Eco(dé)mystificateur

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samedi, 16 avril 2016

Comprendre l'origine de la dette

Dans un article de 2012, je traitais de la polémique apparue autour de la fameuse loi de 1973 qui aurait interdit à l’Etat de se financer auprès de sa banque centrale et je concluais sur la nécessité de «chercher comment l’Etat se finançait avant 1973 et comment et pourquoi cette source s’est tarie. » La réponse à cette interrogation, et bien d’autres choses encore, se trouvent dans le livre passionnant de Benjamin Lemoine intitulé « L’ordre de la dette » et sous-titré « enquête sur les infortunes de l’état et la prospérité du marché ». L’auteur nous y dévoile les mécanismes à l’œuvre depuis les années 70 qui ont engendré la situation d’endettement que nous connaissons aujourd’hui. Il met en évidence les motivations idéologiques qui ont conduit ceux qui nous gouvernent à forcer l’Etat à se financer auprès des marchés financiers.

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mercredi, 13 avril 2016

La méthode Coué à la rescousse du QE de la BCE ?

J’ai donc assisté au séminaire Fourgeaud du 5 avril dernier intitulé "Impact de la politique monétaire de l’Eurosystème". Malgré la technicité des sujets, j’ai quand même réussi à saisir les grandes lignes des démonstrations faites par les représentants de l’INSEE puis de la Banque de France. Le moins que l’on puisse dire c’est que la justification d’un soi-disant effet positif du QE actuel sur la reprise a été laborieuse et, de mon point de vue de béotien, tiré par les cheveux.

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mardi, 29 mars 2016

Non, ce ne sont pas "les-marchés" qui fixent les taux d’intérêt de la dette publique

Paradoxalement, c’est dans le e-livre (« Le coup d’état monétaire – L’indépendance de la banque centrale, mère de toutes les erreurs de pilotage monétaire ») de Mathieu Mucherie, monétariste convaincu, disciple avoué de Milton Friedman, que j’ai trouvé ce passage qui confirme l’une des démonstrations les plus éclatante du néochartalisme à savoir que c’est la Banque Centrale qui, à travers le taux directeur, fixe tous les autres, y compris celui de la dette publique comme l’explique par ailleurs Jean-Baptiste Bersac dans «Devises – L’irrésistible émergence de la monnaie ».

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lundi, 18 janvier 2016

Distribuer la monnaie au peuple plutôt qu’aux banques

Je vous recommande fortement cet article de Gabriel Galand intitulé « Pourquoi le QE de la BCE ne marche pas » paru sur le site chômage-et-monnaie.org. Il explique en détail  « que l’opération d’assouplissement quantitatif de la BCE [lancée en janvier 2015] est pour l'instant un échec. […] La raison principale est sans aucun doute, de la part des autorités nationales et européennes, le refus constant et absurde de profiter de ce qui est le plus gros avantage de l’assouplissement quantitatif, qui est la possibilité de creuser les déficits publics en gardant des taux d’intérêt bas. Ceci permet de mener une relance budgétaire, comme les Etats-Unis l’ont fait au moment de la crise financière de 2008, sans craindre une sanction des marchés par une hausse des taux d’intérêt. » Et il rappelle en conclusion que «  ce dont la zone euro a besoin, ce n’est certainement pas d’une dose supplémentaire d’assouplissement quantitatif, mais d’un déficit budgétaire qui relance l’investissement et la demande, par des injections directes dans l’économie réelle et non en passant par un secteur financier qui n’est pas en état de jouer son rôle. En somme un « quantitative easing for the people » (« Assouplissement quantitatif pour le peuple »). »

mardi, 9 décembre 2014

Je suis d’accord avec Jean Tirole : faisons comme la Suède

Notre tout récent «prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel »,  Jean Tirole (l’homme qui en janvier 2012 ne voyait pas de crise mondiale grave !) a récemment recommandé que la France suive l’exemple de la Suède. Cela peut paraitre surprenant mais je suis d’accord avec celui que Jean Gadrey a décrit comme « l’un des plus brillants représentants de l’économie néolibérale, un des plus fervents défenseurs de la logique du marché concurrentiel contre les insupportables interventions étatiques, contre le droit du travail, contre les contraintes bureaucratiques imposées aux grandes entreprises et aux banques, lesquelles financent une bonne partie de ses recherches et de son salaire »,  mais bien évidemment, pas pour les raisons qu’il avance.

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samedi, 21 juin 2014

La vérité sur la création monétaire par les banques commerciales

Rien de fondamentalement nouveau dans le remarquable article de Simone Wapler intitulé « Une vérité désagréable : vous payez des intérêts sur de l’argent qui n’existe pas » publié sur La Chronique Agora, si ce n’est la formulation qui a le mérite d’être d’une limpidité éblouissante. On peut difficilement faire plus clair et simple à comprendre.

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mardi, 8 avril 2014

Trappe à liquidité

"La trappe à liquidité désigne l’impasse où se retrouvent bon nombre d’acteurs économiques lorsque, parce qu’ils sont surendettés, ils ont comme préoccupation première non d’investir ni de consommer, mais de se désendetter ; et pour cela, vendent leurs actifs, ce qui provoque une baisse tendancielle des prix, laquelle accroît le coût réel des dettes… Pendant ce temps, le taux d’intérêt court est nul, les acteurs qui ne sont pas écrasés par les dettes épargnent et attendent des lendemains meilleurs, conscients du fait que le placement de l’argent à taux nul ne rapporte plus rien et que les prix, demain, ne seront pas plus élevés qu’aujourd’hui, voire risquent de baisser (…). La trappe à liquidité, c’est cette situation paradoxale où les acteurs économiques cessent d’exercer le pouvoir libératoire de la monnaie supplémentaire dont ils disposent. La banque centrale peut bien jeter des tombereaux de liquidités monétaires depuis un hélicoptère : tout se passe comme si les acteurs empruntaient cette monnaie à taux réel nul (sans coût, donc) et la restituaient à la banque centrale (via le secteur bancaire privé) sans l’avoir utilisée pour effectuer la moindre transaction, le moindre investissement."

Extrait de « Illusion financière » par Gaël Giraud 

dimanche, 22 décembre 2013

Méfiez-vous des idiots inutiles

Quels sont les points communs entre les blogueurs Jean-Pierre Chevallier, business économiste monétariste béhavioriste, et Paul Jorion, chercheur en sciences sociales, de nationalité belge? Ils se prétendent tous les deux économistes, ils sont tous les deux persuadés d’être les seuls à  détenir la vérité – le reste du monde étant incapables de comprendre ce que, dans leur grande bonté, ils s’évertuent pourtant à lui expliquer –, ils n'acceptent pas les critiques et ce sont tous les deux, des charlatans ils se trompent tous les deux dans les grandes largeurs.

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lundi, 16 décembre 2013

Le livre qu’il faut lire pour comprendre le néochartalisme ... et le reste

Nous avons tous, à défaut d’en avoir vu, entendu parler des OVNI. J’ai récemment découvert un OVNA, un Ouvrage Vraiment Non Académique. Il s’agit de "Devises – L’irrésistible émergence de la monnaie" de Jean-Baptiste Bersac, le (très) jeune tenancier du blog Frapper monnaie. Tant dans la forme que dans le fond, ce livre sort de l’ordinaire. Précisons tout de suite que, malgré les efforts louables de l’auteur pour faire preuve de pédagogie, il s’adresse principalement à ceux qui ont déjà quelques notions concernant le fonctionnement de la monnaie. Mais cela est inévitable : comprendre la monnaie demande, en effet, un effort individuel pour acquérir les bases, que personne ne peut faire à votre place. Passons ensuite rapidement sur la forme, que les puristes de la langue française pourraient considérer comme parfois … aléatoire, pour nous concentrer sur ce qui fait tout l’intérêt du livre – écrit en un temps record –, le fond. Et il est remarquable.   

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vendredi, 15 novembre 2013

Quand Olivier Berruyer se Jorionise

C’est un phénomène étonnant. A partir du moment où ils acquièrent un certain niveau de notoriété, les blogs traitant d’économie (les seuls que je fréquente régulièrement) ne tolèrent plus aucune critique ou opinion contradictoire. Ils en arrivent à censurer les commentaires de manière intensive, prétextant une nécessaire "modération" afin d’éviter on ne sait trop quoi en définitive, puisque les prétextes vont du hors sujet, à l’injure (dire de quelqu’un que c’est « un grand bavard devant l’éternel » étant même considéré comme diffamatoire par certains !) en passant par "je fais ce que je veux sur mon blog" ou "ce n’est pas un forum". C’est ainsi que Jorion a fini par carrément interdire les commentaires et … vendre des T-shirts !!!. Il semble que Berruyer suive la même mauvaise pente.

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