Il a récemment refusé de publier un commentaire pourtant fort courtois du jeune néo-chartaliste  Jean-Baptiste Bersac que je reproduis ci-après dans son intégralité, sans les injures :

Là est probablement le meilleur article d’Olivier Berruyer sur la théorie monétaire. Il y apparait déjà très clairement que le crédit privé est essentiellement inapte à financer l’économie : abondant, il mine la confiance par une bulle de risque ; se raréfiant, il est incapable de restaurer la confiance donc la croissance dont sa mise en place dépendait.

Notons que le Nobel Paul Krugman aussi révise, lentement mais sûrement, ses conceptions du financement de l’économie. Dans sa dernière chronique, il a officiellement cessé de croire que les Chinois, plutôt que la Fed, financent la dette publique américaine, ou même influe les taux d’intérêts sur celles-ci http://neweconomicperspectives.org/2013/11/china-dumps-us-treasury-bonds-paul-krugman-inches-toward-mmt.html

Notons aussi que le néochartalisme explique que l’économie est d’abord et avant tout financé par le déficit public, comme les années 1930 l’avaient prouvé pour qui veut bien voir, et ensuite que la banque centrale module le crédit que le privé désire faire par-dessus, mais c’est tout.
Cf. Les Bases pour tout éclaircir depuis le début http://frappermonnaie.wordpress.com/les-bases/
Cf. notamment ce billet concernant les années 1930 prouvant que c’est bien le déficit public, la clé, et non les taux directeurs ou la politique monétaire : http://frappermonnaie.wordpress.com/2012/11/03/le-deficit-public-et-non-la-guerre-mit-fin-a-la-grande-depression/

La grande dépression des années 1930 et le chartalisme (Keynes le premier) mirent fin au mythe de la monnaie-or, la crise actuelle et le néochartalisme mettront fin au mythe de la monnaie-dette.

Et tout le monde s’en portera mieux. :D

Amicalement,

Jean-Baptiste Bersac

Ce commentaire, venant après un article sur les taux d’intérêt, n’a, comme on peut en juger, vraiment rien de scandaleux si ce n’est qu’il défend une théorie que visiblement, notre barbu belge actuaire préféré, ne partage pas et que donc, il censure. C’est vraiment dommage car, à la différence de Jorion, qui n’a rien compris au fonctionnement de la monnaie, Olivier Berruyer faisait jusqu’à présent preuve de bon sens. Ses livres sont remarquables et on aurait aimé connaître son avis sur le chartalisme. Je ne sais pas si la célébrité lui est montée à la tête ou si il est persuadé de détenir La Vérité mais ce que je sais, c’est que la liberté d’expression est une liberté fondamentale qui ne peut souffrir aucune entrave. Tous ces gens qui prétendent connaitre la recette miracle pour un monde meilleur et dont l’une des priorités immédiates est d’interdire toute opinion contraire ne valent en définitive pas mieux que ceux qu’ils prétendent combattre.