Nous possédons donc maintenant le témoignage d’un repenti qui prouve, sans l’ombre d’un doute, qu’il y a bien des gens responsables et coupables de nous avoir mis dans le pétrin et qui n’ont absolument pas l’intention de changer quoi que ce soit …si personne ne les y oblige ! Ce repenti c’est Eric Verhaeghe, membre du Medef et président de l'Apec, qui vient de démissionner avec fracas de toutes ses fonctions. Comme l’écrit L’Expansion.com : "(…) Eric Verhaeghe n'a pas le profil d'un révolté. Enarque, ex-haut fonctionnaire, aujourd'hui directeur des affaires sociales de la Fédération française des sociétés d'assurance, il faisait partie des pontes du Medef, au nom duquel il avait été nommé président de l'APEC (l'association pour l'emploi des cadres), mais aussi administrateur de l'Agirc, de l'Acoss, de la Cnav, de l'Unédic et de Pôle emploi. Un habitué des cercles de pouvoir, donc, plus enclin à la discrétion qu'à la polémique" Et pourquoi il est en colère comme ça, le bon Eric ? Et bien parce qu’il vient de prendre conscience que, "sous couvert de mener de grandes réformes économiques libérales, une aristocratie a dévoyé notre régime démocratique et l'a capté à son profit ". Et cette aristocratie, elle est composée de tous ces grands patrons qui, selon lui, sont plus préoccupés par la préservation de leurs avantages que de trouver des solutions à la crise et dont les idées, popularisées par le Medef, mettent en danger notre pacte républicain et risquent de favoriser les extrêmes. Rien que ça ! Bienvenue au club, mon ami, nous fournissons les bonnets phrygiens ! 

Nous les fournirons aussi à nos amis anglais s’ils décident de "bousculer" un peu leurs banquiers accrochés à leurs bonus comme des arapèdes à leurs rochers. Il semble en effet, selon LePoint.fr que le premier ministre Cameron n’ait pas pu ou pas voulu leur faire entendre raison et qu’ils aient l’intention de se gaver comme avant, comme si de rien n’était.

Je ne sais pas si tout cela va continuer encore longtemps mais j’ai bien peur que le jour où des individus assez nombreux, désespérés – condition nécessaire pour faire un bon révolutionnaire – et déterminés, décident qu’il est temps de botter quelques culs, les conséquences en soient désastreuses… pour tout le monde.