Rien de bien nouveau dans ce
nouvel extrait du livre de Jacques Sapir, "La démondialisation" mais
il me semble intéressant car il rappelle en quelques lignes la genèse de l’euro
et les difficultés créées par une monnaie qui aurait du être commune plutôt
qu’unique.
Le 19 octobre 2011, les banquiers français se sont payés une pleine page de pub dans toute la presse. Il reste de la place pour quelques rectifications ...Par Michel JULIER
Les banques commerciales ont actuellement ce
privilège, on le sait, de créer de la monnaie. Elles le font notamment lors de
l’achat de titres de dettes de l’Etat. Il y a d’autres processus qui donnent
lieu à création monétaire mais nous ne les aborderons pas ici. La question que
je me suis posé est celle-ci : lors de l’octroi d’un prêt à un particulier
par exemple, la banque commerciale peut créer de la monnaie secondaire par un
simple jeu d’écriture. Mais que se passe-t-il lors de l’achat d’un titre d’Etat,
lorsque cet achat se fait directement à l’Etat ? Ce titre ne peut être
acheté avec de la monnaie secondaire mais doit être acheté avec de la monnaie
centrale, la seule qu’utilise le Trésor Public, banquier de l’Etat. Or une banque
secondaire ne peut créer de la monnaie centrale, seule la banque centrale a ce
droit. Quels sont donc les mécanismes monétaires en jeulors de l’achat direct d’un titre d’Etat par
une banque commerciale ?
Si vous n’avez que 13 minutes à
consacrer à ce sujet, je vous recommande de visionner ce petit film très bien
fait qui explique à la fois le système monétaire actuel et le pourquoi de
l’endettement généralisé : Comprendre
la dette publique (en quelques minutes)
J’ai déjà eu l’occasion de dire
sur ce blog tout le bien que je pensais du seul et unique ouvrage écrit par
l’économiste camerounais Joseph Tchundjang Pouemi intitulé "Monnaie,
servitude et liberté : la répression monétaire de
l’Afrique". Je ressentais néanmoins une certaine frustration due au fait
qu’il était très difficile d’obtenir des informations sur l’auteur qui semble
totalement inconnu en France. Grâce notamment à la puissance d’Internet, mes
recherches à ce sujet ont connu récemment des développements significatifs qui
me font poser la question : J.T.Pouemi ne serait-il pas, d’une certaine
manière pour l’Afrique, ce que Keynes fut pour le monde occidental ?
La vie est un éternel
recommencement. Alors que les habitués du forum d’Econoclastes
ont décidé une fois de plus de se payer la tête des
malheureux qui s’interrogent sur la monnaie – avec comme circonstances
aggravantes de la considérer comme éventuellement "fondante" – j’ai
pour ma part, attaqué la lecture d’un nouveau livre sur le sujet, pas
spécialement récent puisqu’édité pour la première fois en 1996, mais néanmoins
passionnant si j’en juge par les premiers chapitres. Il s’agit de l’ouvrage intitulé
"La
monnaie dévoilée" coécrit par l’excellent Gabriel Galand –
accessoirement web master du non moins excellent site de Chômage et Monnaie – etpar Alain Grandjean.
J’aurai l’occasion de revenir plus longuement sur ce bouquin lorsque je l’aurai
terminé, mais je ne résiste pas au plaisir de citer un passage du deuxième
chapitre qui clarifie définitivement une des interrogations que l’on peut avoir
lorsque l’on s’intéresse à la monnaie sur les relations entre création
monétaire, épargne et crédit. J’avais d’ailleurs déjà maladroitement abordé le
sujet ici.
Comme le précise Wikipédia, l’Union
latine a été constituée par une Convention monétaire du 23 décembre 1865,
unissant initialement cinq pays signataires européens (France, Belgique,
Italie, Suisse et Luxembourg). L’objet de ce traité était d’instituer une
organisation monétaire commune fondée sur le régime de bimétallisme or-argent.
L’Union fut, de facto, dissoute le 1er janvier 1927. C’est au hasard de mes
pérégrinations sur Internet que j’ai découvert très récemment avec un certain
étonnement je l’avoue, au détour d’un commentaire sur je ne sais plus quel
blog, l’existence de ce que l’on peut considérer, d’une certaine manière, comme
l’ancêtre de l’Union monétaire européenne. Mais y-a-t il vraiment un lien de
parenté entre ces deux systèmes ? Et peut-on tirer, de cette expérience
passée, des leçons utiles à celle en cours ? Questions très ambitieuses
auxquelles je vais essayer d’apporter des éléments de réponse en fonction de ce
que j’ai récemment pu comprendre.
C’est sur le blog "Plus loin que Jorion" que j’ai
noté ce
long commentaire du mystérieux Etienne .J'ai déjà eu l'occasion de faire un
billet en utilisant ses commentaire. Je ne sais pas qui il est exactement . Il a beau ne pas être très
prolixe, quand il s’exprime, cela vaut le coup. J’ai donc décidé une nouvelle fois de reprendre
sa prose pour en faire un billet. On y parle du rôle de la monnaie, on
s’interroge sur l’utilité de l’intérêt, on analyse la formation des bulles à
travers l’excès de liquidités. Tout cela avec des accents
"Lordoniens" ou "Giraudiens" plus que jamais d'actualité!
C’est un mystère que je cherche à
éclaircir depuis que je m’intéresse au fonctionnement du système monétaire et
qui peut se résumer de la façon suivante : lorsque mon banquier me prête
cent mille euros pour acheter un appartement, il n’a pas nécessairement ces
cent mille euros dans son coffre. Le système actuel dit à réserves
fractionnaires lui permet, dans certaines limites, de créer par un simple jeu
d’écriture, tout ou partie de cette monnaie. Ma question est très simple :
sur ces cent mille euros, combien en crée-t-il et combien vient de l’épargne
accumulée par d’autres ? Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il
semblerait que personne ne le sache, pas même le banquier !Personne… vraiment ?
Dans sa dernière
livraison Frédéric Lordon traite d’un sujet d’actualité, la dette publique,
et de son corolaire possible, la création monétaire. Comme à son habitude, il
recadre le débat en remettant en perspective un certain nombre d’idées reçues comme,
par exemple, celle qui veut que depuis 1973 les avances de la Banque de France
au Trésorauraient été rendues
totalement impossibles. Or, nous rappelle-t-il, le financement monétaire est
toujours, non seulement praticable, mais pratiqué au travers de l’acquisition
indirecte de titres par la Banque Centrale. Ceci étant dit, il me semble quand
même que le fait qu’il y ait des intermédiaires dans ce processus (les banques
commerciales qui, sauf erreur de ma part, doivent revendre plus cher les titres
achetés initialement), entraine un surcoût pour la collectivité. Ce point reste
néanmoins flou dans mon esprit et je fais appel aux bonnes volontés pour
apporter un éclaircissement. Mais là ne réside sans doute pas l’essentiel du
propos de Lordon qui, une fois de plus, s’attaque aux structures de la finance
et des marchés.