Eco(dé)mystificateur

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mercredi, 15 octobre 2014

Le jour où j’ai fait fuir Karine Berger et énervé Laurence Parisot

Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de couvrir de goudron et de plumes de se payer deux magnifiques spécimens de ces oligarques qui nous gouvernent. Cette occasion je l’ai eue aujourd’hui, mercredi 15 octobre 2014, lors du colloque organisé par l’IRIS sur lequel je reviendrai dans un prochain billet. Et je ne l’ai pas laissée passer !

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lundi, 29 septembre 2014

Théorie monétaire : séparer le bon grain de l’ivraie

J’ai donc visionné les 2 heures 44 du débat entre Etienne Chouard, Jean-Baptiste Bersac et Stéphane Laborde. Ma première surprise a été de constater que, malgré la longueur de la vidéo, le temps est passé très vite, preuve que ce débat présente un intérêt certain. Deuxième surprise, j’ai failli m’intéresser à la TRM, la Théorie Relative de la Monnaie, inventée et présentée par Stéphane Laborde. Je dis "failli" parce que, le naturel revenant au galop, Laborde a su se montrer assez odieux sur la fin du débat, poussé dans ses derniers retranchements et surtout dans ses contradictions, pour enlever à quiconque de raisonnablement constitué, l’envie de faire un effort pour le comprendre. Et ça tombe plutôt bien puisque, comme il le dit lui-même, il ne veut pas que les gens le suivent et il se fout de 2014, ce qui l’intéresse c’est la prochaine crise financière de … 2094 !

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samedi, 21 juin 2014

La vérité sur la création monétaire par les banques commerciales

Rien de fondamentalement nouveau dans le remarquable article de Simone Wapler intitulé « Une vérité désagréable : vous payez des intérêts sur de l’argent qui n’existe pas » publié sur La Chronique Agora, si ce n’est la formulation qui a le mérite d’être d’une limpidité éblouissante. On peut difficilement faire plus clair et simple à comprendre.

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lundi, 30 décembre 2013

Troc


Définition selon David Graeber dans "Dette : 5000 ans d’histoire" :


« sous-produit accidentel de l’usage des pièces de monnaie ou du papier-monnaie. Historiquement, c’est essentiellement ce que font les gens habitués à utiliser les pièces de monnaie quand, pour une raison quelconque, ils n’en ont pas »

Cela est tout à fait cohérent avec ce que nous avions vu  avec l’exemple de la Russie dans "Le troc, une réponse possible à la crise ?" où le troc était défini comme une transaction monétaire sans monnaie.

On peut aussi reprendre ce qu’en dit Jean-Baptiste Bersac dans "Devises – L’irrésistible émergence de la monnaie" :

« La différence entre la monnaie et le troc, est que la monnaie est un bien très particulier, extrêmement abstrait, et totalement différent des biens troqués usuels : la monnaie est un bien qui veut que son prix soit toujours strictement égal à lui-même »

lundi, 16 décembre 2013

Le livre qu’il faut lire pour comprendre le néochartalisme ... et le reste

Nous avons tous, à défaut d’en avoir vu, entendu parler des OVNI. J’ai récemment découvert un OVNA, un Ouvrage Vraiment Non Académique. Il s’agit de "Devises – L’irrésistible émergence de la monnaie" de Jean-Baptiste Bersac, le (très) jeune tenancier du blog Frapper monnaie. Tant dans la forme que dans le fond, ce livre sort de l’ordinaire. Précisons tout de suite que, malgré les efforts louables de l’auteur pour faire preuve de pédagogie, il s’adresse principalement à ceux qui ont déjà quelques notions concernant le fonctionnement de la monnaie. Mais cela est inévitable : comprendre la monnaie demande, en effet, un effort individuel pour acquérir les bases, que personne ne peut faire à votre place. Passons ensuite rapidement sur la forme, que les puristes de la langue française pourraient considérer comme parfois … aléatoire, pour nous concentrer sur ce qui fait tout l’intérêt du livre – écrit en un temps record –, le fond. Et il est remarquable.   

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lundi, 2 décembre 2013

Lettre ouverte à Bechir Ben Yahmed, Directeur et Rédacteur en chef de La Revue

Cher Monsieur Ben Yahmed,

Je voulais vous faire part de ma consternation à la lecture de votre éditorial (voir en annexe) paru dans le numéro 38 de La Revue. Elle est à la hauteur de l’enthousiasme que j’ai ressenti en découvrant récemment votre mensuel qui me paraissait différent de tout ce que l’on pouvait lire par ailleurs. Sous prétexte de « l’urgence d’agir », vous tombez dans les pires travers de tous ces éditorialistes de cour qui, au nom des "nécessaires réformes" – concept ressassé jusqu’à l’écœurement par toute l’élite des biens pensants, comme une vérité révélée qu’il ne serait pas nécessaire ni d’expliquer ni de justifier –, nous promettent du sang et des larmes comme seul horizon à terme. Votre analyse qui repose sur « l'examen des chiffres de l'économie » par les « observateurs les plus avisés » (sic), au-delà du fait qu’elle ressemble à s’y méprendre à un argument d’autorité, prêterait à rire si la situation n’était pas si tragique. Il existe d’autres solutions que « convaincre les Français de la nécessite de vraies et douloureuses réformes » ou que « renoncer, fût-ce partiellement et pour un temps, aux avantages acquis ». Il faut pour cela reprendre le contrôle de notre destinée et notamment de notre monnaie. Mais il y a un préalable incontournable : comprendre comment fonctionne réellement notre système monétaire basé sur le crédit.

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jeudi, 21 novembre 2013

La dette publique constitue une richesse financière pour le secteur privé (suite)

Suite à mon article sur le sujet, le dénommé etienne a publié un commentaire fort pertinent qui, comme l’a dit aliena, est une excellente synthèse qui mérite d’être reprise in extenso et que je vous propose donc ci-après.

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lundi, 18 novembre 2013

Une histoire de la monnaie par David Graeber

« Dette : 5000 ans d’histoire » de David Graeber fait partie de ces livres qu’il faut avoir lu lorsque l’on s’intéresse au fonctionnement des sociétés humaines et au rôle de la monnaie. C’est un ouvrage étonnant, dérangeant, détonnant donc, car il remet en cause une grande partie de nos croyances et de nos conceptions de base en économie, qu’elles soient ortho ou hétérodoxes. Pour cela, l’auteur, docteur en anthropologie et économiste, utilise non pas des démonstrations plus ou moins compliquées et abstraites, mais les faits historiques tels que l’on peut les appréhender à travers les divers témoignages laissés par l’humanité depuis 5000 ans.

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samedi, 2 novembre 2013

La dette publique constitue une richesse financière pour le secteur privé

J’ai lu très récemment le texte de Yeva S.Nresisyan et L.Randall Wray intitulé « Un excès de dette publique handicape-t-il réellement la croissance ? » dans lequel les auteurs pulvérisent façon puzzle la théorie, très controversée au demeurant, développée par Reinhart et Rogoff selon laquelle il existerait un lien entre dette élevée et croissance étouffée. Le sujet n’est pas nouveau et le texte pas vraiment récent (janvier 2011) mais son intérêt reste grand pour au moins deux raisons : la première, c’est de rappeler sans ambiguïté qu’un état souverain maitre de sa monnaie ne peut pas faire défaut contre son gré et la deuxième de mettre en évidence que de nombreux économistes ayant pourtant pignon sur rue, ne saisissent pas complétement les mécanismes monétaires fondamentaux.

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mardi, 23 juillet 2013

Splendeur du déficit budgétaire et misère de la rigueur

Ne vous arrêtez pas à son titre totalement inadapté – "Splendeurs et misères du libéralisme" – car c’est bien le seul défaut de l’ouvrage de l’économiste Michel Santi, par ailleurs tout à fait intéressant, notamment parce qu’écrit par un praticien de la finance qui nous explique comment, selon lui, l’économie devrait fonctionner. Dès les premières pages, le cadre est posé : "(…) les déficits publics ne doivent rencontrer aucun obstacle ni aucune limite, si ce n’est l’accomplissement de la raison même d’exister d’un Etat, à savoir le rétablissement du plein emploi et la stabilité des prix" et plus loin : "sans déficit public, pas de croissance".
Ces propos, que ne renierait pas le premier néochartaliste venu, constituent le postulat de base martelé tout au long du livre, à partir duquel Michel Santi dézingue les politiques d’austérité actuellement menées en Europe au nom d’une rigueur budgétaire que rien ne justifie, si ce n’est " les carences de nos modèles économiques qui n’intègrent pas la dette et qui, a fortiori, passent totalement sous silence ses effets." Dans une sorte de cri du cœur, il interroge : "Quand se rendra-t-on enfin compte que seule l’augmentation du chômage dégrade les déficits publics ?"

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