Son précédent livre "La dette publique, une affaire rentable", publié il y a maintenant deux ans fut un vrai choc pour moi dont l’une des conséquences directe fut la création de ce blog. Il y présentait déjà une grande partie des explications reprises dans ce nouvel ouvrage qui les actualise, les complète et propose de nouvelles pistes de réflexion, un éclairage différent, une nouvelle manière de présenter les choses.

Ainsi, des arguments nouveaux sont apportés pour dénoncer les mécanismes de l’argent dette et le rôle néfaste de l’intérêt qui consiste à prendre de l’argent à ceux qui en ont besoin pour le donner à ceux qui en ont déjà. "Par l’intermédiaire de l’intérêt, une somme colossale est transférée du monde économique au monde financier, et contribue à l’asphyxie du premier et à la congestion du second." Et les chiffres sont là, pour matérialiser l’incroyable réalité : "(…) en moyenne, nous remboursons trente à cinquante pour cent d’intérêts dans les prix des produits et des prestations de services qui nous sont nécessaires lors de notre vie quotidienne"

N’est-ce pas là une bonne raison pour se poser des questions et trouver les moyens de réformer le système, plutôt que de se cacher derrière son petit doigt  à la manière des bloggueurs-crétins du Modem ?

Mais à gauche aussi, les réactions sont pitoyables lorsque l’on aborde ces sujets. Ainsi les échanges épistolaires surréalistes (et désespérants) présentés dans le dernier chapitre du livre avec notamment le socialiste Didier Migaud, ancien président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, et actuel Premier président de la Cour des comptes, nous montrent toute l’étendue de l’ignorance ou de la mauvaise foi de ces responsables. Comme le dit l’auteur : "Des citoyens ont interpellé des députés de gauche, et ont reçu une réponse de banquiers suisses !"

Alors pour qu’un jour de vraies réponses soient apportées à ces questions, lisez ce livre écrit par un citoyen pour d’autres citoyens et parlez en autour de vous car comme le dit P.Derudder dans une note en bas de page : "Au-delà de la question de la création monétaire, se pose donc la question de la démocratie ".