Eco(dé)mystificateur

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Tag - Libéralisme

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lundi, 15 juin 2015

Quand les propagandistes du libéralisme ne reculent devant rien pour défendre leurs thèses

Le site Atlantico a récemment publié un billet du blogueur H16. Pour ceux – nombreux – qui heureusement ne le connaissent pas, H16 est, pour faire court, l’antithèse d’Olivier Berruyer. L’anonyme taulier du blog Hashtable est opiomane, ultralibéral, climato sceptique et persuadé non pas que tout va bien mais que tout va mieux dans le meilleur des mondes, ce qui, en conviendront les habitués – nombreux – du  blog Les-Crises.fr, représente en gros l’exact opposé de tout ce que défend Berruyer. Dans la croisade qu’il a décidé de mener pour protéger le libéralisme injustement attaqué de toutes parts selon lui, H16 a donc publié un article où il prétend démontrer que, contrairement à ce que beaucoup affirment, tout ne va pas plus mal mais que, bien au contraire, « ça va de mieux en mieux », grâce à son idole : l’ultralibéralisme. Et quel est l’argument principal qui sert de fondation à cette fumeuse brillante théorie : le fait que le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde aurait été divisé par deux sur les 15 dernières années. Or, hélas, mille fois hélas, ceci est faux, doublement !  Et l’on pourrait en rire si le sujet n’était pas si tragique. C’est l’aspect monstrueux de cette désinformation cynique utilisée à des fins de propagande qui m’a décidé à réagir ici.   

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dimanche, 16 février 2014

Euroland : suivez le guide

Ce n’est pas la première fois – en fait c’est la deuxième – que, flattant mon ego de blogueur, on me fait parvenir gracieusement un bouquin, sans exiger d’autre contrepartie que d’en parler … si je le souhaite. Il y a néanmoins un risque, celui que je n’aime pas l’ouvrage et que je ne sois donc pas en mesure d’en dire du bien. Mais dois-je alors en dire du mal ? Cette question n’a pas lieu d’être dans le cas où j’ai acheté le dit  bouquin que je n’hésite alors pas à descendre en flamme, si je pense qu’il le mérite. Le problème ne s’est pas posé avec "Faut-il faire sauter Bruxelles" de François Ruffin, aimablement à moi envoyé par les éditions Fakir qui m’ont pris pour un blogueur de gauche. Il ne m’a pas fallu plus que le temps du prologue pour réaliser que j’allais beaucoup aimer ce nouvel O.V.N.A. (Ouvrage Vraiment Non Académique), et donc pouvoir, à mon grand soulagement, en dire du bien

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lundi, 16 décembre 2013

Le livre qu’il faut lire pour comprendre le néochartalisme ... et le reste

Nous avons tous, à défaut d’en avoir vu, entendu parler des OVNI. J’ai récemment découvert un OVNA, un Ouvrage Vraiment Non Académique. Il s’agit de "Devises – L’irrésistible émergence de la monnaie" de Jean-Baptiste Bersac, le (très) jeune tenancier du blog Frapper monnaie. Tant dans la forme que dans le fond, ce livre sort de l’ordinaire. Précisons tout de suite que, malgré les efforts louables de l’auteur pour faire preuve de pédagogie, il s’adresse principalement à ceux qui ont déjà quelques notions concernant le fonctionnement de la monnaie. Mais cela est inévitable : comprendre la monnaie demande, en effet, un effort individuel pour acquérir les bases, que personne ne peut faire à votre place. Passons ensuite rapidement sur la forme, que les puristes de la langue française pourraient considérer comme parfois … aléatoire, pour nous concentrer sur ce qui fait tout l’intérêt du livre – écrit en un temps record –, le fond. Et il est remarquable.   

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jeudi, 21 novembre 2013

La dette publique constitue une richesse financière pour le secteur privé (suite)

Suite à mon article sur le sujet, le dénommé etienne a publié un commentaire fort pertinent qui, comme l’a dit aliena, est une excellente synthèse qui mérite d’être reprise in extenso et que je vous propose donc ci-après.

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mardi, 23 juillet 2013

Splendeur du déficit budgétaire et misère de la rigueur

Ne vous arrêtez pas à son titre totalement inadapté – "Splendeurs et misères du libéralisme" – car c’est bien le seul défaut de l’ouvrage de l’économiste Michel Santi, par ailleurs tout à fait intéressant, notamment parce qu’écrit par un praticien de la finance qui nous explique comment, selon lui, l’économie devrait fonctionner. Dès les premières pages, le cadre est posé : "(…) les déficits publics ne doivent rencontrer aucun obstacle ni aucune limite, si ce n’est l’accomplissement de la raison même d’exister d’un Etat, à savoir le rétablissement du plein emploi et la stabilité des prix" et plus loin : "sans déficit public, pas de croissance".
Ces propos, que ne renierait pas le premier néochartaliste venu, constituent le postulat de base martelé tout au long du livre, à partir duquel Michel Santi dézingue les politiques d’austérité actuellement menées en Europe au nom d’une rigueur budgétaire que rien ne justifie, si ce n’est " les carences de nos modèles économiques qui n’intègrent pas la dette et qui, a fortiori, passent totalement sous silence ses effets." Dans une sorte de cri du cœur, il interroge : "Quand se rendra-t-on enfin compte que seule l’augmentation du chômage dégrade les déficits publics ?"

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samedi, 20 avril 2013

Post-démocratie

Dans " Post-démocratie", le politologue et sociologue anglais Colin Crouch décrit notre société à un tournant de son histoire, plus vraiment dans un régime démocratique et pas encore tout à fait dans autre chose. C’est la notion de post-démocratie qui « nous aide à décrire des situations où l’ennui, la frustration et la déception se sont installés après un moment démocratique ; où les puissants groupes d’intérêts d’une minorité sont devenus bien plus actifs que ceux représentant la masse des citoyens pour faire fonctionner le système en leur faveur ; où les élites politiques ont appris à gérer et manipuler les exigences du peuple. »

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samedi, 24 septembre 2011

Royaume-Uni : le choix de l’industrie financière

Dans son dernier ouvrage dont j’ai déjà eu l’occasion de parler, Philippe Askenazy propose une analyse tout à fait intéressante de ce qu’il appelle le renouveau de l’économie britannique. Je vous en propose ci-après un résumé s’appuyant très largement sur le texte originel.
"Le Royaume-Uni est l’un des premiers pays à tomber dans la stagflation, avant le premier choc pétrolier. Il est aussi l’un des premiers à s’en extraire dans les années 1980. Ce renouveau de l’économie britannique est en grande partie le résultat de la politique économique menée par les gouvernements Thatcher. Contrairement à une vision largement répandue en France, cette politique ne se résume pas à un traitement de choc libéral. Elle fut adaptée à la situation économique et sociale particulière du Royaume et reposa sur un pari industriel"   

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samedi, 25 juin 2011

Les libéraux se tuent à nous le dire : la mondialisation financière comporte plus de coûts que d'avantages !


Un sondage est sorti récemment qui nous apprend que les français dans leur grande majorité sont conscients des effets néfastes de la mondialisation. Y-a-t-il la matière à s’étonner ? Je ne sais pas mais il y a surement matière à se réjouir de constater – si l’on accorde une valeur aux sondages, hypothèse sur laquelle nous reviendrons – que nos concitoyens ont visiblement les idées plus claires que ceux qui nous dirigent. Mais ce qui me parait plus étonnant c’est que certains libéraux se soient prononcés depuis plusieurs années maintenant dans le même sens, sans que cela ne fasse beaucoup de bruit. C’est ce que nous explique Christian Chavagneux dans un article publié dans Alternatives Economiques du mois de Juin.

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samedi, 15 janvier 2011

Responsables et coupables

Je ne suis pas vraiment un adepte du conspirationnisme. Je ne crois pas à l’existence d’un groupe d’individus volontairement organisés de manière à mettre le monde sous coupe réglée, manipulant l’humanité à leur profit, comme le feraient des marionnettistes avec leurs pantins de bois. Je ne crois pas non plus aux petits hommes verts – même si rien ne prouve qu’ils ne soient pas déjà parmi nous – et je ne sais pas si Dieu existe. Ce à quoi je crois, par contre, c’est à l’existence d’une belle bande d’enfoirés qui ne pensent qu’à leur gueule et qui ont décidé une bonne fois pour toute de se gaver sur la bête, sans se préoccuper des autres, autres qui peuvent bien aller crever, tant qu’ils le font silencieusement. Si l’on voulait les identifier formellement, ces enfoirés, afin, par exemple, de leur faire regretter d’être nés demander des comptes, il faudrait vraisemblablement et principalement, mais pas exclusivement, les chercher dans ce que les statisticiens appellent le premier centile, celui qui englobe le 1 % le plus riche de la population mondiale. Or il se trouve que l’un de ceux que l’on doit pouvoir classer dans cette catégorie a décidé, récemment, de tout balancer et de confirmer qu’effectivement, la bande d’enfoirés existe et qu’elle nous emmerde.

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samedi, 8 août 2009

De la crise de trop à la "Récommune" faudra-t-il passer par la case Révolution ?

J’ai donc lu le dernier livre de Frédéric Lordon intitulé "La crise de trop". Contrairement à certains privilégiés, j’ai du l’acheter (je précise tout de suite que je ne le regrette pas). Signe des temps, il trônait fièrement en tête de gondole dans mon magasin FNAC. Le fait qu’il soit publié chez Fayard n’y est certainement pas pour rien. Je ne suis pas un spécialiste du monde de l’édition, mais il me semble que cela procède d’une certaine reconnaissance du travail de Lordon qui fait visiblement partie maintenant des auteurs "bancables".
Commençons par expédier les préliminaires d’usage : Lordon n’est pas seulement un économiste, c’est un écrivain, un vrai. Son style est jouissif, le lire est un vrai régal, même si il faut parfois s’y reprendre à deux fois pour saisir une tournure de phrase un peu sophistiquée, agrémentée d’une pointe d’humour sarcastique. Ceci étant posé, signalons que rien ne m’obligeait à l’acheter ce bouquin puisqu’une grande partie de son contenu avait déjà été publié en plusieurs épisodes sur le blog de l’auteur. Mais bon, quand on aime on ne compte pas … ses 19 euros !

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