Eco(dé)mystificateur

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mardi, 22 mars 2011

Peut-on expliquer l’impuissance de notre classe "dérivante" par le phénomène dit "d’escalade d’engagement" ?

Quand on analyse l’état de notre société, on est naturellement amené, à un moment ou à un autre, à questionner les motivations de ceux qui nous dirigent. Que ce soient les inégalités croissantes, la prédominance de la finance sur nos existences ou les conséquences désastreuses d’une construction européenne menée à l’encontre de tous les principes élémentaires qui devraient prévaloir dans ce genre de projet, les graves problèmes que nous avons à résoudre ne manquent pas. Pas plus d’ailleurs, et aussi paradoxale que cela puisse paraitre, que ne manquent les solutions qui permettraient de les résoudre en partie, ou au moins d’en atténuer les effets désastreux. Une question se pose alors à propos de nos dirigeants politiques. Pourquoi n’agissent-ils pas ? Sont-ils complices de cette immense tragédie car ils y trouvent leur intérêt ou sont-ils seulement incompétents ? Si les deux hypothèses précédentes ne sont pas à écarter, n’y-aurait-il pas néanmoins une autre explication possible, moins simpliste, nous permettant de mieux comprendre le comportement de nos élites et, par voie de conséquence, pourquoi nous sommes dans un tel pétrin ?

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samedi, 22 janvier 2011

L’IMCU plutôt que l’archaïque étalon-or : le système Davidson

L’archaïsme des partisans de l’étalon or n’est plus à démontrer, de même que la nature obsessionnelle de leurs convictions. Il est d’ailleurs heureux que Marine le Pen se soit emparé du sujet pour se prononcer en faveur de la "relique barbare" : cela rend tout de suite son programme économique, séduisant par ailleurs, beaucoup moins crédible. Contrairement au souhait exprimé par Philippe Simonnot sur Marianne2, laissons donc l’étalon-or au FN et proposons des choses sérieuses. C’est Yann sur son blog qui disait, en parlant du système monétaire mondial que certains souhaitent réformer en réintroduisant l’étalon or, qu’ « un bon système durable doit donc punir les pays excédentaires et non les encourager ». Il n’aura échappé à personne que ce n’est pas le cas actuellement. Et réintroduire l’or ne permettra pas de mettre fin aux déséquilibres comme l’explique Yann par ailleurs. Il faut donc penser autre chose et cet autre chose pourrait bien s’inspirer du système proposé par Davidson et que nous explique Gabriel Galand sur le site de Chômage et Monnaie. Je vous propose un extrait du texte ci-après.

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samedi, 6 novembre 2010

Au commencement était l'Union monétaire latine

Comme le précise Wikipédia, l’Union latine a été constituée par une Convention monétaire du 23 décembre 1865, unissant initialement cinq pays signataires européens (France, Belgique, Italie, Suisse et Luxembourg). L’objet de ce traité était d’instituer une organisation monétaire commune fondée sur le régime de bimétallisme or-argent. L’Union fut, de facto, dissoute le 1er janvier 1927.
C’est au hasard de mes pérégrinations sur Internet que j’ai découvert très récemment avec un certain étonnement je l’avoue, au détour d’un commentaire sur je ne sais plus quel blog, l’existence de ce que l’on peut considérer, d’une certaine manière, comme l’ancêtre de l’Union monétaire européenne. Mais y-a-t il vraiment un lien de parenté entre ces deux systèmes ? Et peut-on tirer, de cette expérience passée, des leçons utiles à celle en cours ? Questions très ambitieuses auxquelles je vais essayer d’apporter des éléments de réponse en fonction de ce que j’ai récemment pu comprendre.

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samedi, 23 octobre 2010

Le protectionnisme, c’est pas bien : enfin une démonstration argumentée

Et c’est à Gaëtan Gorce, qu’on la doit. Diplômé de Sciences-Po en 1981, il est énarque et fut, comme le précise Wikipédia, collaborateur de Pierre Joxe au ministère de l'intérieur (1989-1991), d'Édith Cresson à Matignon (1991-1992) et de François Mitterrand à la Présidence de la République (1992-1995). Ca vous pose un homme tout ça et on s’attend donc – ou pas – à ce que, quand il s’exprime, ce qu’il fait dans Marianne2, cela vaille le coup. Alors calez vous bien dans vos fauteuils, attachez vos ceintures, et découvrez pourquoi, selon ce digne représentant de l’élite qui nous gouverne, le   protectionnisme, c’est pas bien.

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dimanche, 10 octobre 2010

Manifeste d’un citoyen atterré

J’ai donc assisté au Colloque d’économistes atterrés organisé le 9 octobre par les auteurs du très intéressant  manifeste éponyme. Et j’avoue que j’en suis ressorti … atterré ! Au-delà des explications sur la crise – relativement connues maintenant –, des critiques justifiées du système et de l’appel à envisager de nouveaux paradigmes, les solutions proposées tournaient toutes autour du même slogan, que je résume de manière un peu caricaturale, mais qui rend bien compte de ma frustration : l’Europe économique ne fonctionne pas, il faut donc plus d’Europe !

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jeudi, 18 mars 2010

Le dollar est il soluble dans le "socialisme" à la Cubaine ?

Je viens de terminer le  premier opus de "La monnaie dévoilée par ses crises" publié aux éditions EHESS sous la direction de Bruno Théret. Cet ouvrage en deux volumes se propose d’étudier le "fait monétaire considéré comme fait social total" à travers une trentaine de situations de petites et grandes crises dispersées dans le temps sur une période de vingt-cinq siècles et sur trois continents. Comme le précise B.Théret, l’idée maîtresse est que "dans les crises, le voile monétaire sous lequel s’abrite l’économie néoclassique se déchire." J’avoue ne pas avoir été totalement réceptif aux chapitres consacrés aux crises dans la Grèce ancienne ou dans l’empire ottoman. C’était sans doute prévisible, l’ouvrage étant plutôt destiné à un public d’universitaires ou de spécialistes. J’ai été néanmoins tout à fait intéressé par les études des crises plus contemporaines et notamment celle de Cuba entre 1989 et 2001.

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samedi, 8 août 2009

De la crise de trop à la "Récommune" faudra-t-il passer par la case Révolution ?

J’ai donc lu le dernier livre de Frédéric Lordon intitulé "La crise de trop". Contrairement à certains privilégiés, j’ai du l’acheter (je précise tout de suite que je ne le regrette pas). Signe des temps, il trônait fièrement en tête de gondole dans mon magasin FNAC. Le fait qu’il soit publié chez Fayard n’y est certainement pas pour rien. Je ne suis pas un spécialiste du monde de l’édition, mais il me semble que cela procède d’une certaine reconnaissance du travail de Lordon qui fait visiblement partie maintenant des auteurs "bancables".
Commençons par expédier les préliminaires d’usage : Lordon n’est pas seulement un économiste, c’est un écrivain, un vrai. Son style est jouissif, le lire est un vrai régal, même si il faut parfois s’y reprendre à deux fois pour saisir une tournure de phrase un peu sophistiquée, agrémentée d’une pointe d’humour sarcastique. Ceci étant posé, signalons que rien ne m’obligeait à l’acheter ce bouquin puisqu’une grande partie de son contenu avait déjà été publié en plusieurs épisodes sur le blog de l’auteur. Mais bon, quand on aime on ne compte pas … ses 19 euros !

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samedi, 20 juin 2009

L’euro, accident de l’Histoire, associé à l’étalon-or, relique barbare, pour sauver le système monétaire international ?

Sur "Le monde.fr" daté du 1er juin, Philippe Simonnot s’interroge avec raison: « Il y a quelque chose de tellement pourri au "royaume" de l'euro que l'on se demande par quelle aberration l'Europe s'est engagée dans la voie à sens unique de la monnaie unique. Peut-être y a-t-il une ruse de l'histoire dans ce cheminement calamiteux. Mais alors, quelle pourrait être la raison cachée de l'euro ? ». Il passe ensuite en revue un certain nombre de problèmes connus et propose une solution : le rétablissement de l’étalon-or qui, associé à l’ "avantage acquis" de l’euro – c’est à dire son indépendance du pouvoir politique – devrait permettre, selon lui, de « mettre fin au vice du système monétaire international ». Une fois de plus, nous sommes confrontés à ce qui semble être une constante chez les partisans de l’étalon-or, la fameuse "relique barbare", à savoir l’absence totale d’explications convaincantes permettant de justifier le passage de l’identification du problème (le fonctionnement de la monnaie) à  la solution (le passage à l’étalon-or).

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vendredi, 12 juin 2009

La fin du dollar, ce n'est pas pour demain

J’ai donc assisté au colloque sur la monnaie organisé le 10 juin dernier au Centre parisien de l’université de Chicago. Les débats ont été rendus passionnants grâce à des orateurs brillants comme Patrick Artus, Christian Saint-Etienne, Edouard Husson ou Philippe Raphaël pour ne citer que ceux qui, en toute subjectivité, m’ont le plus intéressé. Quoiqu’on  puisse penser en définitive de leurs théories, ils les ont, pour la plupart, défendues avec talent. Comme à mon habitude, je n’ai pas nécessairement tout compris, surtout quand le propos devenait trop technique, mais j’ai beaucoup appris. Et  notamment que, contrairement à ce que l’on pourrait croire en lisant par exemple le dernier ouvrage de Norman Palma, lui aussi présent au colloque, la fin du dollar, ce n’est pas pour tout de suite, en supposant qu’elle n’ait jamais lieu.

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mardi, 12 mai 2009

Nicolas Dupont Aignan et Jean-Luc Mélenchon font alliance pour l’Europe

On peut toujours rêver !!!

Ce soir sur RTL, au sujet de l’Europe, comme l’a justement fait remarquer le journaliste, les deux hommes étaient d’accord sur tout, face à Patrick trou de Balkany, l’euro béat, et son discours lénifiant consistant à répéter indéfiniment que l’Europe c’est bien.

Dupont Aignan a été brillant et Mélenchon percutant, notamment quand il a demandé, dans un grand éclat de rire, en dénonçant l’archaïsme de trou de Balkany : "Ils l’ont sorti de la naphtaline celui-là ou quoi ?" Un peu auparavant, il avait conseillé à Dupont Aignan qui voulait interrompre le délire du député-maire UMP :"Laisse faire, c’est très bon pour nous"

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