Se rassembler pour agir
Par RST le mercredi, 20 juin 2012, 20:14 - Politique - Lien permanent
Urnes et isoloirs ont été
remisés, les rues débarrassées des panneaux d’affichage et la France
d’Eric Besson de Nadine Morano, de
Frédéric Lefebvre mais hélas pas de Jean-Michel Apathie. La parenthèse pseudo démocratique
est refermée, pour cinq ans. Contrairement à ce qu’a prétendu le slogan, rien
n’a changé : l’UMPS est toujours au pouvoir, les encartés PS ayant simplement
remplacé les encartés UMP au conseil des ministres. Tout continue comme avant,
scandales vaudevillesques compris, au point que Valérie nous ferait presque
regretter Carla. Et la France dans tout cela ?
La France, elle patiente sagement dans la rangée de dominos. Après la
Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, son tour ne saurait
tarder. En espérant qu’il ne soit pas déjà trop tard, il est indispensable de
proposer et surtout de faire connaitre une alternative politique crédible pour
apporter de vraies solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés. Le
processus a été entamé par Nicolas Dupont-Aignan et Debout la République.
Plusieurs faits récents renforcent la
légitimité du Député de l’Essonne et de son mouvement et balayent
définitivement les critiques plus ou moins justifiées que l’on pouvait lui
faire. Sa réélection triomphale aux législatives, face à des candidats UMP et
PS, montre que sa stratégie, bien que risquée, était la bonne, de refuser de
prendre position à la présidentielle ou aux législatives. En faisant ce choix
courageux, il a définitivement donné à Debout la République son certificat
d’indépendance. Dans ces circonstances, je ne peux m’empêcher de me remémorer
cette phrase du Général de Gaulle : « Tout peut, un jour, arriver, même ceci qu’un acte conforme à l’honneur
et à l’honnêteté apparaisse, en fin de compte, comme un bon placement politique. ».
Après la supposée soumission à l’UMP, le reproche le plus communément entendu
était celui d’une certaine proximité avec le FN. Ce reproche a été mis à mal avec l’exclusion
d’un ancien candidat de Debout la
République dans le Rhône qui avait apporté
son soutien à la candidate FN. Curieusement, cela a fait beaucoup moins
de bruit que l’épisode "Marine Le Pen premier ministre" pendant les
présidentielles.
Enfin, un autre évènement très significatif n’a pas non plus
fait beaucoup de bruit : le soutien à titre personnel
apporté par Jacques Nikonoff , porte-parole du M’PEP et ancien président
d’Attac, à la candidature de Dupont-Aignan aux législatives. Sans se renier ni
abandonner ses principes, cet homme de gauche a reconnu qu’il fallait
absolument que NDA puisse se faire entendre à l’assemblée:
"Sur de nombreux sujets, je ne partage pas les analyses et propositions de Nicolas Dupont-Aignan. Mais sur l’essentiel je retrouve les idées que je développe moi-même depuis des années. (…) l’idée d’un « protectionnisme intelligent », le « démontage de l’euro », le « contrôle du système financier », des « coopérations industrielles à la carte en Europe ». Il veut « changer le cadre technocratique et mondialiste dans lequel nous nous enfermons » et « casser les chaînes européistes et mondialistes qui nous empêchent d’avoir la moindre marge de manœuvre ». (…) Il faut donc maintenir à l’Assemblée nationale une des rares voix qui portera ce message, car on ne pourra pas compter sur le PS et le Front de gauche pour s’opposer au fédéralisme européen. Et il ne saurait être question de laisser un monopole de ces idées à d’éventuels députés issus du Front national, xénophobe et réactionnaire, qui ne feront que les déformer et les instrumentaliser."
Jacques Nikonoff a eu le courage et l’intelligence de faire ce qu’un Jean-Pierre Chevènement aurait du faire depuis longtemps. Le clivage droite / gauche est dépassé dans les circonstances actuelles. Il est temps pour tous ceux qui se reconnaissent dans les idées résumées ci-dessus de se rassembler pour agir.