Les banques centrales ont-elles pensé à arroser les populations de liquidités?
Par RST le jeudi, 11 juillet 2013, 18:16 - Macroéconomie - Lien permanent
C’est
la question que pose sur son blog l’économiste Michel Santi dans un texte repris
sur le site de La Tribune et dont je vous recommande la lecture, en
commençant par l’extrait ci-après. Il est certainement difficile de croire que
ces propos – que ne renieraient pas les promoteurs du revenu universel –
puissent être tenus par quelqu’un qui a été cambiste et trader à Genève, avant
d’être patron d’une salle de marché dans une banque française installée en
Suisse. Et pourtant, c’est la réalité et celle-ci, c’est bien connu, dépasse
parfois la fiction.
Je n’arrive pas à me souvenir des
circonstances exactes, mais je sais que ce n’est pas la première fois que je
croise la route du dénommé Santi. Je crois que c’est un monsieur qui vaut la
peine que l’on s’intéresse à ce qu’il dit. A suivre, donc.
« En effet, pourquoi nos banques centrales ne feraient-elles pas de leurs propres citoyens les ultimes bénéficiaires de sa politique monétaire ? Ne serait-il pas nettement plus productif (et autrement plus moral) pour les banques centrales qu’elles augmentent leur base monétaire en arrosant de liquidités, non les banques mais la population ? Chaque citoyen – riche ou pauvre, avec ou sans emploi- recevrait donc une certaine somme à dépenser, à investir, pour rembourser sa dette, ou tout simplement à déposer dans sa banque, qui l’utiliserait dès lors pour prêter de manière classique. L’argent et le crédit étant à l’évidence des instruments et des leviers à connotation sociale aigüe, nos responsables (économiques, politiques, financiers) n’ont-ils pas l’obligation morale de procéder à une redistribution des ressources par temps de forte crise, au détriment du créancier et en faveur du débiteur, du chômeur et des bas revenus en général ? Cet ajustement de la valeur conférée à l’argent est même de salut public – et d’une incontestable efficacité économique – dans un contexte chargé de déficits comme le nôtre. »