Eco(dé)mystificateur

Jacques Nikonoff, porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), a annulé au tout dernier moment sa participation à la table ronde intitulée « Démonter l’euro pour sortir de la crise » à laquelle il avait été invité par Nicolas Dupont Aignan, dans le cadre des universités d’été de Debout la République. Il justifie son attitude pour le moins cavalière par le fait que le député-maire de Yerres aurait tenu sur Radio Courtoisie  des propos incompatibles avec l’idée très précise que lui-même se fait du dialogue Républicain. Pour Jacques Nikonoff,  on ne dialogue pas avec le Front national, on le combat !  Voila une position tranchée qui doit remplir d’aise tous les caciques de l’UMP comme du PS.

Comment peut-on prétendre gouverner la France sans prendre en compte son Histoire, quel que soit le jugement que l’on porte dessus et sur les hommes qui en ont été les acteurs ? C’est pourtant la performance que prétend réaliser François Hollande, tout fier de déclarer que "Charles De Gaulle ne fait pas partie de mes références et, jeune, je l'ai même combattu autant que je pouvais le faire. A 13 ou 14 ans j'avais déjà le regard tourné vers François Mitterrand". Que le candidat du PS à la magistrature suprême n’aime pas le Général, c’est son droit le plus strict. Mais qu’il l’exclue de ses références, c’est assez surprenant quand on sait l’empreinte dont cet homme extraordinaire a marqué notre histoire. En fait, Hollande est dans la continuité de son mentor, Mitterrand, dont la seule fidélité fut  son antigaullisme comme nous l’explique Jacques Baumel.

J’inaugure une nouvelle catégorie sur ce blog.  Ma mémoire ayant tendance à flancher, je vais dorénavant tenir la liste de toutes celles et ceux qui se sont comportés de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules, c'est-à-dire les connards, afin de pouvoir, le cas échéant, rappeler leurs "exploits" si l’on venait à les oublier, ces "exploits". Dans l’ouvrage de Daniel Cordier intitulé « Alias Caracalla », l’auteur rapporte ces propos tenus par Georges Bidault à l’été 1942 :« La politique, c’est la guerre ; seule importe la victoire. Il faut écraser l’adversaire ». N’ayant pas la plume aussi acérée que celle d’une Coralie Delaume ou d’un David Desgouilles, la seule arme actuellement à ma disposition dans cette guerre de la communication, où tous les moyens sont bons et surtout très largement inégaux, c’est l’insulte. Alors je ne vais pas me priver car l’heure est grave. Et puis cela fait parfois du bien d’insulter les gens, il n’y a pas mort d’homme et ça défoule. Honneur donc à Rolland Cayrol …

C’est une dépêche AFP de ce jour qui nous l’apprend. La Présidente du Front National explique, je cite, qu’elle est consciente que le nouveau positionnement qu’elle a décidé de donner à son parti ne convainc pas encore suffisamment. Dans ces conditions, le scénario le plus probable pour elle à la Présidentielle de 2012 serait de se faire battre par le candidat du système qui se qualifierait pour le second tour, ce qui ne constitue pas l’objectif recherché. Soucieuse de construire pour son pays, une alternative crédible à l’UMPS et de ne pas se contenter pour le FN du rôle d’idiot utile du système, elle se retire de la course à la Présidentielle et apporte son soutien plein et entier à Nicolas Dupont  Aignan avec qui elle partage un grand nombre de convictions et dont l’attachement à la République ne peut être mis en cause.