Et maintenant ?
Par RST le samedi, 26 janvier 2013, 16:58 - Les connards - Lien permanent
Le FMI, par la voix de ses
responsables, reconnaît – ce que nous savions depuis fort longtemps – qu’ils ne
sont rien de plus qu’une grosse bande de
connards dangereux incapables :
« (…) dans un moment de distraction,
ils ont mal réglé leurs ordinateurs. Et ils avaient juste sous-estimé l'impact
négatif des politiques d'austérité sur la croissance. » La verve de Daniel
Schneidermann pourrait nous faire rire si l’envie de meurtre n’envahissait
pas la totalité de notre être lorsque nous apprenons que Christine Lagarde, la
patronne de ce même FMI composé, rappelons le, d’une grosse bande de connards
dangereux incapables, joue la superstar à Davos, comme
nous l’explique Atlantico. Apparemment, certains provocateurs l’envisagent
même comme candidate potentielle en France pour 2017. Mais, hélas, ce n’est pas
la seule nouvelle susceptible de nous faire définitivement perdre notre calme.
Il y aussi les incroyables profits de JP Morgan Chase. Le monde de la finance continue de se comporter comme un vampire vis-à-vis de la société, en pompant directement à la source le sang de l’économie, la monnaie. Il y a encore les reniements des ministres Pascal Canfin et Arnaud Montebourg qui, afin sans doute de ne pas perdre leurs lucratifs portefeuilles, ont définitivement choisi de collaborer avec l’oligarchie apatride qui nous gouverne, plutôt que de promouvoir leurs idées. Le premier renonce à défendre la si nécessaire réforme visant à scinder les banques en deux dont il s’était fait, avant d’être ministre, l’ardent défenseur tandis que le second a définitivement retourné sa veste, remettant à plus tard les réformes qu’il prétendait vouloir mettre en œuvre.
Même si rien de ce qui précède ne peut nous surprendre, ce qui frappe néanmoins dans tout cela c’est qu’il n’y a plus aucune tentative de dissimulation. Tout se fait au grand jour. L’arrogance, le mépris, la trahison s’affichent sans complexes. Nos dirigeants ne font même plus semblant d’avoir raison. Ils avouent leurs erreurs sans complexes, en toute impunité. Ils assument au grand jour qu’ils ne sont là que pour s’en mettre plein les poches, sur notre dos.
Dans ces conditions, que faisons nous maintenant ? On rallume TF1 pour oublier ? On collabore pour essayer d’en profiter ? Ou bien on se réveille pour essayer de résister ? La réponse à cette question se trouve probablement en partie dans notre capacité à "être notre propre interlocuteur". Comme l’écrit Aude Lancelin dans Marianne.net dans un article traitant de la Résistance:
"(…) pour tenir seul ou presque contre tous, il faut une ossature morale intérieure extrêmement solide, de puissantes convictions personnelles, la capacité d'être son propre interlocuteur, de «fabriquer seul son électricité», selon le mot de Proust."