samedi, 1 juillet 2017
Par RST le samedi, 1 juillet 2017, 12:36
Extrait
d’un texte de M.Mucherie publié sur Atlantico.fr et que je vous recommande
dans sa totalité :
Prenons un exemple simple, que je connais bien, l’œuvre de Milton
Friedman. Il passe pour un affreux affameur du peuple. Pourtant, c’est le
promoteur de l’impôt négatif et du revenu universel, une idée que les petits
apparatchiks du PS ont tenté (vainement) de proposer en 2017 (en la dénaturant
au maximum, soyons impartiaux). Il passe pour un défenseur des puissants.
Pourtant, il a eu des mots extrêmement durs contre les banquiers centraux indépendants,
leurs mensonges, leur Novlangue, leurs dérives ; là où toutes nos bonnes âmes
aujourd’hui ne remettent pas une seconde en cause les pouvoirs exorbitants de
la BCE, même quand cette dernière prend des libertés (des années de suite) avec
son mandat, sa cible, etc. Il passe enfin pour un pourfendeur intraitable de l’Etat.
Pourtant, en 1948, il propose de financer les déficits de ce dernier à 0%. Et
il était foncièrement hostile, comme les autres grands auteurs de Chicago, à
l’idée de confier les revenus du seigneuriage monétaire à des établissements
privés, si vous voyez ce que je veux dire. Oups, on nous aurait menti ?
une annexe
dimanche, 7 mai 2017
Par RST le dimanche, 7 mai 2017, 11:35
Rien n’est plus difficile que de
contraindre les mots à traduire les évènements, les idées, les passions, les
sentiments. Toute expression est trahison. Nous avons trop vu Saint Louis
travesti en brigand, Jeanne d’Arc en hystérique et Staline en père des peuples,
la tolérance en violence et la violence en liberté, pour ne pas nous méfier des
pouvoirs trompeurs du langage et de l’écriture.
Jean d’Ormesson – Au plaisir de
Dieu
mardi, 28 février 2017
Par RST le mardi, 28 février 2017, 20:55
C’est
dans un texte publié sur La Tribune.fr et auquel, je l’avoue humblement, je
n’ai pas compris grand-chose, que j’ai trouvé ce passage qui m’a paru tout à
fait pertinent, extrait des propos du philosophe Gilles Campagnolo :
« Entre
le savant économiste et le concepteur de l'alternative économique, et encore le
praticien de l'économie, voire le « pilote » aux commandes des machines dont il
peut disposer, la différence demeure comme reviennent au physicien les
principes, à l'ingénieur la conception, au mécanicien la maintenance, au pilote
l'utilisation. Même si la physique et l'économie diffèrent, cette répartition
des rôles y subsiste. C'est à trop demander (et trop précipitamment) au
théoricien (qui parfois aime s'y prêter) le conseil que le mécanicien donne
parfois au pilote que les deux peuvent se tromper (et « aller dans le mur ») -
les exemples abondent dans la tradition du « conseiller du prince » des âges
passés jusqu'à nos jours. Or un physicien, et même un mécanicien, ne sait pas
toujours bien conduire - du moins, ce n'est pas en vertu de ce qu'il est l'un
ou l'autre, si c'est le cas, quoique cela puisse l'aider, ce n'est pas là son
essence. »
mercredi, 8 février 2017
Par RST le mercredi, 8 février 2017, 18:23
Deux citations qui illustrent
bien, me semble-t-il, les affres de la condition humaine qui ne parait pas
spécialement avoir été conçue à l’origine pour la concorde et le bonheur.
« Et quoi qu’on fasse, les
gens paraissent moins disposés à utiliser les bonnes volontés qu’inconsciemment
désireux de les opposer les unes aux autres. »
« Quoi ! l’ignorance, la
maladie, la misère dévorent des milliers d’innocents, et lorsque la Providence,
par miracle, ménage quelque asile où puisse fleurir la paix, les passions
viennent s’y tapir en rampant, et sitôt dans la place, y hurlent jour et nuit
comme des bêtes… »
Georges Bernanos dans « Journal d’un curé de Campagne »
samedi, 31 décembre 2016
Par RST le samedi, 31 décembre 2016, 18:54
Pour
finir l’année, quelques citations en vrac d’un livre que je viens de finir et que je ne peux que recommander : « Sapiens : Une brève histoire de l'humanité »
de Yuval Noah Harari. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça décoiffe. Harari
revisite l’histoire de l’humanité sur le temps long, met les choses en
perspective et propose un scénario pour ce qui nous attend. C’est très bien
écrit et très nouveau comme approche je trouve. C’est un bouquin qui devrait
faire date.
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mardi, 27 décembre 2016
Par RST le mardi, 27 décembre 2016, 16:44
« Depuis des milliers d'années, philosophes, penseurs et prophètes
ternissent l'argent et en font la racine de tous les maux. Quoi qu'il en soit,
la monnaie est aussi l'apogée de la tolérance. Elle est plus ouverte que la langue,
les lois des Etats, les codes culturels, les croyances religieuses et les
habitudes sociales. La monnaie est le seul système de confiance créé par
l'homme qui puisse enjamber n'importe quel fossé culturel et qui ne fasse
aucune discrimination sur la base de la religion, du genre, de la race, de
l'âge ou de l'orientation sexuelle. Grâce à l'argent, même des gens qui ne se
connaissent pas et ne se font pas confiance peuvent tout de même coopérer
efficacement »
Yuval Noah Harari dans « Sapiens
: Une brève histoire de l'humanité »
dimanche, 13 novembre 2016
Par RST le dimanche, 13 novembre 2016, 11:14
[...] Drogo s'aperçut à quel
point les hommes restent toujours séparés l'un de l'autre malgré l'affection
qu'ils peuvent se porter ; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, sa douleur
lui appartient en propre, nul ne peut l'en décharger si légèrement que ce soit
; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, autrui ne souffre pas pour cela, même
si son amour est grand, et c'est cela qui fait la solitude de la vie.
Le Désert des
Tartares, Dino Buzzati
dimanche, 9 octobre 2016
Par RST le dimanche, 9 octobre 2016, 11:51
Pas un amour, pas une amitié qui n'ait traversé notre destin sans y avoir collaboré pour l'éternité.
François Mauriac - "Le désert de l'amour"
lundi, 5 septembre 2016
Par RST le lundi, 5 septembre 2016, 19:46
J’ai
déjà eu l’occasion de signaler ma perplexité en entamant la lecture de l’e-book
de M.Mucherie et en constatant que j’étais en accord avec certaine positions
prises par les monétaristes. Bien que n’ayant pas réussi à mettre la main sur
une version papier, j’ai fini par lire ce livre en entier sur mon ordinateur,
pendant mes heures de bureau. Ne le
dites pas à mon patron. Cela n’a pas dissipé mon trouble bien au contraire,
surtout quand j’ai constaté que Mucherie n’hésitait pas à se référer à …
Fréderic Lordon !
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vendredi, 5 août 2016
Par RST le vendredi, 5 août 2016, 22:05
Même quand on ne
pense plus à quelqu'un, comment douter de sa présence en soi ? Un être qui
a compté compte toujours.
Amélie Nothomb – « Ni
d’Eve ni d’Adam »