Je demande l’asile politique en Picardie
Par RST le jeudi, 23 février 2017, 21:00 - Politique - Lien permanent
Mes toutes
dernières et fragiles illusions se sont envolées. Pour remettre la France
debout, celui que j’ai longtemps soutenu, a étonnamment et définitivement décidé
qu’il était plus rentable de taper sur les immigrés et les RMIstes que sur
l’euro. Et, pour ne rien arranger, de peur d’être confondu avec un royaliste
(sic), il laisse officiellement tomber le souverainisme comme il l’a récemment expliqué
à la radio. Bref, Nicolas Dupont Aignan – alias NDA – a irrémédiablement cédé
aux sirènes du marketing politique et des instituts de sondage et le nouveau
slogan de sa campagne est donc bien « Ordre, justice et …reniement »
comme je l’avais déjà dénoncé en mars dernier. Me voilà donc bien emmerdé quant
au bulletin à mettre dans l’urne dans quelques semaines …
Dans ces conditions, vers qui me tourner ? Il y aurait bien les frères
Jacques, Nikonoff ou Cheminade ou encore l’autre François, Asselineau. Certes, ils se sont chacun à
leur manière, prononcés contre la monnaie unique et la construction européenne
mais quelles sont leurs chances, en supposant seulement qu’ils obtiennent les
nécessaires parrainages pour être candidat ? Une qui les aura les parrainages, c’est la
chef du parti de la famille Lepen mais là, je ne peux pas encore, même
si son programme économique n’est pas pour me déplaire ! Il parait que si elle
était élue, les conséquences seraient pires que les dix plaies d’Egypte
réunies. On me signale dans l’oreillette que le
programme économique de relance keynésienne de Jean-Luc Mélenchon serait un
bon programme. Dommage cependant que l’appartenance à la zone euro le rende
irréalisable comme
le remarque fort justement Nicolas Goetzmann sur Atlantico. Allez, encore
un effort Jean-Luc. Je regrette d’ailleurs que ton compère, un autre Jacques,
Généreux, n’ait pas pris position sur ce sujet dans son dernier livre,
remarquable au demeurant.
En fait, j’ai bien peur qu’il ne me reste qu’une
option : m’enfuir et rejoindre la Picardie pour participer à la seule
aventure excitante en cours de nos jours à savoir la campagne pour les
législatives de François Ruffin. Mais je m’interroge quand même car j’ai de
sérieux handicaps qui risquent d’être rédhibitoire : je ne suis pas de gauche -enfin je crois - et je possède un lave-vaisselle Whirpool. D’un autre
côté, le fait que le DVD de « Merci Patron » tourne en boucle sur ma
télé et que j’ai lu – et même aimé – quelques bouquins de Ruffin suffira-t-il à
me racheter aux yeux des révolutionnaires picards ? Allez chiche, après
avoir quitté Debout la France, j’essaye Picardie debout ?