Il y aussi les incroyables profits de JP Morgan Chase. Le monde de la finance continue de se comporter comme un vampire vis-à-vis de la société, en pompant directement à la source le sang de l’économie, la monnaie. Il y a encore les reniements des ministres  Pascal Canfin et Arnaud Montebourg qui, afin sans doute de ne pas perdre leurs lucratifs portefeuilles, ont définitivement choisi de collaborer avec l’oligarchie apatride qui nous gouverne, plutôt que de promouvoir leurs idées. Le premier renonce à défendre la si nécessaire réforme visant à scinder les banques en deux dont il s’était fait, avant d’être ministre, l’ardent défenseur tandis que le second a définitivement retourné sa veste, remettant à plus tard les réformes qu’il prétendait vouloir mettre en œuvre.  

Même si rien de ce qui précède ne peut nous surprendre, ce qui frappe néanmoins dans tout cela c’est qu’il n’y a plus aucune tentative de dissimulation. Tout se fait au grand jour. L’arrogance, le mépris, la trahison s’affichent sans complexes. Nos dirigeants ne font même plus semblant d’avoir raison. Ils avouent leurs erreurs sans complexes, en toute impunité. Ils assument au grand jour qu’ils ne sont là que pour s’en mettre plein les poches, sur notre dos.

Dans ces conditions, que faisons nous maintenant ? On rallume TF1 pour oublier ? On collabore pour essayer d’en profiter ? Ou bien on se réveille pour essayer de résister ? La réponse à cette question se trouve probablement en partie dans notre capacité à "être notre propre interlocuteur". Comme l’écrit Aude Lancelin dans Marianne.net dans un article traitant de la Résistance:

"(…) pour tenir seul ou presque contre tous, il faut une ossature morale intérieure extrêmement solide, de puissantes convictions personnelles, la capacité d'être son propre interlocuteur, de «fabriquer seul son électricité», selon le mot de Proust."