Eco(dé)mystificateur

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mercredi, 23 avril 2014

Target2

Et une nouvelle définition pour mon dico. Elle est tirée du dernier livre de F.Lordon, " La malfaçon", dont j’aurai sûrement l’occasion de reparler, dès que je l’aurai fini.

Les paiements entre agents économiques intra-européens s’expriment in fine en mouvements de fonds entre banques centrales nationales via la plateforme TARGET2, avec pour intermédiaire la BCE. Par exemple, la transaction d’un débiteur grec qui doit rembourser un créditeur allemand (au hasard) donne lieu à un mouvement de son compte dans une banque privée grecque vers la banque centrale grecque, qui elle-même va créditer la BCE pour que soient créditées en séquence la Bundesbank puis la banque privée allemande teneur de compte de l’agent allemand.  

 

mardi, 8 avril 2014

Trappe à liquidité

"La trappe à liquidité désigne l’impasse où se retrouvent bon nombre d’acteurs économiques lorsque, parce qu’ils sont surendettés, ils ont comme préoccupation première non d’investir ni de consommer, mais de se désendetter ; et pour cela, vendent leurs actifs, ce qui provoque une baisse tendancielle des prix, laquelle accroît le coût réel des dettes… Pendant ce temps, le taux d’intérêt court est nul, les acteurs qui ne sont pas écrasés par les dettes épargnent et attendent des lendemains meilleurs, conscients du fait que le placement de l’argent à taux nul ne rapporte plus rien et que les prix, demain, ne seront pas plus élevés qu’aujourd’hui, voire risquent de baisser (…). La trappe à liquidité, c’est cette situation paradoxale où les acteurs économiques cessent d’exercer le pouvoir libératoire de la monnaie supplémentaire dont ils disposent. La banque centrale peut bien jeter des tombereaux de liquidités monétaires depuis un hélicoptère : tout se passe comme si les acteurs empruntaient cette monnaie à taux réel nul (sans coût, donc) et la restituaient à la banque centrale (via le secteur bancaire privé) sans l’avoir utilisée pour effectuer la moindre transaction, le moindre investissement."

Extrait de « Illusion financière » par Gaël Giraud 

dimanche, 26 janvier 2014

Spécialiste en valeurs du Trésor (SVT)

Selon Wikipédia, un spécialiste en valeurs du Trésor (SVT) est une institution financière, banque ou maison de courtage, habilitée à commercer directement avec l'agence France Trésor, chargée de la gestion de la dette de la France. Le groupe des SVT comporte quatre établissements français et quinze établissements non-résidents - dont six nord-américains, huit européens et un japonais. Selon l’économiste Jean-Luc Gréau, ces fameux SVT sont … une des causes de nos problèmes, comme il l’explique dans son ouvrage intitulé "La Grande Récession (depuis 2005)"

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lundi, 6 janvier 2014

Qu’est ce que la monnaie ?

Dans l’avant propos de "La monnaie entre violence et confiance", Michel Aglietta et André Orléan précisent clairement le but louable de leur ouvrage qui est de « nourrir le débat monétaire en montrant que ses enjeux excèdent de loin la seule sphère des spécialistes ». Tout au long des 350 pages du livre, ils s’efforcent de montrer en quoi « la monnaie n’est pas seulement, ni même principalement, un bien économique. C’est une expression de la communauté dans son ensemble. Pour cette raison, il n’y a de monnaie légitime qu’adossée à une souveraineté. » Avant de rentrer dans le vif du sujet, signalons que, malgré la volonté affichée des auteurs de « proposer une analyse accessible aux non-spécialistes », une fois n’est pas coutume, je vais être d’accord avec Alternatives Economiques et Denis Clerc pour dire que ce livre fondamental n’est pas forcément accessible sans un minimum de notions sur le sujet.

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dimanche, 22 décembre 2013

Méfiez-vous des idiots inutiles

Quels sont les points communs entre les blogueurs Jean-Pierre Chevallier, business économiste monétariste béhavioriste, et Paul Jorion, chercheur en sciences sociales, de nationalité belge? Ils se prétendent tous les deux économistes, ils sont tous les deux persuadés d’être les seuls à  détenir la vérité – le reste du monde étant incapables de comprendre ce que, dans leur grande bonté, ils s’évertuent pourtant à lui expliquer –, ils n'acceptent pas les critiques et ce sont tous les deux, des charlatans ils se trompent tous les deux dans les grandes largeurs.

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lundi, 16 décembre 2013

Le livre qu’il faut lire pour comprendre le néochartalisme ... et le reste

Nous avons tous, à défaut d’en avoir vu, entendu parler des OVNI. J’ai récemment découvert un OVNA, un Ouvrage Vraiment Non Académique. Il s’agit de "Devises – L’irrésistible émergence de la monnaie" de Jean-Baptiste Bersac, le (très) jeune tenancier du blog Frapper monnaie. Tant dans la forme que dans le fond, ce livre sort de l’ordinaire. Précisons tout de suite que, malgré les efforts louables de l’auteur pour faire preuve de pédagogie, il s’adresse principalement à ceux qui ont déjà quelques notions concernant le fonctionnement de la monnaie. Mais cela est inévitable : comprendre la monnaie demande, en effet, un effort individuel pour acquérir les bases, que personne ne peut faire à votre place. Passons ensuite rapidement sur la forme, que les puristes de la langue française pourraient considérer comme parfois … aléatoire, pour nous concentrer sur ce qui fait tout l’intérêt du livre – écrit en un temps record –, le fond. Et il est remarquable.   

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lundi, 18 novembre 2013

Une histoire de la monnaie par David Graeber

« Dette : 5000 ans d’histoire » de David Graeber fait partie de ces livres qu’il faut avoir lu lorsque l’on s’intéresse au fonctionnement des sociétés humaines et au rôle de la monnaie. C’est un ouvrage étonnant, dérangeant, détonnant donc, car il remet en cause une grande partie de nos croyances et de nos conceptions de base en économie, qu’elles soient ortho ou hétérodoxes. Pour cela, l’auteur, docteur en anthropologie et économiste, utilise non pas des démonstrations plus ou moins compliquées et abstraites, mais les faits historiques tels que l’on peut les appréhender à travers les divers témoignages laissés par l’humanité depuis 5000 ans.

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vendredi, 15 novembre 2013

Quand Olivier Berruyer se Jorionise

C’est un phénomène étonnant. A partir du moment où ils acquièrent un certain niveau de notoriété, les blogs traitant d’économie (les seuls que je fréquente régulièrement) ne tolèrent plus aucune critique ou opinion contradictoire. Ils en arrivent à censurer les commentaires de manière intensive, prétextant une nécessaire "modération" afin d’éviter on ne sait trop quoi en définitive, puisque les prétextes vont du hors sujet, à l’injure (dire de quelqu’un que c’est « un grand bavard devant l’éternel » étant même considéré comme diffamatoire par certains !) en passant par "je fais ce que je veux sur mon blog" ou "ce n’est pas un forum". C’est ainsi que Jorion a fini par carrément interdire les commentaires et … vendre des T-shirts !!!. Il semble que Berruyer suive la même mauvaise pente.

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lundi, 11 novembre 2013

Comment voulez-vous que ceux qui sont élus par l’argent des banques leur crachent à la figure ensuite ?

C’est la question posée par Hervé Falciani – l’homme qui a dénoncé les pratiques frauduleuses d’HSBC et qui vit maintenant sous la protection permanente du GIGN –, question qui résume assez bien la situation, et que Nicolas Dupont-Aignan rapporte dans son dernier livre « Les voleurs de la République ». La France est pillée à hauteur de 60 milliards d’euros par an avec, parfois la participation active, et toujours la complicité passive de ses dirigeants. Comme une vulgaire république bananière, elle est sous la coupe réglée d’une oligarchie qui profite des structures existantes pour détourner à son profit la fiscalité de notre pays, fondement de la vraie démocratie. Au-delà des nombreuses informations fournies dans le livre, ce que nous devons retenir c’est qu’un député, un élu de la nation nous interpelle pour nous sortir de notre résignation. Les solutions existent, il faut le courage et la volonté de les mettre en œuvre.

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samedi, 2 novembre 2013

La dette publique constitue une richesse financière pour le secteur privé

J’ai lu très récemment le texte de Yeva S.Nresisyan et L.Randall Wray intitulé « Un excès de dette publique handicape-t-il réellement la croissance ? » dans lequel les auteurs pulvérisent façon puzzle la théorie, très controversée au demeurant, développée par Reinhart et Rogoff selon laquelle il existerait un lien entre dette élevée et croissance étouffée. Le sujet n’est pas nouveau et le texte pas vraiment récent (janvier 2011) mais son intérêt reste grand pour au moins deux raisons : la première, c’est de rappeler sans ambiguïté qu’un état souverain maitre de sa monnaie ne peut pas faire défaut contre son gré et la deuxième de mettre en évidence que de nombreux économistes ayant pourtant pignon sur rue, ne saisissent pas complétement les mécanismes monétaires fondamentaux.

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