est socialement et politiquement. La raison commanderait donc d’instaurer un partage plus égalitaire des revenus, en sorte que tous les travailleurs puissent, grâce à leur travail, financer leur consommation de biens privés et publics et la charge d’un endettement raisonnable pour leurs investissements immobiliers et productifs. Elle commanderait aussi de limiter la circulation des capitaux et le crédit à ce qui est nécessaire pour le financement des échanges réels et des investissements productifs. Tel est le bon sens économique qui avait gagné du terrain au cours des trois décennies précédant la Grande Régression. Cette dernière, en libérant comme jamais le désir d’argent et le pouvoir de ceux qui le détiennent, détruit la raison économique. Elle détruit aussi l’utilité sociale de la monnaie et de la finance. »

 Jacques Généreux – La Grande Régression

mardi, 15 mai 2012

Quand l’irrationalité gouverne nos dirigeants

Je vous propose ci-après un court extrait de "La Grande Régression" dans lequel  Jacques Généreux décrit admirablement en quelques mots l’absurdité des institutions européennes en place et le rôle pervers qu’elles ont joué et jouent encore dans la crise grecque.

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lundi, 10 octobre 2011

Quand Pierre-Noël Giraud se transforme en dictateur pour sauver l’Europe des bureaucrates

Dans un texte proprement stupéfiant publié en deux parties sur Pensées Libres, Pierre-Noël Giraud (PNG), l’auteur du remarquable « Commerce des promesses » préconise pour résoudre la crise en sauvant l’euro et l’Europe, de "faire garantir la dette grecque par tous les européens"et, pour éviter qu’elle ne se reproduise, de réaliser ni plus ni moins qu’un "coup de force" digne des pires régimes autocratiques, coup de force qui serait mis en musique par " une élite bureaucratique assez forte et unie (au moins en Allemagne, en France et dans quelques autres pays) pour faire un saut vers le fédéralisme, alors que les peuples n’en veulent aujourd’hui pas, (…)"

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