Et le larbin de l’année est …
Par RST le jeudi, 9 juillet 2015, 22:42 - Polémique - Lien permanent
C’est avec une
jubilation non dissimulée que j’ai pris connaissance de la nomination du célèbre éconoclaste Alexandre Delaigue, au
concours des Larbins de l’année organisé dans le cadre des Rencontres Déconnomiques d’Aix-en-Provence
qui se sont tenues du 3 au 5 juillet dernier. Je dois avouer ma déception
néanmoins d’apprendre qu’aucune récompense ne lui avait été finalement décernée
puisque le prix « Babar de l'énormité de la tromperie » a été remis à Agnès
Verdier-Molinié, le prix « M'dame Y font
rien qu'à m'embêter » a été donné à Jean Tirole, celui du « Canard du confit
d'intérêt » est revenu à Philippe Dessertine et enfin c’est Marc Touati qui a
reçu le prix « de l'économiste le plus à l'ouest », comme on peut le constater ici notamment.
Mais bon, l’important c’est de participer et je suis convaincu qu’Alexandre
Delaigue – s’il persévère – conserve toutes ses chances pour les années à
venir. En ce qui me concerne, je ne suis pas peu fier d’avoir été l’un des
premiers – sinon le seul – à avoir mis en avant, de manière récurrente au cours
de ces dernières années, les immenses mérites de notre Econolcaste préféré,
comme on pourra le vérifier ci-après.
Tout a commencé en janvier 2009 avec un texte fondateur intitulé « De l’utilité des blogs économiques francophones dans la diffusion de la culture économique chez le bon peuple de France » dans lequel je faisais part de toute ma gratitude vis-à-vis des copropriétaires du blog "éconoclaste" – à ne pas confondre avec "Les Econoclastes" dont la qualité première n’est visiblement pas l’imagination – pour avoir dépensé des trésors de patience et de pédagogie afin de m’expliquer les mystères de la création monétaire. Je rentrais ensuite dans le vif du sujet en me posant la question de savoir si tous les économistes étaient des proxénètes ou si Delaigue était une exception. Puis, dans « La guéguerre des zéconomistes aura-t-elle lieu ? » je m’interrogeais sur la pertinence de traiter l’économiste Gilles Raveaud de con, comme le faisait notre éconoclaste préféré. Ensuite, dans « Du rapport entre l’industrie, les coiffeurs et la pornographie » nous avons débattu du fétichisme industriel qu’il dénonce vigoureusement. En novembre 2010 dans « Choses à lire », je constatais que décidément, nous pouvions avoir des convergences de vue avec Delaigue. Elles furent confirmées peu après lorsque je constatais dans « Paul Jorion, sauveur du monde, bientôt nommé à la tête du FMI » que nous partagions le même avis à propos de celui qu’il qualifiait affectueusement de maboul. En 2012 s’ensuivirent divers textes à la gloire de mon héros comme « Après la théorie du "laisser-faire " voici la théorie du " laisser-rien-faire" » ou « Le blog d’éconoclaste, degré zéro de la réflexion ». Enfin, dans «Etes vous plutôt circuitiste ou plutôt chartaliste ? » je rendais un hommage à l’immense courage de Delaigue qui s’inquiétait de l’état lamentable de la macroéconomie, avant de lui souhaiter bon vent dans « Tout peut repartir… ou partir en vrille très vite ». J’avais en effet appris – et j’eu la faiblesse de croire, sans en avoir jamais eu la confirmation formelle, que mon soutien indéfectible n’était pas étranger à cette volonté d’élargir son horizon – qu’il se lançait dans de nouvelles aventures bloguesques sur francetvinfo.fr où il explique encore aujourd’hui l’économie à … sa mère. Si j’étais taquin, je dirais que c’est bien la seule qui doit avoir encore envie de l’écouter !