La première partie du texte est somme toute classique. PNG y analyse les mécanismes de la crise à partir du concept développé dans son célèbre ouvrage, de résorption du « mistigri », "c’est à dire le volume des titres financiers qui ne pourront pas tenir pas leurs promesses de rendement, et dont par conséquent le prix doit donc être fortement réduit, sinon annulé." Il conclut en affirmant qu’ "il n’y a rien de plus urgent, après s’être sorti de la crise en cours, de concevoir le système de financement de la dette publique par lequel on veut remplacer l’actuel."  On se dit alors, connaissant le personnage, que la suite va être décoiffante.  Et effectivement, elle l’est ! Mais pas de la manière escomptée !
La deuxième partie passe en revue les solutions possibles à la crise grecque pour conclure que les grecs ne payeront pas et qu’il faut une solution de type euro-bonds. A mon grand désespoir, PNG n’hésite pas à utiliser dans sa démonstration, ce procédé honteux consistant à assimiler tous ceux qui préconisent sortie de l’euro et protectionnisme à des extrémistes de droite ou de gauche et à faire un lien entre le concept de démondialisation et la xénophobie. Il va même jusqu’à défendre l’idée d’une mise sous tutelle du gouvernement grec. Et enfin, il revendique le coup de force décrit plus haut.

J’attendais avec impatience, je l’avoue, le point de vue de Pierre-Noël Giraud sur la crise. Je ne m’attendais pas à ce que ce dernier se transforme en apprenti dictateur, lui qui pourtant est membre fondateur de l’Association Pour un Débat sur le Libre-échange revendiquant dans sa déclaration de principe que "la démocratie ne peut se faire sans, ni contre les électeurs". J’ai relu le texte plusieurs fois, persuadé que je devais faire un grave contre sens. Hélas, je ne suis arrivé qu’à cette conclusion : PNG a pété les plombs ! A moins que le blog de Philippe Petit n'ait été victime d'un hacker qui aurait malicieusement modifié le texte de Giraud ? Je ne vois pas d'autre explication rationnelle.