Eco(dé)mystificateur

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dimanche, 21 février 2016

Néochartalisme

Je suis (re) tombé un peu par hasard sur ce texte publié sur le blog Frapper monnaie et j’ai trouvé que ce court passage pouvait tenir lieu de définition préliminaire au néochartalisme, théorie économique qui reste difficile à résumer en quelques mots.

« La ligne néochartaliste a toujours été que la contrainte pour l’État sont les ressources réelles (mais pas de contrainte financière), qu’une économie en croissance requiert des déficits publics quasi-continus, qu’il n’y aura jamais à rembourser cette dette publique […] et qu’une devise souveraine décemment gérée devient immanquablement hégémonique sur le territoire de cette souveraineté. »

dimanche, 29 novembre 2015

Main stream (économie)

Pour certains économistes, comportement et modes de coordination économique sont anthropologiquement constants et fort peu influencés par le reste (autrement dit le fellah de la vallée du Nil sous Ramsès II et le trader de Wall Street en 2008 se comporteraient de la même façon), et les marchés sont toujours supérieurs aux hiérarchies, sauf cas particuliers d’imperfections de marché rares, bien identifiées et universelles. Quant aux institutions, on saurait exactement ce qu’elles doivent faire, et cela n’aurait pas varié depuis les Assyriens. Dans ce cadre d’hypothèses, on croit pouvoir établir des « lois générales » de l’économie, valables en tout temps et en tout lieu.

Aujourd’hui, les économistes qui adoptent ces hypothèses constituent la vaste majorité des économistes universitaires et font partie de ce qu’on appelle familièrement l’économie main stream.

  Pierre-Noël Giraud dans « L’Homme inutile »

dimanche, 1 novembre 2015

Refinancement

Se refinancer pour une banque signifie s’approvisionner en monnaie banque centrale.
(Voir aussi financement)

D’après "Économie monétaire et financière" chez Bréal

Financement

Se financer signifie collecter des ressources auprès des agents financiers et non financiers.
(Voir aussi refinancement)

D’après "Économie monétaire et financière" chez Bréal

dimanche, 18 janvier 2015

Ponzi (finance)

Sera considéré comme « Ponzi » tout programme d’investissement comportant une période de gestation considérable. En outre, toute vente portant sur des actifs dont les frais de couverture excèdent le revenu encaissé, de telle sorte que la vente ne sera profitable que si l’actif en question prend de la valeur, est un cas de finance Ponzi.
(…)
Les relations de cash-flow observables dans les projets d’investissements de longue durée font de la finance Ponzi une caractéristique essentielle – et non pas annexe – de la structure financière du capitalisme. 
(…)
Je soutiens notamment que si le financement Ponzi existe, si l’étendue de ce type de financement détermine le domaine d’instabilité de l’économie, et si le financement Ponzi est un corolaire normal de la production fondée sur l’investissement, alors il existe des facteurs endogènes dont le fonctionnement normal induit des instabilités significatives.

Extrait de « L’hypothèse d’instabilité financière » d’Hyman P.Minsky    

samedi, 15 novembre 2014

Capital

Le terme de « capital » a deux significations tout à fait différentes en économie : une somme monétaire et un ensemble de machines. Les économistes supposent qu’ils peuvent utiliser l’une et l’autre de manière interchangeable, et se servent de la valeur monétaire des machines comme approximation de la quantité de machines utilisées dans la production. Ils préfèrent s’affranchir de questions complexes concernant l’existence de différents types de machines, certaines (comme, par exemple, les hauts fourneaux) n’étant adaptées qu’à la production d’une marchandise particulière, et travaillent au contraire avec le terme générique de « capital », comme s’il existait une substance productive omniprésente, aussi adaptée à la tonte d’un mouton qu’à la fabrication d’acier. Pour que les théories économiques de la production et de la distribution fonctionnent, le comportement de cette substance générique hypothétique doit être légèrement différent du mode de fonctionnement, dans le monde réel, de nombreuses machines.

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dimanche, 31 août 2014

Valeur

La valeur économique effective n’est jamais une valeur en soi, mais par essence et par définition une certaine quantité de valeur ; cette quantité ne peut être établie qu’en mesurant l’une par rapport à l’autre deux intensités de désirs; en économie, la forme que prend cette mesure est celle de l’échange entre le sacrifice et le gain ; et donc l’objet économique ne possède pas, dans le désir qu’il suscite, un moment absolu de valeur, comme il semblerait à première vue, mais c’est exclusivement comme base ou comme matériau d’un échange – réel ou imaginé – que le désir a pour effet de conférer une valeur à l’objet.  

 Georg Simmel – Philosophie de l’argent

samedi, 24 mai 2014

Capitalisme

Une nouvelle définition pour mon Dico Eko extraite d’un remarquable texte intitulé  « Pour une économique de marché régulée sans capitalisme » publié sur l’excellent blog Le Bon Dosage.

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samedi, 17 mai 2014

Externalité

Et hop, une nouvelle définition pour mon Dico Eko

« Les économistes appellent externalité le fait que la décision autonome prise par un agent économique produit collatéralement des effets (positifs ou négatifs) sur les autres agents. »

F.Lordon dans « La malfaçon »

« Les externalités négatives ont un bon côté : la création d’un marché de la dépollution. Le traitement du déchet est l’une des activités les plus importantes des grands groupes de l’eau (Véolia, Suez-Lyonnaise). Alors que le déchet est un bien « négatif » pour certains individus, il est synonyme de bien positif, source d’emploi et de profit pour d’autres. Par ailleurs, un système judicieux de partage de « droits à polluer » permet de répartir de façon optimale la pollution »

B.Maris dans « Antimanuel d’économie »

mercredi, 23 avril 2014

Target2

Et une nouvelle définition pour mon dico. Elle est tirée du dernier livre de F.Lordon, " La malfaçon", dont j’aurai sûrement l’occasion de reparler, dès que je l’aurai fini.

Les paiements entre agents économiques intra-européens s’expriment in fine en mouvements de fonds entre banques centrales nationales via la plateforme TARGET2, avec pour intermédiaire la BCE. Par exemple, la transaction d’un débiteur grec qui doit rembourser un créditeur allemand (au hasard) donne lieu à un mouvement de son compte dans une banque privée grecque vers la banque centrale grecque, qui elle-même va créditer la BCE pour que soient créditées en séquence la Bundesbank puis la banque privée allemande teneur de compte de l’agent allemand.  

 

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