Eco(dé)mystificateur

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dimanche, 4 mars 2012

De Gaulle, un homme, un chrétien.

Le père François de Gaulle est le neveu de Charles de Gaulle. François est né en 1922, Charles en 1890. En 1950, François, devenu prêtre et père blanc, se prépare à partir en Afrique. Son oncle est mondialement connu; il est déjà, de son vivant, entré dans l'histoire. François a rendez-vous avec son oncle pour lui dire au revoir, il vient d'avoir 28 ans, le général en a 60. François raconte dans un livre qui vient de paraître, "J'ai vu se lever l'église d'Afrique", un moment stupéfiant de simplicité et inconnu de la vie du général.

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lundi, 7 novembre 2011

Nous devons continuer à nous battre pour un monde meilleur

Un certain nombre de reportages récents comme par exemple le documentaire de France 5 intitulé « Delta  du  Niger, la guerre du brut », ont mis en évidence la tragédie du Nigeria, victime de la malédiction de l’or noir. C’est en visionnant l’un de ces reportages que j’ai découvert l’existence d’un homme qui aurait eu 70 ans cette année, un homme qui a tenté de résister à la mise à sac de son pays : Ken Saro Wiwa, écrivain, activiste et défenseur de l'environnement. Il a été exécuté le 10 Novembre 1995 par la dictature militaire nigériane à la solde de la multinationale Shell qui a joué un rôle important dans cet assassinat. Il a été pendu haut et court, tout comme huit autres défenseurs des droits de l’Homme.

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samedi, 1 octobre 2011

L’Afrique s’en sortira-t-elle un jour?

C’est à cette question que j’espérais trouver des éléments de réponse en assistant aux Rencontres Economiques de rentrée de l’IGPDE de ce 20 septembre. Même si l’intérêt de ces conférences ouvertes au public ne se dément pas, je suis ressorti de cette cession avec au moins autant de questions que lorsque j’y suis rentré et pas franchement optimiste quant à l’avenir de l’Afrique, ce continent au sujet duquel on s’interrogeait de savoir si il était  "oublié de l’économie mondiale".   

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jeudi, 1 septembre 2011

Joseph Tchundjang Pouemi, le Keynes Africain ?

J’ai déjà eu l’occasion de dire sur ce blog tout le bien que je pensais du seul et unique ouvrage écrit par l’économiste camerounais Joseph Tchundjang Pouemi intitulé "Monnaie, servitude et liberté : la répression monétaire de l’Afrique". Je ressentais néanmoins une certaine frustration due au fait qu’il était très difficile d’obtenir des informations sur l’auteur qui semble totalement inconnu en France. Grâce notamment à la puissance d’Internet, mes recherches à ce sujet ont connu récemment des développements significatifs qui me font poser la question : J.T.Pouemi ne serait-il pas, d’une certaine manière pour l’Afrique, ce que Keynes fut pour le monde occidental ?

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mardi, 14 décembre 2010

Les hommes inutiles du capitalisme globalisé, par Pierre-Noël Giraud

C’est grâce à un commentaire de René Jacquot sur le blog de Yann que j’ai découvert ce texte remarquable de l’auteur de "Le commerce des promesses". Il s’agit de sa contribution au "Rapport intermédiaire au Président de la République" préparé par C.Boutin, intitulé "De la mondialisation à l’universalisation : une ambition sociale" et publié en Décembre 2010. Les textes de Giraud sont, à ma connaissance, plutôt rares mais toujours d’un grand intérêt. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Le professeur d’économie y développe un concept assez nouveau en expliquant qu’aujourd’hui, les hommes ne sont pas tant exploités par le capitalisme globalisé qu’inutiles à sa dynamique. Il propose des pistes pour mettre un terme à cette situation. Distinguant l’Afrique du reste du monde, il revient sur une idée qu’il avait développée dans l’ouvrage cité plus haut, à savoir que  "Les pays émergents doivent maintenant faire à l’égard des pays pauvres et de l’Afrique ce que les pays occidentaux riches ont fait à leur égard. Ouvrir leurs frontières et délocaliser une partie de leur industrie dans les pays pauvres pour y produire et exporter ".
Pour "ré-inclure les « hommes inutiles » des pays riches", il insiste sur l’importance de la recherche et de la formation – même si il ne se berce pas d’illusions sur la capacité technologique des pays émergents qui est désormais presque au niveau de celle des pays riches – et il recommande de "réduire le prix et améliorer la qualité de biens et services protégés, pour que leur demande dans le territoire augmente". On regrettera juste au passage qu’il n’envisage pas clairement la possibilité de relocaliser certaines activités. Enfin, tout cela ne servira probablement à rien si l’on ne corrige pas les déséquilibres monétaires et macroéconomiques internationaux. Il est donc nécessaire d’instaurer des  "protectionnismes conditionnels" dont l’objectif est de trouver le bon dosage entre compétition et coopération.

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mardi, 2 novembre 2010

Quand l'Afrique s'éveillera...

Mes activités professionnelles m’ont permis de découvrir des pays aussi différents que l’Iran, les Émirats Arabes Unis, la Malaisie, le Vietnam, la Chine ou encore dernièrement l’Inde. Quelque soit le temps passé, de quelques jours à plusieurs années, je n’ai jamais eu l’impression de situations désespérées dans aucun de ces pays. Ils connaissent tous des modalités et des degrés de développement très différents, mais l’on constate au minimum, une forme de progrès matériel, ne serait-ce par exemple, qu’au niveau des infrastructures. Je me suis rendu récemment en Afrique – en Angola et au Nigeria – et le constat est tout autre. Le sous-développement et la pauvreté sautent aux yeux et l’observateur de passage se demande bien comment la situation pourrait évoluer positivement dans le futur. Les questions qui viennent alors à l’esprit sont : Comment expliquer cette situation désastreuse qui parait assez générale sur le continent noir ? L’Afrique trouvera-t-elle un jour le chemin de la prospérité ? Et question, subsidiaire : Peut-on apporter des réponses réalistes à ces interrogations légitimes, sans être aussitôt accusé de franchir les limites de ce que l’on appelle le politiquement correct ? 

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lundi, 4 octobre 2010

Comptons jusqu’à cinq …

Un, deux, trois, quatre, cinq, …

Un enfant de moins de dix ans vient de mourir de faim…

Six, sept, huit, neuf, dix …

Un autre enfant vient de mourir de faim …

Il en meurt un dans le monde toutes les cinq secondes.

C’est l’abominable crime que dénonce Jean Ziegler dans un  film remarquable sorti en 2005 : "We feed the world". Je n’aurais jamais du revoir ce documentaire. Grâce au fonctionnement miraculeux de la mémoire humaine qui, avec le temps, rend les souvenirs les plus pénibles, supportables, j’avais fini par oublier en grande partie les détails du film d’Erwin Wagenhofer. Je me souvenais bien qu’il dénonçait les ravages de l’industrie agroalimentaire, mais je n’avais plus en tête cette statistique insupportable.

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vendredi, 26 mars 2010

Un petit nombre d'oligopoles mondiaux est en train de tondre le salarié et le consommateur

J’ai bien entamé la lecture du hors-série numéro 84 d’Alternatives Economiques intitulé "L’état de l’économie en 2010". Contrairement à ce que le titre pourrait éventuellement laisser croire, ce n’est pas un état des lieux bourré de tableaux et de chiffres, mais un recueil d’articles intéressants pour la plupart, sur des sujets variés couvrant l’ensemble des grandes questions que l’on peut se poser sur l’économie mondiale et son fonctionnement. Certes tout n’est pas d’un niveau égal, et l’ineffable C.Chavagneux, le héraut de la pensée unique version "soft", nous gratifie de son discours convenu pour dénoncer le protectionnisme qu’il ne peut concevoir, à l’instar de son mentor P. Lamy, que comme l’une des dix plaies d'Égypte, ou encore pour se réjouir des progrès qu’il croit pouvoir déceler dans la mise sous contrôle de la finance.

Mais heureusement, on trouve aussi des choses remarquables et notamment un entretien avec Pierre-Noël Giraud qui confirme, ce dont on se doutait un peu il est vrai, à savoir que malgré la crise, rien n’a vraiment changé dans le monde de la finance. Mais il est toujours intéressant d’en avoir la confirmation par un spécialiste qui fait preuve d’un grand sens pédagogique pour nous expliquer les choses en termes clairs et précis et en mettant en avant quelques idées fortes et souvent originales.

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dimanche, 14 février 2010

De l’Afrique et de la monnaie par Joseph Tchundjang Pouemi

J’ai déjà eu l’occasion de parler du livre remarquable sur la monnaie écrit par Joseph Tchundjang Pouemi, économiste Camerounais, disciple de Maurice Allais. Il y développe le concept de la  monnaie, « bien vide » dont la création précède la production et qui se transforme en revenu, en  « bien remplit ».
Le continent Africain m’était totalement inconnu jusqu’à un récent voyage en Angola qui m’a fait prendre conscience physiquement de la réalité de ces pays. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à comprendre pourquoi, malgré les nombreuses richesses naturelles détenues par certains, ils ne parvenaient pas à atteindre un état de développement économique satisfaisant. Au-delà des réponses incomplètes, simplistes ou caricaturales, Tchundjang Pouemi réussit en quelques lignes , à proposer une réponse globale. Elle  intègre tous les aspects de la question, qu’ils soient historiques ou politiques, endogènes ou exogènes et elle met l’accent sur le rôle majeur de la monnaie.  

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vendredi, 23 octobre 2009

Le FMI est-il le problème ou la solution ?

Plusieurs pistes ont été envisagées lors du colloque de la Fondation Res Publica dont j’ai déjà parlé dans un billet précédent, pour mettre en place un système monétaire international plus stable et équilibré que celui que nous connaissons actuellement. La question du pouvoir et des équilibres au sein du FMI (Fonds Monétaire International), ainsi que le renforcement éventuel de son rôle ont été envisagés par la plupart des intervenants.

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