Je ne m’en suis jamais caché : j’apprécie généralement beaucoup ce qu’écrit Frédéric Lordon, qu’il s’agisse de ses livres traitant principalement d’économie (ici ou là) ou de philosophie (ici). Son dernier ouvrage intitulé « La malfaçon » et sous-titré « Monnaie européenne et souveraineté démocratique » ne déroge pas à la règle. J’y retrouve – dans ce style si particulier qui peut certes dérouter certains mais qui, selon moi, fait honneur à la langue française – cette capacité de Lordon à mettre en mots une analyse que je partage pour l’essentiel mais que je n’exprimerai sans doute pas d’une manière aussi claire et précise. C’est un véritable manifeste politique qui nous est proposé ici dans lequel l’auteur ne s’embarrasse pas de fioritures pour, non seulement désigner les responsables de tous nos malheurs – Allemagne en tête – mais aussi, critiquer tous ceux qui, à gauche, refusent de voir les conséquences évidentes de leurs prises de positions au nom d’une idéologie mondialiste mal digérée.