Eco(dé)mystificateur

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samedi, 14 mai 2011

Mais qu’est donc le Grand Emprunt devenu (1/2) ?

Le Grand Emprunt, on s’en souvient, a fait couler beaucoup d’encre lors de son annonce fin 2009. Et comme la totalité des sujets traités par les médias, on en a rapidement plus entendu parler. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai assisté mardi 10 mai à la séance des Rencontres Economiques 2011 organisées par l’IGDPE sur le thème "Quels sentiers de croissance pour la France au sortir de la crise ?". Accueillis dans les locaux du ministère des finances, nous avons eu droit à un petit déjeuner fort bienvenu avant d’assister à des exposés tout à fait intéressants. Les intervenants étaient Philippe Askenazy, Jean-Luc Gaffard et Philippe Bouyoux. Ce dernier, Inspecteur général des finances et surtout ancien rapporteur général de la Commission Juppé-Rocard nous a présenté l’état d’avancement du Grand Emprunt. C’est à ce sujet que je vais consacrer ce billet en deux volets, qui n’a pas vocation à être exhaustif mais simplement à souligner les aspects qui me paraissent importants. Je traiterai donc d’abord des caractéristiques de l’emprunt telles que je les ai comprises pour ensuite, dans une deuxième partie, m’interroger sur un certain nombre de points qui méritent selon moi une discussion plus approfondie.    

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mardi, 14 décembre 2010

Les hommes inutiles du capitalisme globalisé, par Pierre-Noël Giraud

C’est grâce à un commentaire de René Jacquot sur le blog de Yann que j’ai découvert ce texte remarquable de l’auteur de "Le commerce des promesses". Il s’agit de sa contribution au "Rapport intermédiaire au Président de la République" préparé par C.Boutin, intitulé "De la mondialisation à l’universalisation : une ambition sociale" et publié en Décembre 2010. Les textes de Giraud sont, à ma connaissance, plutôt rares mais toujours d’un grand intérêt. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Le professeur d’économie y développe un concept assez nouveau en expliquant qu’aujourd’hui, les hommes ne sont pas tant exploités par le capitalisme globalisé qu’inutiles à sa dynamique. Il propose des pistes pour mettre un terme à cette situation. Distinguant l’Afrique du reste du monde, il revient sur une idée qu’il avait développée dans l’ouvrage cité plus haut, à savoir que  "Les pays émergents doivent maintenant faire à l’égard des pays pauvres et de l’Afrique ce que les pays occidentaux riches ont fait à leur égard. Ouvrir leurs frontières et délocaliser une partie de leur industrie dans les pays pauvres pour y produire et exporter ".
Pour "ré-inclure les « hommes inutiles » des pays riches", il insiste sur l’importance de la recherche et de la formation – même si il ne se berce pas d’illusions sur la capacité technologique des pays émergents qui est désormais presque au niveau de celle des pays riches – et il recommande de "réduire le prix et améliorer la qualité de biens et services protégés, pour que leur demande dans le territoire augmente". On regrettera juste au passage qu’il n’envisage pas clairement la possibilité de relocaliser certaines activités. Enfin, tout cela ne servira probablement à rien si l’on ne corrige pas les déséquilibres monétaires et macroéconomiques internationaux. Il est donc nécessaire d’instaurer des  "protectionnismes conditionnels" dont l’objectif est de trouver le bon dosage entre compétition et coopération.

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samedi, 15 août 2009

De la crise et des idées reçues

Dans une étude forte intéressante d’Alternatives Economiques de Juillet-Août, Guillaume Duval nous explique en détail pourquoi "le modèle français fait de la résistance" face à la crise. C’est l’occasion de battre en brèche plusieurs clichés concernant les mérites supposés de certains pays que l’on nous citait en exemple il n’y a pas si longtemps, pour vanter la pertinence de leur modèle économique, face à celui, soit disant beaucoup plus ringard, beaucoup moins bien adapté de notre douce France. Comme le signale l’auteur de l’article, le très libéral hebdomadaire The Economist ne s’y ait pas trompé, qui plaçait récemment le modèle français sur un piédestal. Dommage cependant que ce modèle ait été incarné par Nicolas Sarkozy !

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