Réserves de change et création monétaire
Par RST le jeudi, 3 septembre 2009, 19:29 - Macroéconomie - Lien permanent
Lors du colloque dont j’ai déjà parlé, une phrase de P.Artus m’avait intrigué qui disait à peu près ceci (je cite de mémoire) : « La création monétaire est due à l’épargne des pays à forte capacité d’épargne qui transite par les banques centrales ». J’étais très frustré, malgré tous les efforts entrepris pour devenir un grand économiste, de ne pas bien saisir le sens de ce propos. Le Flash n°276 de Natixis remédie à cette frustration en proposant une explication claire que je vous livre ci-après.
S'il y a création monétaire excessive, c'est parce que le recyclage des capitaux vers les Etats-Unis se fait largement par l'intermédiaire des Banques Centrales. Si les agents économiques privés des pays émergents et exportateurs de pétrole détenaient les actifs en dollars, il n'y aurait pas accumulation de réserves de change ni création monétaire ; si un exportateur chinois vers les Etats-Unis conserve des actifs en dollars, il n'y a pas création monétaire ; s'il vend les dollars à la Banque Centrale de Chine qui investit aux Etats-Unis, il y a création de RMB (de monnaie chinoise) par la Banque Centrale pour acheter ces dollars.
Le problème est donc l'insuffisante attractivité des actifs en dollars pour les investisseurs privés des pays excédentaires.
Toujours lors de ce même colloque, j’ai réussi à éclaircir un autre mystère qui travaillait mon cerveau embrumé : que pouvait donc bien signifier la mention "GA en % " que l’on trouve sur de nombreux graphiques proposés dans les Flash de Natixis ? C’est Patrick Artus lui-même qui a répondu alors que je réussissais à l’interroger avant qu’il ne s’éclipse : GA est l’abréviation de glissement annuel. Il ne me reste plus qu’à aller chercher la définition de cette grandeur… et la comprendre !