Martin Hirsch aura mis un an pour obtenir ce qui ne peut même pas être décemment considéré comme une aumône. Ce ne sont que des miettes que l’un des maitres du monde consent à abandonner à la misérable créature qui s’agite à ses pieds, lui signifiant ainsi clairement qui décide. Et si par hasard on l’emmerdait trop, il ne filerait plus rien et le cloporte rampant ne pourrait que repartir les mains vides, sa petite queue entre les jambes, sans possibilité de continuer à faire croire pitoyablement qu’il sert à quelque chose.

En réalité, Monsieur de Margerie est le débiteur de la France, notre débiteur. Il nous doit de l’argent, beaucoup d’argent, des milliards d’euros. Il nous doit tout ce qu’il a gagné au-delà du raisonnable, au-delà de ce que l’on peut décemment accepter comme niveau de profit pour une entreprise privée. On peut toujours rêver qu’un jour, les principes décrits par F.Lordon dans le SLAM seront mis en application. Ce jour là, les poules auront des dents nous ne serons plus obligés de quémander la "générosité" des patrons de multinationales.

Mais je suis vraiment très injuste car de Margerie, dans sa grande magnanimité, consent à  donner bien plus que de l’argent, il donne ses précieux conseils. Ainsi aux jeunes à la recherche d’un premier emploi n’hésite-t-il pas à dire : « Sachez ce que vous avez envie de faire. N’écoutez pas les uns et les autres. Lancez-vous et vous trouverez votre place. »

Je ne crois pas avoir jamais lu quelque chose de plus inutile, plus inadapté,  plus vide de sens, en un mot, plus stupide. A l’image du personnage ?