J’ai déjà eu l’occasion de parler de Maurice de Cheveigné, Français Libre. Ses mémoires n’ont pas trouvé d’éditeur. C’est Daniel Cordier qui  nous le dit dans son dernier ouvrage intitulé "De l’Histoire à l’histoire" :

Maurice de Cheveigné avait rédigé, une quinzaine d’années avant sa mort, en 1992, des Mémoires intitulés « Radio libre ». Ils évoquaient de façon sensible nos activités et notre amitié à Lyon en 1942 et 1943. Ces remarquables Mémoires, plus proches de la vérité que les écrits des « grands témoins » de la Résistance, n’ont intéressé, hélas, aucun éditeur.

Je ne vais pas m’étendre sur ce qui constitue à mes yeux une aberration incompréhensible et scandaleuse : comment peut-on se priver d’un tel témoignage ? Comment peut-on tolérer que l’exemple de ces Français Libres risque de s’effacer de notre mémoire collective ? Je me contenterai de renvoyer à l’article que j’avais écrit après avoir découvert, par le plus grand des hasards sur Internet, ce document poignant. Une dernière chose. Dans son livre, Daniel Cordier indique que De Cheveigné a mis fin à ses jours. On ne peut s’empêcher alors de penser à ce qu’il écrivait dans ses mémoires : «  Et si je dois mourir, (…)  que ce soit de ma main. ». C’était un homme libre qui a choisit sa fin.

PS1 : je tiens à disposition de ceux qui le souhaitent, une version pdf du texte complet. Il suffit de me contacter en me donnant une adresse e-mail.

PS2 : Billet initialement publié sur Ragemag