Extrait d’un texte de M.Mucherie publié sur Atlantico.fr et que je vous recommande dans sa totalité :

Prenons un exemple simple, que je connais bien, l’œuvre de Milton Friedman. Il passe pour un affreux affameur du peuple. Pourtant, c’est le promoteur de l’impôt négatif et du revenu universel, une idée que les petits apparatchiks du PS ont tenté (vainement) de proposer en 2017 (en la dénaturant au maximum, soyons impartiaux). Il passe pour un défenseur des puissants. Pourtant, il a eu des mots extrêmement durs contre les banquiers centraux indépendants, leurs mensonges, leur Novlangue, leurs dérives ; là où toutes nos bonnes âmes aujourd’hui ne remettent pas une seconde en cause les pouvoirs exorbitants de la BCE, même quand cette dernière prend des libertés (des années de suite) avec son mandat, sa cible, etc. Il passe enfin pour un pourfendeur intraitable de l’Etat. Pourtant, en 1948, il propose de financer les déficits de ce dernier à 0%. Et il était foncièrement hostile, comme les autres grands auteurs de Chicago, à l’idée de confier les revenus du seigneuriage monétaire à des établissements privés, si vous voyez ce que je veux dire. Oups, on nous aurait menti ?