Des ravages du libre-échange

« Que valait la réforme si elle négligeait le peuple ? Dans le pays, des centaines de milliers de membres de la classe laborieuse étaient alors sans emplois et démunis à la suite du traité de libre-échange signé en 1786 entre le gouvernement royal et l’Angleterre industrielle. Louis XVI avait pensé bien faire, mais alors que des marchandises moins chères se déversaient de Grande-Bretagne, cet accord paralysait l’industrie textile française, employeur de masse dans la capitale comme dans les provinces. Dans Paris seulement, 80 000 personnes étaient sans emploi. Versailles le comprendrait trop tard, mais le traité plongeait le glaive de l’ennemi ancestral au cœur de l’activité en France » 

De l’égorgement comme stratégie politique

« Le massacre dans les prisons fut impitoyable et total. Les sans-culottes comptaient leur contingent de brutes et de tueurs, tout comme la multitude modérée des réformateurs bourgeois comptait ses fanatiques et ses extrémistes purs et durs. La tuerie dura toute la nuit, le jour suivant et le surlendemain. Les ouvriers, artisans et apprentis des groupes de massacreurs allaient de cellule en cellule égorgeant les occupants ou les bâtonnant à mort, encouragés dans leur soif sanguinaire par les rugissements des hommes et des femmes qui se ruaient dans les cours des prisons, enivrés par la nouvelle de l’évènement. Le massacre fit quelque 1 600 victimes »

De l’esclavage par la dette

« Que demandez-vous ? Vous voulez que tous les Français s’arment pour la défense commune. Et bien, il est une classe d’hommes qu’aucun crime n’a souillés, qui a des bras mais qui n’a pas de liberté, c’est celle des malheureux détenus pour dettes ; c’est une honte pour l’humanité, pour la philosophie qu’un homme, en recevant de l’argent, puisse hypothéquer et sa personne et sa sûreté.[…] Je demande que la Convention nationale déclare que tout citoyen français, emprisonné pour dettes, sera mis en liberté, parce qu’un tel emprisonnement est contraire à la saine morale, aux droits de l’homme aux vrais principes de la liberté »

De la laïcité

« Danton adopta sa ligne pragmatique coutumière. Jamais il ne permettrait à la religion catholique ou à toute autre foi de s’inscrire dans la constitution républicaine.[…] Dans le même temps, Danton protégeait instinctivement Dieu et la religion contre ceux qui voulaient les abolir.[…] Expliquer cela dans des débats enflammés à la Convention où d’autres réclamaient la tête de Dieu n’était pas chose facile pour un incroyant. […] Non, la Révolution n’avait pas cherché à détruire la superstition pour établir l’athéisme à sa place »