mardi, 22 août 2017
Par RST le mardi, 22 août 2017, 12:34 - Macroéconomie
Une analyse brillante de la
situation par Michael Pettis publiée sur Atlantico.fr
« Le monde n'a que trois
options. Une option utopique qui consiste à ce que les grandes économies coopèrent
de manière coordonnée pour augmenter les salaires et inverser les inégalités de
revenus, afin de stimuler la croissance de la consommation mondiale et, avec
elle, la croissance de l'investissement dans le secteur privé. Une deuxième
option qui est de faire en sorte que chaque pays se batte pour obtenir une
meilleure compétitivité internationale, au détriment des autres, en réduisant
les salaires, soit directement, soit sous forme de dépréciation de la monnaie.
Et la troisième option serait que des pays érigent des barrières commerciales et
des barrières sur les mouvements de capitaux, avant de s'engager dans des
politiques qui stimulent la consommation domestique ou l'investissement dans
les infrastructures domestiques »
une annexe
samedi, 9 avril 2016
Par RST le samedi, 9 avril 2016, 18:47 - Macroéconomie
Ce qui
est bien avec Atlantico, c’est qu’ils sont
de droite ne sont pas sectaires. Ils donnent la parole à des
intervenants d’opinion souvent
différentes parmi lesquels des économistes aux propos intéressants comme
C.Mucherie et d’autres, aux propos indigents moins intéressants, comme
A.Delaigue. Dans un papier récent, ce dernier nous explique pourquoi la hausse
du salaire minimum serait, d’après lui, globalement inefficace dans la lutte contre la
calvitie les inégalités. Je vous laisse, si le cœur vous en dit, vous faire
votre propre opinion sur un texte dont les arguments reposent principalement
sur du vent « la littérature
économique » (sic), celle qui visiblement n’inclut pas le dernier
ouvrage d’Edouard Cottin-Euziol que je n’hésiterais pas à offrir à Delaigue si
il me donnait son adresse. Je voudrais néanmoins rebondir sur une affirmation
de ce dernier à savoir que « le
salaire minimum, comme tous les salaires, est déterminé par la productivité du
pays ». Et pour cela, je vais faire appel au dénommé Yann qui, à mon
grand désespoir, a disparu – même si on trouve des traces récentes de son
passage sur le Web à travers des commentaires postés notamment sur les-crises.fr - et a laissé son blog « Le bon dosage » en jachère. Ce dernier reste
néanmoins une source inépuisable de réflexion sur un grand nombre de sujet, dont
celui, justement, de la productivité.
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une annexe
samedi, 8 mars 2014
Par RST le samedi, 8 mars 2014, 12:21 - Citation
Je ne sais pas
ce qu’est exactement l’agroécologie (il va falloir que je me renseigne) et si elle peut
vraiment changer le monde mais j’ai bien aimé ce que dit Pierre Rabhi dans un
entretien avec les journalistes de Libé dont je vous propose un court extrait
ci-dessous.
« Et arrivés à la campagne en plein exode
rural, on nous a dit: «Que venez-vous faire ici ?» Nous avons tenu le cap. Et
maintenant, je vous parle comme un milliardaire, je contemple un magnifique
paysage, je jouis du chant des oiseaux, du ciel, des étoiles, ce sont les
grands cadeaux de la vie. Le reste, c'est quoi? Toucher un salaire pour pouvoir
faire des glissades à la neige ou bronzer? Que voulons-nous que la vie soit?
Est-ce juste arriver sur terre, travailler pour augmenter le produit national
brut et disparaitre? Je trouve que c'est très court. Je ne critique évidemment
pas les individus, mais la logique actuelle. Nous vivons dans une société qui a
transformé l'être humain en une espèce d'esclave salarié. Certains ont la
chance de faire un travail qui les épanouit. Mais beaucoup sont contraints de
pourrir leur vie car il leur faut un salaire. Et si on n'a plus besoin d'eux,
on les met dehors. Mais qu'est-ce que c'est que cette société? Ma révolte est là.
On peut faire autrement, et l'agroécologie offrirait un chantier
extraordinaire. Cela permettrait de retrouver cette convivialité que nous avons
perdue et qui fait la qualité de la vie humaine. »
Pierre Rabhi
dans Libération du 24 février 2014
mercredi, 31 juillet 2013
Par RST le mercredi, 31 juillet 2013, 16:45 - Divers
mardi, 23 juillet 2013
Par RST le mardi, 23 juillet 2013, 19:48 - Notes de lecture
Ne vous arrêtez pas à son titre
totalement inadapté – "Splendeurs et misères du libéralisme" – car
c’est bien le seul défaut de l’ouvrage de l’économiste Michel Santi, par ailleurs
tout à fait intéressant, notamment parce qu’écrit par un praticien de la
finance qui nous explique comment, selon lui, l’économie devrait fonctionner. Dès
les premières pages, le cadre est posé : "(…) les déficits publics ne doivent rencontrer aucun obstacle ni
aucune limite, si ce n’est l’accomplissement de la raison même d’exister d’un
Etat, à savoir le rétablissement du plein emploi et la stabilité des prix"
et plus loin : "sans
déficit public, pas de croissance".
Ces propos, que ne renierait pas
le premier néochartaliste venu, constituent le postulat de base martelé tout au
long du livre, à partir duquel Michel Santi dézingue les politiques d’austérité
actuellement menées en Europe au nom d’une rigueur budgétaire que rien ne
justifie, si ce n’est " les carences
de nos modèles économiques qui n’intègrent pas la dette et qui, a fortiori,
passent totalement sous silence ses effets." Dans une sorte de cri du
cœur, il interroge : "Quand se
rendra-t-on enfin compte que seule l’augmentation du chômage dégrade les
déficits publics ?"
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une annexe
vendredi, 15 février 2013
Par RST le vendredi, 15 février 2013, 18:06 - Notes de lecture
...et ceux en charge de décider de
la politique économique de l’Europe et notamment de son budget, non plus. Car
si ils avaient lu "L’économie postkeynésienne", un petit livre très
bien fait de la collection "Repères", ils auraient – on peut toujours
rêver – peut-être guéri de cette maladie étrange qui leur fait régulièrement
faire le contraire de ce qu’il faudrait. Comme le dit l’auteur, « la théorie postkeynésienne est un antidote
contre la pensée unique. Pour qui veut contester l’économie dominante et
s’opposer aux politiques d’austérité, la théorie postkeynésienne offre un utile
support théorique »
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vendredi, 8 juin 2012
Par RST le vendredi, 8 juin 2012, 22:58 - Citation
« C’est bien le système dans
son ensemble qui est fou. Dans la sphère réelle, il installe une croissance
inégale et de ce fait insoutenable. Une partie croissante de la population n’a
plus les moyens de se procurer, grâce à la rémunération de son travail, les
biens produits par tous. Ces biens doivent donc soit être achetés à crédit
(renouvelable) par une population qui n’aura pas globalement les moyens de
rembourser ses dettes, soit être affectés à la surconsommation croissante des
plus riches. La première option est insoutenable financièrement, la seconde
l’est socialement et politiquement. La raison commanderait donc d’instaurer un
partage plus égalitaire des revenus, en sorte que tous les travailleurs
puissent, grâce à leur travail, financer leur consommation de biens privés et
publics et la charge d’un endettement raisonnable pour leurs investissements
immobiliers et productifs. Elle commanderait aussi de limiter la circulation
des capitaux et le crédit à ce qui est nécessaire pour le financement des
échanges réels et des investissements productifs. Tel est le bon sens
économique qui avait gagné du terrain au cours des trois décennies précédant la
Grande Régression. Cette dernière, en libérant comme jamais le désir d’argent
et le pouvoir de ceux qui le détiennent, détruit la raison économique. Elle
détruit aussi l’utilité sociale de la monnaie et de la finance. »
Jacques Généreux – La Grande
Régression
dimanche, 30 octobre 2011
Par RST le dimanche, 30 octobre 2011, 11:03 - Macroéconomie
C’est ce que nous explique magistralement Laurent
Pinsolle en 12 minutes dans
cette vidéo lumineuse publiée sur le site Enquêtes et Débats.
lundi, 13 juin 2011
Par RST le lundi, 13 juin 2011, 18:59 - Notes de lecture
Malgré la crise, les dirigeants
du CAC 40 continuent de se gaver. Les chiffres donnés par L’Expansion du mois
de juin confirment que 2010
a été un millésime en or pour les PDG alors que la grande masse des
salariés a vu son salaire stagner. La fracture salariale continue de
s’aggraver. Dans ce contexte, le livre de Philippe Villemus intitulé
"Le patron, le footballeur et le smicard" tombe à pic. L’auteur qui
fut, entre autres, Président monde de
Helena Rubinstein (groupe L’Oréal) et Directeur marketing-ventes-partenariat de
la Coupe du monde de football 1998 n’est pas précisément un affreux gauchiste
dont l’unique ambition serait de se payer les méchants capitalistes. C’est au
contraire un homme lucide qui, pour avoir lui-même exercé de hautes
responsabilités, sait de quoi il parle, ce qui rend d’autant plus intéressante
sa dénonciation sans compromis du système tel qu’il fonctionne actuellement.
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mercredi, 27 avril 2011
Par RST le mercredi, 27 avril 2011, 19:18 - Notes de lecture
C’est ce que nous démontre
Laurent Cordonnier dans un petit livre intitulé "Pas
de pitié pour les gueux" qui, pour ne pas être récent (2000), reste
cependant d’actualité. C’est en le relisant que j’ai pris toute la mesure de
cet ouvrage d’une centaine de pages, qui est essentiel pour comprendre
l’idéologie qui sous-tend les théories élaborées par les économistes du
travail. La lecture est souvent un réel plaisir si la rencontre virtuelle un
peu magique entre le lecteur et l’auteur se réalise. En ce qui me concerne, elle
n’a eu lieu qu’au deuxième rendez-vous. Notons que la réédition de 2008 étant
la septième, on peut considérer que le succès, mérité, a couronné cet exercice de
déconstruction du mythe qui nous est inculqué selon lequel le chômage serait la
conséquence des imperfections du marché du travail mises à profit par les vilains
salariés pour tirer au flanc. C’est indubitablement un livre essentiel, au
style alerte, qu’il faut avoir lu.
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