Eco(dé)mystificateur

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dimanche, 27 avril 2014

Une adresse européenne, par Frédéric Lordon

«Nous voulons faire une monnaie commune européenne restituant toutes ses possibilités à la politique économique. Avant de pouvoir refaire, il va falloir défaire. La construction institutionnelle d’une monnaie commune ne se fera pas dans le dos des peuples, elle ne peut avoir de légitimité que par validation référendaire, elle ne se fera donc pas en un week-end obscur, mais au grand jour et en prenant le temps qu’il lui faut. Par conséquent, nous devons sortir de l’euro et revenir à nos monnaies nationales respectives comme base du nouveau départ européen.

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jeudi, 3 avril 2014

Lamy qui nous veut du mal

Avoir une sale gueule ne constitue pas, en démocratie, une raison pour ne pas l’ouvrir. C’est ainsi que Pascal Lamy, celui-là même que le prix Nobel d’économie Maurice Allais, recommandait dès 2009 de "délocaliser", sans cependant préciser où – nous suggérons pour notre part, la lune où le désert du Sahara – l’accusant sans détours d’être " un des facteurs majeurs de chômage", vient de se faire une nouvelle fois remarquer. Après avoir récemment prédit des invasions de sauterelles en cas de sortie de l’euro, il recommande maintenant de rétablir l’esclavage des boulots payés moins que le Smic pour ces feignasses de chômeurs. Selon certains journalistes, Pascal Lamy aurait carrément parlé de travailler sans être payé. Nous pensons pour notre part qu’il y a un malentendu et qu’il n’a pas pu aller jusque-là : tout porte à croire en effet qu’il tient encore à la vie même si il aime visiblement la mettre en danger. A ce sujet, nous attirons l’attention de ceux de nos lecteurs que les propos de Lamy pourraient pousser au désespoir et qui ont des envies de meurtre envisagent des mesures de rétorsion extrêmes que, dans un état de droit, cela n’est possible, qu’à condition de ne pas se faire prendre pas possible. Il faudra, je le crains, nous contenter d'attendre que celui que Nicolas Dupont-Aignan a surnommé le "docteur Folamour de la mondialisation" soit un jour amené sur "le banc des accusés pour répondre de ses crimes économiques et sociaux." avant d’être fusillé.

lundi, 6 janvier 2014

Qu’est ce que la monnaie ?

Dans l’avant propos de "La monnaie entre violence et confiance", Michel Aglietta et André Orléan précisent clairement le but louable de leur ouvrage qui est de « nourrir le débat monétaire en montrant que ses enjeux excèdent de loin la seule sphère des spécialistes ». Tout au long des 350 pages du livre, ils s’efforcent de montrer en quoi « la monnaie n’est pas seulement, ni même principalement, un bien économique. C’est une expression de la communauté dans son ensemble. Pour cette raison, il n’y a de monnaie légitime qu’adossée à une souveraineté. » Avant de rentrer dans le vif du sujet, signalons que, malgré la volonté affichée des auteurs de « proposer une analyse accessible aux non-spécialistes », une fois n’est pas coutume, je vais être d’accord avec Alternatives Economiques et Denis Clerc pour dire que ce livre fondamental n’est pas forcément accessible sans un minimum de notions sur le sujet.

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dimanche, 24 novembre 2013

La preuve que l’euro est néfaste en un graphique

C’est sur La lettre volée que j’ai trouvé ce graphique qui se passe de commentaires autre que souligner, comme le fait Edgard, qu’ « en dix ans, la zone non-euro a un nombre de chômeurs stables, la zone euro fait +60 % de chômeurs. »


jeudi, 21 novembre 2013

La dette publique constitue une richesse financière pour le secteur privé (suite)

Suite à mon article sur le sujet, le dénommé etienne a publié un commentaire fort pertinent qui, comme l’a dit aliena, est une excellente synthèse qui mérite d’être reprise in extenso et que je vous propose donc ci-après.

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vendredi, 8 novembre 2013

Quand vouloir sortir de l’euro est considéré comme plus grave qu’être raciste ou xénophobe

Je suis rancunier, c’est mon seul un de mes nombreux défauts. J’avoue que je n’ai toujours pas digéré de m’être fait  débarquer de Ragemag comme un malpropre. Encore moins quand je constate l’indigence de la prose publiée sur certains blogs visiblement jugés conformes à la « ligne éditoriale » récemment « redéfinie » et qui ont de ce fait, échappé aux fourches caudines de l’éditorialement correct. Il est d’ailleurs surprenant de se réfugier derrière le prétexte d’une supposée ligne éditoriale quand on prend la peine d’avertir que celle « des blogs hébergés sur RAGEMAG.fr est sous l’entière responsabilité de leurs auteurs. Elle ne dépend pas du magazine ». On passera rapidement sur ce paradoxe pour nous intéresser à un texte récemment publié sur le blog "Anne-Laure Bonnel & Co" intitulé "L’Affront National".

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mardi, 23 juillet 2013

Splendeur du déficit budgétaire et misère de la rigueur

Ne vous arrêtez pas à son titre totalement inadapté – "Splendeurs et misères du libéralisme" – car c’est bien le seul défaut de l’ouvrage de l’économiste Michel Santi, par ailleurs tout à fait intéressant, notamment parce qu’écrit par un praticien de la finance qui nous explique comment, selon lui, l’économie devrait fonctionner. Dès les premières pages, le cadre est posé : "(…) les déficits publics ne doivent rencontrer aucun obstacle ni aucune limite, si ce n’est l’accomplissement de la raison même d’exister d’un Etat, à savoir le rétablissement du plein emploi et la stabilité des prix" et plus loin : "sans déficit public, pas de croissance".
Ces propos, que ne renierait pas le premier néochartaliste venu, constituent le postulat de base martelé tout au long du livre, à partir duquel Michel Santi dézingue les politiques d’austérité actuellement menées en Europe au nom d’une rigueur budgétaire que rien ne justifie, si ce n’est " les carences de nos modèles économiques qui n’intègrent pas la dette et qui, a fortiori, passent totalement sous silence ses effets." Dans une sorte de cri du cœur, il interroge : "Quand se rendra-t-on enfin compte que seule l’augmentation du chômage dégrade les déficits publics ?"

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vendredi, 28 septembre 2012

Quand Jacques Sapir flingue l’appel du Front de Gauche ... et s’autocensure

Le 23 septembre, Jacques Sapir descendait en flamme sur son blog le texte d’un appel qui lui avait été soumis : « Un appel condamnant le Traité européen dit TSCG, provenant d’économistes dont certains sont liés au Front de Gauche, m’a été soumis. Si j’en approuve de nombreux points, et en particulier la conclusion (l’appel à ne pas ratifier le TSCG), cet appel me semble devoir être source d’importantes confusions sur la situation actuelle. C’est pourquoi je ne m’associerai pas à cet appel, que je publie néanmoins avec mes observations (en rouge). »  Il se trouve que l’article n’est plus disponible sur le blog de Sapir. Il est "protégé" par un mot de passe.  Mais Google est notre ami, et son cache recèle de précieux trésors …

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dimanche, 9 septembre 2012

"On ne dialogue pas avec le Front national, on le combat" : quand le piège se referme.

Jacques Nikonoff, porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), a annulé au tout dernier moment sa participation à la table ronde intitulée « Démonter l’euro pour sortir de la crise » à laquelle il avait été invité par Nicolas Dupont Aignan, dans le cadre des universités d’été de Debout la République. Il justifie son attitude pour le moins cavalière par le fait que le député-maire de Yerres aurait tenu sur Radio Courtoisie  des propos incompatibles avec l’idée très précise que lui-même se fait du dialogue Républicain. Pour Jacques Nikonoff,  on ne dialogue pas avec le Front national, on le combat !  Voila une position tranchée qui doit remplir d’aise tous les caciques de l’UMP comme du PS.

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vendredi, 24 août 2012

Le néochartalisme pour les nuls

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le néochartalisme ou Théorie Monétaire Moderne se trouve dans ce texte remarquable de Marc Lavoie intitulé  "The monetary and fiscal nexus of neo-chartalism: A friendly critical look" que je vous propose dans sa version française en annexe. Il nous propose une description de cette théorie de la monnaie qui s’appuie sur les impôts et qui repose sur quatre grands thèmes : la monnaie comme création de l’Etat, l’Etat comme employeur de dernier recours, l’importance de la politique budgétaire et enfin, dernier thème sur lequel se concentre l’article, les mécanismes du système de compensation et de règlement. L’un des grands intérêts de ce texte, et non des moindre, – au-delà de l’analyse qu’il propose des différentes écoles hétérodoxes (postkeynésiens horizontalistes, circuitistes, néochartalistes, …) – est de comparer le fonctionnement du système bancaire dans différents pays en insistant sur les rôles et les différents comportements des banques centrales et sur l’importance fondamentale de la souveraineté monétaire. Un sujet plus que jamais d’actualité …

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