J’ai
déjà eu l’occasion de signaler la parution du livre d’Adair Turner à travers un
billet écrit par Edouard Cottin-Euziol fin 2015. La traduction complète,
intitulée « Reprendre le contrôle de la dette – Pour une réforme radicale
du système financier » a depuis été publiée sous la direction de l’épatant
Gaël Giraud. Je ne peux qu’en recommander la lecture parce que c’est un livre
en tout point remarquable et parce qu’il a été écrit, non pas par un doux rêveur
utopiste, mais par un acteur du système. En effet, Adair Turner a notamment été
président de l’Autorité des services financiers, le régulateur britannique. Vous
trouverez une présentation
exhaustive de cet ouvrage sur le site d’Alain Grandjean et je vous propose
ci-après, les quelques réflexions que m’ont inspiré ce livre fondamental pour
la compréhension de notre système économique, du rôle de la finance et des réformes
drastiques à mettre en œuvre d’urgence.
Tag - crédit
lundi, 29 mai 2017
Quand un acteur de la finance s’attaque à la pollution par la dette
Par RST le lundi, 29 mai 2017, 15:42 - Notes de lecture
mardi, 23 décembre 2014
L’imposture économique
Par RST le mardi, 23 décembre 2014, 16:51 - Notes de lecture
Lors de la
soirée de lancement du livre de Steve Keen, le 8 octobre dernier, j’eus l’occasion
de demander à l’économiste Australien ce qu’il pensait de la Modern Money
Theory (MMT) ou néochartalisme en français. Il me répondit en utilisant la
métaphore de l’éléphant : il a trouvé un morceau de l’animal qui est
dans la pièce et les néochartalistes en ont trouvé un autre mais ils n’ont pas
encore convergé vers la bête dans sa totalité, alors que les néoclassiques eux,
nient tout bonnement la présence d’un éléphant ! Cette réponse balaya les
dernières hésitations que je pouvais avoir à acheter son livre, déjà convaincu
que j’étais que l’économie est une imposture. Je ne peux aujourd’hui, après
l’avoir lu, que me réjouir de cette acquisition, et pas seulement parce qu’elle
est dédicacée par son auteur.
vendredi, 15 novembre 2013
Quand Olivier Berruyer se Jorionise
Par RST le vendredi, 15 novembre 2013, 19:53 - Polémique
C’est
un phénomène étonnant. A partir du moment où ils acquièrent un certain niveau
de notoriété, les blogs traitant d’économie (les seuls que je fréquente
régulièrement) ne tolèrent plus aucune critique ou opinion contradictoire. Ils
en arrivent à censurer les commentaires de manière intensive, prétextant une
nécessaire "modération" afin d’éviter on ne sait trop quoi en
définitive, puisque les prétextes vont du hors sujet, à l’injure (dire de
quelqu’un que c’est « un grand bavard devant l’éternel » étant même
considéré comme diffamatoire par certains !) en passant par "je fais ce que je veux sur mon blog"
ou "ce n’est pas un forum".
C’est ainsi que Jorion a fini par carrément interdire les commentaires et … vendre des T-shirts !!!.
Il semble que Berruyer suive la même mauvaise pente.
jeudi, 11 juillet 2013
Les banques centrales ont-elles pensé à arroser les populations de liquidités?
Par RST le jeudi, 11 juillet 2013, 18:16 - Macroéconomie
C’est
la question que pose sur son blog l’économiste Michel Santi dans un texte repris
sur le site de La Tribune et dont je vous recommande la lecture, en
commençant par l’extrait ci-après. Il est certainement difficile de croire que
ces propos – que ne renieraient pas les promoteurs du revenu universel –
puissent être tenus par quelqu’un qui a été cambiste et trader à Genève, avant
d’être patron d’une salle de marché dans une banque française installée en
Suisse. Et pourtant, c’est la réalité et celle-ci, c’est bien connu, dépasse
parfois la fiction.
Je n’arrive pas à me souvenir des
circonstances exactes, mais je sais que ce n’est pas la première fois que je
croise la route du dénommé Santi. Je crois que c’est un monsieur qui vaut la
peine que l’on s’intéresse à ce qu’il dit. A suivre, donc.
vendredi, 29 juin 2012
Pour que l'argent serve au lieu d’asservir !
Par RST le vendredi, 29 juin 2012, 19:49 - Monnaie
Une Nation souveraine a le pouvoir et la légitimité d'émettre sa propre monnaie. Dette et austérité sont des choix idéologiques.
Savez-vous que- Les intérêts de la dette publique absorbent la totalité de l’impôt sur le revenu !
- La BCE a prêté 1000 milliards aux banques mais refuse de prêter aux États pour alléger leur fardeau !
- Le retour du droit de création monétaire par la Banque Centrale au service des États leur éviterait de dépendre de la spéculation et leur permettrait de financer les urgences sociales et écologiques !
Au
lieu de cela en Grèce des familles en sont réduites à abandonner leurs enfants.
En France des postes sont supprimés dans la fonction publique et les emplois
disparaissent dans les entreprises. Vos revenus diminuent, on vous oblige à
travailler plus longtemps, on ferme des hôpitaux, des maternités, des tribunaux
pour cause de déficit budgétaire.
Peut-être
vous interrogez-vous, êtes-vous choqué, dépassé ?
vendredi, 8 juin 2012
Le triomphe de la déraison
Par RST le vendredi, 8 juin 2012, 22:58 - Citation
« C’est bien le système dans son ensemble qui est fou. Dans la sphère réelle, il installe une croissance inégale et de ce fait insoutenable. Une partie croissante de la population n’a plus les moyens de se procurer, grâce à la rémunération de son travail, les biens produits par tous. Ces biens doivent donc soit être achetés à crédit (renouvelable) par une population qui n’aura pas globalement les moyens de rembourser ses dettes, soit être affectés à la surconsommation croissante des plus riches. La première option est insoutenable financièrement, la seconde l’est socialement et politiquement. La raison commanderait donc d’instaurer un partage plus égalitaire des revenus, en sorte que tous les travailleurs puissent, grâce à leur travail, financer leur consommation de biens privés et publics et la charge d’un endettement raisonnable pour leurs investissements immobiliers et productifs. Elle commanderait aussi de limiter la circulation des capitaux et le crédit à ce qui est nécessaire pour le financement des échanges réels et des investissements productifs. Tel est le bon sens économique qui avait gagné du terrain au cours des trois décennies précédant la Grande Régression. Cette dernière, en libérant comme jamais le désir d’argent et le pouvoir de ceux qui le détiennent, détruit la raison économique. Elle détruit aussi l’utilité sociale de la monnaie et de la finance. »
mercredi, 5 octobre 2011
La dette publique expliquée à ma fille
Par RST le mercredi, 5 octobre 2011, 19:22 - Monnaie
Si vous n’avez que 13 minutes à consacrer à ce sujet, je vous recommande de visionner ce petit film très bien fait qui explique à la fois le système monétaire actuel et le pourquoi de l’endettement généralisé : Comprendre la dette publique (en quelques minutes)
Les puristes ayant noté quelques incorrections mineures, une version 2 a été réalisée assez différente de la première : Comprendre la dette publique (en quelques minutes) version 2
Je trouve que les deux versions se complètent bien et je recommande donc de visionner les deux.
A diffuser largement autour de vous.
mardi, 17 mai 2011
Mais qu’est donc le Grand Emprunt devenu (2/2) ?
Par RST le mardi, 17 mai 2011, 19:14 - Macroéconomie
Après avoir tenté dans l’article
précédent de faire l’état des lieux du Grand Emprunt, je vous propose de passer
en revue certains points qui peuvent être sujet à discussion. Invités à donner
leur avis sur les principes tels qu’exposés par P.Bouyoux, ni J.L. Gaffard ni P.Askenazy
n’ont rien trouvé de vraiment significatif à reprocher. Je m’attendais, je
l’avoue, de la part de ce dernier, membre éminent des économistes atterrés,
à un peu plus de pugnacité. Le fait,
signalé par Askenazy lui-même, qu’il travaille dans un laboratoire sélectionné
pour bénéficier des investissements d’avenir a-t-il pu l’inciter, même
inconsciemment à tempérer ses critiques éventuelles ? J’avais, en ce qui
me concerne, un point majeur à soulever. J’ai eu l’occasion de le faire mais je dois hélas
reconnaitre que je n’ai pas été très performant en formulant ma question.
samedi, 14 mai 2011
Mais qu’est donc le Grand Emprunt devenu (1/2) ?
Par RST le samedi, 14 mai 2011, 22:14 - Macroéconomie
Le Grand Emprunt, on s’en
souvient, a fait couler beaucoup d’encre lors de son annonce fin 2009. Et comme
la totalité des sujets traités par les médias, on en a rapidement plus entendu
parler. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai assisté mardi 10 mai à la
séance des Rencontres Economiques 2011 organisées par l’IGDPE sur le thème "Quels
sentiers de croissance pour la France au sortir de la crise ?".
Accueillis dans les locaux du ministère des finances, nous avons eu droit à un
petit déjeuner fort bienvenu avant d’assister à des exposés tout à fait intéressants.
Les intervenants étaient Philippe Askenazy,
Jean-Luc Gaffard et Philippe Bouyoux. Ce
dernier, Inspecteur général des finances et surtout ancien rapporteur général
de la Commission Juppé-Rocard nous a présenté l’état d’avancement du Grand
Emprunt. C’est à ce sujet que je vais consacrer ce billet en deux volets, qui
n’a pas vocation à être exhaustif mais simplement à souligner les aspects qui
me paraissent importants. Je traiterai donc d’abord des caractéristiques de
l’emprunt telles que je les ai comprises pour ensuite, dans une deuxième
partie, m’interroger sur un certain nombre de points qui méritent selon moi une
discussion plus approfondie.
samedi, 5 mars 2011
Les billets verts
Par RST le samedi, 5 mars 2011, 10:50 - Macroéconomie
Certaines idées commencent
visiblement à faire leur chemin et l’on ne peut que s’en réjouir, même si cela
ne va pas aussi vite que l’on pourrait le souhaiter. Ainsi, après Nicolas
Dupont-Aignan qui fut le premier élu de la République à poser la question du
fonctionnement du système bancaire et de la création monétaire, voila que
Nicolas Hulot et sa fondation s’emparent à leur tour du sujet et se proposent
de réfléchir sur la manière de financer l’avenir, sans creuser la dette et,
rajouterai-je, sans enrichir les marchés aux dépends de la collectivité
nationale.
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