Je ne vais pas m’étendre sur le contenu du texte dont le manque total de nuance n’est qu’un des nombreux défauts qui lui enlèvent toute crédibilité. Je voudrais juste néanmoins signaler ce phénomène étrange qui fait que la théorie du complot défendue par l’auteur passe comme une lettre à la poste chez ses thuriféraires ici ou . Dans ce domaine, il y a vraiment deux poids deux mesures. Lorsque ladite théorie du complot fait intervenir " (…) les politiques, le patronat et les syndicats. Autrement [dit], tout ce que la France compte d’influent (…)" ce qui représente, on en conviendra, pas mal de monde dans la confidence, personne ne semble y  trouver rien à redire. Par contre, quand un malheureux ose envisager un complot ourdi par beaucoup moins de monde, comme au hasard, par …les banquiers, là il y aura toujours de bonnes âmes pour l’accuser des pires crimes de la terre. Mais bon, c’est comme ça, la vie est injuste.
Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel il est en fait résumé brillamment par un commentateur dénommé Arthur (c’est original) que je vais citer in extenso (c’est du latin) car il expose le problème bien plus finement et diplomatiquement que je n’aurais jamais pu le faire:

« Une petite question en passant : le jour où, grâce aux conseils judicieux de toux ceux qui ne se laissent pas abuser par le fétichisme industriel, nous ne produisons plus du tout d’acier ou de voitures, mais des coiffeurs, des banquiers et des webmasters dans ce qui sera devenu un gigantesque Disneyland et que ceux qui produisent l’acier ou les voitures nous disent ok,on va vous en vendre mais d’abord tournez-vous qu’on vous enc…, on fait quoi , on se tourne ?Je sais, c’est une question compliquée pour un économiste »


C’est effectivement une question tellement compliquée, que tout ce qu’a trouvé à répondre l’économiste de service sur Econoclastes (voir la copie d'écran en annexe) c’est, je cite : « Vous pensez vraiment qu'ils peuvent enculer Minnie à mort ? Ça, un économiste le comprend. Pas vous. ». C’est sans doute la version moderne du dicton « tout ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort ». Et bien elle fait mal au cul !