" Le général de Gaulle vivait alors ce qu'on appelait pas encore sa traversée du désert. Retiré à Colombey, il écrivait ses mémoires. Chaque semaine ou presque, il venait passer un jour ou deux à Paris pour des rendez-vous. Il recevait dans un salon de l’hôtel La Pérouse, près des Champs-Élysées. C'est là que j'arrive, par une belle journée de juillet, pour rendre visite à mon oncle et lui dire au revoir avant mon grand départ. Il m'interroge un peu sur la Haute Volta, sur ce que j'en sais, sur ce que j'en imagine. Et soudain, le voici qui s'agenouille devant moi, et le front baissé vers le sol, les mains jointes, me demande ma bénédiction. Je suis stupéfait ! Charles de Gaulle est un grand homme, une figure déjà de l'histoire de France... il est aussi mon oncle, ce qui suffit à forcer mon estime et ma déférence. Mais à cet instant, humble et modeste, il m'apparaît, et avec quelle force et quelle évidence, comme un homme et comme un chrétien."

Extrait de « Le Général de Gaulle à genoux, une leçon d'humilité, une autre époque » publié sur le blog A toi l’honneur découvert au hasard de mes pérégrinations sur Internet, à l’occasion d’un de mes passage régulier chez Bibi