Je ne suis pas d’accord pour que tu fasses passer tous ceux que tu classes dans la catégorie souverainiste de droite, pour des gros neuneus attendant le messie. Il n’y a eu qu’un de Gaulle. Il n’y en aura pas d’autres. Nous sommes plusieurs à le savoir même si certains chez nous peuvent être un peu nostalgiques. D’ailleurs, mieux vaut être nostalgique du Gaullisme que du IIIème Reich, non ?
Je ne suis pas d’accord pour que tu utilises un concept – la "gauche critique" – sans même prendre la peine de le définir. C’est qui "la-gauche-critique" ? Combien de divisions ? J’ai vaguement l’impression que ton "souverainiste-de-gauche-critique" ne soit comme le Père Noël : il n’existe que dans l’imagination des enfants. Cela ne suffira pas pour camoufler le fait que la gauche, critique ou pas, quand elle ne fait pas dans la trahison, excelle dans le terrorisme intellectuel. Je regrette infiniment que tu te laisses aller à ce genre de pratique.
Je ne suis pas d’accord pour que tu nous la joues "monopole du cœur" en ce qui concerne la nationalité. Bien que souverainiste catalogué à droite, je signe des deux mains le passage suivant extrait de ton texte :

Car voilà le nouveau paysage de la nationalité : Bernard Arnault ? Pas français. Cahuzac ? Pas français. Johnny et Depardieu qui se baladent dans le monde comme dans un self-service à passeports ? Pas français. Les Mamadou et les Mohammed qui triment dans des ateliers à sueur, font les boulots que personne d’autre ne veut faire, et payent leurs impôts sont mille fois plus français que cette race des seigneurs. Le sang bleu évadé fiscal, dehors ! Passeport et bienvenue à tous les basanés installés sur le territoire, qui, eux contribuent deux fois, par leur travail et par leurs impôts, à la vie collective, double contribution qui donne son unique critère à l’appartenance de ce qui, oui !, continue de s’appeler une nation – mais pas la même que celle du Front « National »."

Et si tu fournis le goudron et les plumes, je te promets d’en enduire copieusement tous les Arnault et autre Cahuzac avant de les foutre dehors, le jour où l’on fait la révolution.

Doublement pas d’accord enfin pour dire comme tu le fais  que le FN se montre d’une redoutable habileté dans le pillage éhonté des idées de la gauche critique. Il aurait tort de se gêner puisqu’il ne vient personne pour lui rappeler les orientations foncièrement reaganiennes de sa « pensée économique »"
Et d’une, les idées dont tu parles ne sont pas l’apanage de cette "gauche critique" dont on attend encore que tu démontres l’existence et de deux,  je crois que tu lis
Laurent Pinsolle alors comment peux-tu laisser entendre que personne ne rappelle quelles sont les véritables positions du FN ? Il le fait à longueur de blog même que des fois il m’énerve avec son obsession.   

Alors pour conclure, puis-je te suggérer la lecture d’un tout petit extrait de la pensée d’un célèbre souverainiste que je ne classerai ni à droite ni à gauche et qui peut nous servir de boussole dans ce monde troublé comme dirait Laurent :

Il y a le choix entre l’ancien capitalisme libéral, qui n’est plus possible et n’est plus accepté. Il était injuste, par conséquent il n’en faut plus. Le système communiste n’est pas bon, car il écrase la personne humaine, il étouffe la liberté, et il ne rend pas les gens heureux. Et, en outre, il retire au développement économique un élément qui lui est essentiel, qui s’appelle l’initiative libre, et qui disparaît si on élimine le profit. Par conséquent, il faut arriver à trouver un système social et économique qui ne soit ni le communisme, ni le capitalisme. Eh bien, nous y sommes, et nous avons commencé à le pratiquer : c’est la politique des revenus. Quand nous avons créé la Sécurité sociale, nous avons fait de la politique des revenus. Quand nous faisons les allocations familiales, nous faisons de la politique des revenus. Quand nous distribuons de l’argent à l’agriculture, nous faisons une politique des revenus. Quand nous organisons les rémunérations dans les entreprises nationalisées, nous faisons une politique des revenus. Quand nous prélevons des impôts sur les sociétés, nous faisons une politique des revenus. Et ainsi de suite. »

Je suis sûr que tu sais de qui il s’agit !