Les Chinois sont des anglo-saxons comme les autres
Par RST le mardi, 22 septembre 2009, 16:57 - Divers - Lien permanent
Ils ont pour prénom Anthony, Steven ou Jimmy et pour nom de famille Zhang, Liu ou encore Yang. Ils sont Chinois, ont souvent moins de 40 ans et vivent et travaillent en Chine. Et si ils ont choisi des prénoms anglo-saxons pour figurer sur leurs cartes de visite, c’est tout simplement, disent-ils, pour faciliter les contacts dans les relations d’affaires avec leurs partenaires étrangers. Ajoutez à cela un développement des grandes villes calqué sur les grandes métropoles américaines avec des autoroutes gigantesques et des buildings tous plus hauts les uns que les autres, la question qui vient alors rapidement à l’esprit est : maintenant que la Chine s’est éveillée, va-t-elle perdre son âme pour singer l’Occident comme tant d’autres pays en voie de développement avant elle ?
Et de fait, la première remarque
que l’on est rapidement amené à faire lorsque l’on découvre la Chine pour la
première fois – et pour peu que l’on ait un peu voyagé par ailleurs – c’est que
pour le dépaysement typique « made in China », il vaut mieux se
balader dans les Chinatown de Kuala
Lumpur en Malaisie ou de Yokohama au Japon qu’à Shanghai ou Dalian. Pour
caractériser le style de l’architecture qui préside au développement des grandes
villes Chinoises, on ne peut s’empêcher de faire référence à …
Disneyland !
Par ailleurs, les aspects
culturels, peut-être cruciaux il y a 30 ans, ne sont pas plus importants
aujourd’hui en Chine qu’ailleurs. Il n’y
a pas besoin, pour négocier avec des Chinois, de faire appel à des principes différents
de ceux applicables avec la plupart des autres nationalités. Comme le dit l’associée
d’un cabinet d’audit à Shanghai dans un article de l’Expansion de
septembre consacré à la maitrise des
codes locaux du business : « En
fait, la question de la "face" existe, mais finalement pas plus qu’en
Europe, où l’on n’apprécie pas d’être désavoué en public ».
Plus surprenant encore, la
sculpture censée célébrée les 50 ans de telle grande métropole de la côte, fleuron
de la construction navale, représente deux enfants aux traits nettement
occidentaux, à croire qu’elle a été fondée par … des blancs !
Le seul moment où l’on peut avoir
un vrai sentiment de dépaysement est sans doute celui du repas, et pas seulement à cause des
baguettes. Servi sur une table circulaire au centre duquel trône un plateau
tournant qui permet de faire circuler les plats entre les convives, il est
l’occasion de découvrir une des cuisines les plus raffinées du monde, aux
saveurs inimitables.
Alors, bien qu’une demi-douzaine
de visites en Chine ne puisse permettre de prétendre passer pour un spécialiste
de ce pays, cela amène cependant à constater – pour le regretter – que la marche
forcée vers le monde moderne semble se faire au prix de l’abandon d’une culture
millénaire, même si, selon certains, les autorités auraient pris conscience
récemment de la nécessité de préserver le patrimoine du « Pays du Milieu ». N'est-il pas trop tard ?