Commençons par Paul Jorion dont l’imposture n’est plus à démontrer. Il a récemment déclaré qu’à droite – qui ne peut être, selon lui, qu’extrême – ce sont tous des simples d’esprit : « Le problème que l’on rencontre le plus fréquemment (…), c’est qu’on est en permanence en concurrence avec des explications simplistes. Et, tragiquement, on peut observer des discours d’extrême-droite qui sont en train d’envahir l’extrême-gauche qui les reprend souvent de façon non critique, dans un processus de surenchère » et qu’ à gauche, ce sont tous des cons : « Malheureusement, les partis socialistes européens, le Parti de Gauche en France, le parti Nouvelle Donne qui remplace en France le mouvement Roosevelt 2012, semblent inconscients du fait qu’ils ne maîtrisent pas le savoir financier alors qu’une telle connaissance leur est en réalité indispensable. Ils ignorent comment cela fonctionne dans une banque (…)» Olivier Berruyer notamment, membre éminent de Nouvelle Donne, devrait apprécier !

Quant à Jean-Paul Chevallier, je me suis longtemps interrogé à son sujet. Je ne comprenais pas grand-chose à ses théories, et j’étais plutôt rebuté par une certaine agressivité qui lui fait proclamer en permanence que, bien que tout soit simple, il est le seul - avec Greenspan - à comprendre, tous les autres étant des idiots. Sa prétention à prédire le déclanchement prochain d’une entrée en guerre des américains contre l’Iran, à travers l’interprétation de ses graphiques de taux d’intérêts, me le rendait suspect. Mais le fait qu’Olivier Berruyer prenne récemment sa défense face à l’AMF m’a fait supposer que j’étais peut-être injuste, aveuglé par mon ignorance. Mais maintenant, je sais. Ce type ne comprend tout simplement pas le fonctionnement du système bancaire. A partir d’une interprétation totalement erronée  des chiffres du bilan de la Fed, il affirme que celle-ci n’a pas créé de monnaie ! De plus, il croit visiblement  que l’expression « planche à billet » ne fait référence qu’à l’impression physique de coupures. Comme Michel Santi l’a écrit en commentaire sur son blog, suite à une question de l’un de ses lecteurs : « Il y a évidemment création monétaire, non par planche à billets interposée en effet, mais par des crédits effectués par la Fed sur les comptes et au bénéfice des banques dont elle rachète des papiers-valeurs. Pas d’impression de billets, mais bel et bien de l’argent scriptural (=virtuel) créé. Du reste, il n’y a qu’à voir le bilan de la Fed qui gonfle, qui gonfle et qui n’est que le reflet de cet argent créé à partir du néant. Contrairement à ce que ce grand économiste prétend, ce n’est pas avec les sommes déposées par les banques que la Fed achète les Bons du Trésor. C’est tout juste l’inverse : c’est avec l’argent injecté dans les banques à la faveur de ces achats que les banques – au lieu de prêter à l’économie réelle – remettent et replacent ces sommes dans le giron de la Fed. D’où le fameux intérêt négatif évoqué récemment pour dissuader les banques de réinjecter ces sommes créées dans la Fed / la BCE et financer la vraie économie…Pauvre Chevallier: c’est lui l’idiot inutile et qui n’a rien pigé. »

Comment de tels personnages peuvent-ils être pris au sérieux, cela reste un mystère !