Une émission récente
d’Arrêt sur Image opposant Emmanuel Todd – qu’on ne présente plus – à Florian Philippot – directeur de campagne de
Marine Le Pen et, détail qui a son importance, ancien chevènementiste – a donné
lieu sur
le forum du site à des échanges que l’on peut qualifiés de violents, tant
l’outrance de certains nécessiterait de définir une échelle de points Godwin, un peu à
la manière de l’échelle de Richter, afin de mesurer précisément leur degré de
fanatisme et d’intolérance. Je ne ferai pas l’honneur aux gauchistes extrémistes
et bien-pensants qui poussent le ridicule jusqu’à s’abriter derrière le
qualificatif d’"ultra-démocrate" (sic), de rapporter ici leur pseudo
argumentaire. Par contre, il me semble utile de ne pas mettre tout le monde
dans le même sac de la gauche sectaire, et de signaler ceux qui, à gauche, ont
une position raisonnable sans être
complaisante, et qui de ce fait, sont réellement en mesure de proposer des
solutions puisqu’ils analysent correctement les problèmes sans nécessairement voir des néonazis partout.
« (…) il s’exprime dans le
journal L’Expansion de janvier 2012, pour nous expliquer que« La
gauche la joue orthodoxe » c'est-à-dire en fait qu’elle la joue comme
la droite, et l’assume sans complexe. Moscovici (...), déclare que "si nous remportons l'élection
présidentielle, nous respecterons coûte que coûte les engagements pris par la
France de ramener le déficit public sous la barre de 3 % à l'horizon 2013."Coûte que coûte, il nous dit le bougre. Il
n’est pas avare de la souffrance du bon peuple de France. Connaît-il seulement l’origine
de ce chiffre de 3 % ? Son incompétence devient proprement criminelle
lorsqu’elle l’amène à affirmer que"La monnaie unique et sa gestion par
une banque centrale indépendante sont déjà une forme de perte de souveraineté.
Il faut l'accepter et sans doute aller plus loin dans le fédéralisme, notamment
budgétaire" »
Anne-Sophie Lapix a voulu refaire
parler d’elle aujourd’hui en tentant de mettre en difficulté Nicolas Dupont
Aignan sur
le plateau de Dimanche Plus. Elle a donc ressorti le coup du chiffrage du
programme soi disant incomplet, mais a eu à faire à forte partie avec le patron
de Debout la République qui lui a remit en mains propres les chiffres tant
recherchés. Visiblement déstabilisée, la journaliste de Canal + (chaîne qui a clairement fait de NDA l’une de ses cibles favorites)a ensuite tenté de démontrer par tous les
moyens qu’il n’y avait pas de différence entre le FN et DLR, confusion entretenue
par tous ceux qui voient d’un mauvais œil l’émergence d’un courant
souverainiste républicain en France. Les spectateurs se feront eux même leur
opinion pour savoir si elle a réussi dans sa tentative de diabolisation.
Toujours est-il que, selon nos informations, la dame aurait refusé de serrer la
main de son interlocuteur à la fin de l’entretien, au prétexte qu’elle se
serait sentie agressée. Pauvre petite chose, elle n’a visiblement pas
l’habitude d’être contrariée ! Souhaitons qu’elle fasse preuve d’autant de
pugnacité le jour où elle recevra Nicolas Sarkozy et espérons qu’elle
n’hésitera pas, par exemple, à lui demander comment il a payé son appartement de l'île
de la Jatte…
L’intention initiale, détaillée sur le site "Collectif pour un audit citoyen de la dette publique", semble bonne qui vise " à permettre aux citoyens de se réapproprier la question de la dette publique" et à "engager un examen public approfondi de quelques questions clés" comme : D’où vient la dette ? Qui la détient ? Peut-on légitimement en annuler une partie ? Autant de questions imbriquées les unes dans les autres et méritant des réponses qu’il faut effectivement aller chercher car elles ne tomberont pas du ciel toutes seules. Le problème c’est qu’une fois que ces bonnes intentions ont été affichées, on reste perplexe devant la manière dont les organisateurs ont l’intention de s’y prendre et l’on est amené à se poser la question de l’objectif réellement visé.
Dans un
entretien avec Capital.fr repris récemment sur son blog, Paul Jorion s’affiche
clairement comme un fédéraliste convaincu et propose, pour sortir de la crise, la
mise en place des eurobonds : « Si l’Europe veut se ressaisir, elle doit mettre en place un système
fédéraliste qui permettrait de mutualiser les dettes et de parler d’une seule
voix. Les dirigeants en discutent en coulisse. J’espère maintenant que cette
décision sera actée rapidement. S’ils attendent que la Grèce fasse défaut,
alors l’implosion de la zone euro sera inéluctable. » Devant l’apparentelevée de boucliers dans les commentaires qu’ont
provoqué ses propos, il a présenté une défense surprenante sinon pathétique,
arguant que l’on avait déformé sa pensée !
Dans uncommentaire récemment publié sur son blog,
mon ami Malakine remet en cause les
institutions de la Vème République qui, nous dit-il, ont un
caractère extrêmement dangereux. Il appelle de ses vœux un régime
parlementaire, persuadé que cela mettrait un terme à "l'exercice solitaire du pouvoir et du détournement de l'action publique
à des fins personnelles et électoralistes ". Ce qu’il oublie
visiblement, c’est que revenir au régime parlementaire – si l’on entend par là,
le type de régime que nous avons connu dans le passé sous la IIIème et
la IVème République – nous ramènerait au régime des partis qui fut
combattu par De Gaulle. Ce dernier nous en explique les graves inconvénients
dans le texte que je vous propose ci-après, extrait des Mémoires de guerre (Le
salut 1944-1946) et qui reste d’une brulante actualité, comme de nombreux
autres écrits du Général.
Gérard Mestrallet, l’actuel PDG
de GDF Suez, est l’archétype de l’élite française. L’hebdomadaire Challenges du
20 Janvier nous présente le
parcours sans fautes de cet homme passé par polytechnique, l’ENA, et le
cabinet de Delors. On apprend avec grand intérêt qu’il aime sa jument, Miss
Elite, et ramasser les champignons ! Les succès de ce capitaine
d’industrie ne lui ont pas monté à la tête puisqu’il a réussi six fusions mais
parvient malgré tout, selon le magazine, à garder les pieds sur terre ! Ce que
nous apprend surtout ce portrait, au détour des commentaires de ceux qui le
connaissent, c’est que ce digne représentant de notre élite assume sans
complexe son appartenance à l’oligarchie apatride qui nous gouverne. Ainsi, Jean-Pierre Jouyet,
président de l'AMF, qui déclare à son propos : « Gérard est un
social-libéral. Il garde des valeurs de gauche, n'est pas porté vers l'identité
nationale mais le multiculturel »Tout est dit : être social-libéral,
se revendiquer de valeurs de gauche va de pair, pour notre élite, avec
l’internationalisme et l’abandon de la nation. Ne cherchons pas plus loin
l’origine de bon nombre de nos problèmes !
Après notamment Laurent
et Malakine
qui ont chacun brillamment rendu compte des Universités de rentrée de Debout la
République, je reviens à mon tour sur l’événement auquel j’ai partiellement assisté.
Contrairement à la
journaliste de Marianne 2, qui a vu des adhérents nombreux mais âgés – ce
qui a pu effectivement être le cas par le passé, mais pas ce Dimanche – j’ai
assisté à une table ronde tout à fait intéressante au milieu d’une assistance clairement
rajeunie, ce qui est vraiment encourageant.
Je me contenterai ici de rapporter quelques idées glanées au fil des
interventions et qui m’ont paru intéressantes.
Plusieurs pistes ont été
envisagées lors du colloque de la Fondation Res Publica dont j’ai déjà parlé
dans un billet précédent, pour mettre en place un système monétaire
international plus stable et équilibré que celui que nous connaissons
actuellement. La question du pouvoir et des équilibres au sein du FMI (Fonds
Monétaire International), ainsi que le renforcement éventuel de son rôle ont
été envisagés par la plupart des intervenants.
Je viens de terminer le deuxième
volume de l’Antimanuel d’économie de Bernard Maris sous-titré "les
cigales". J’avoue que je suis un peu déçu car je n’ai pas l’impression
d’avoir appris grand-chose. Il faudra que je relise le premier opus qui, me
semble-t-il, était beaucoup plus instructif. En attendant, je vous propose
ci-dessous les extraits qui, pour diverses raisons, ont retenu mon attention.