Dans l’avant propos de "La monnaie entre violence et confiance", Michel Aglietta et André Orléan précisent clairement le but louable de leur ouvrage qui est de « nourrir le débat monétaire en montrant que ses enjeux excèdent de loin la seule sphère des spécialistes ». Tout au long des 350 pages du livre, ils s’efforcent de montrer en quoi « la monnaie n’est pas seulement, ni même principalement, un bien économique. C’est une expression de la communauté dans son ensemble. Pour cette raison, il n’y a de monnaie légitime qu’adossée à une souveraineté. » Avant de rentrer dans le vif du sujet, signalons que, malgré la volonté affichée des auteurs de « proposer une analyse accessible aux non-spécialistes », une fois n’est pas coutume, je vais être d’accord avec Alternatives Economiques et Denis Clerc pour dire que ce livre fondamental n’est pas forcément accessible sans un minimum de notions sur le sujet.