J’ai depuis réalisé que mon trouble venait du profond décalage entre les brillantes analyses proposées (dont C.Delaume a fait ici un compte rendu fidèle) et les conséquences en terme de propositions d’action qui en étaient tirées, qui ne me paraissaient pas à la hauteur des périls anticipés. Le temps nous manque, a indiqué J.P. Fitoussi tandis que J.C. Werrebrouck n’envisageait pas moins que des "morts à Auchan" en cas de panique bancaire et que Philippe Cohen, présent dans la salle, se demandait si les acteurs du système n’allaient pas s’accrocher à l’euro à tout prix, amenant J.P. Chevènement à souhaiter que le recours face au cataclysme qui se dessinait, reste républicain. Face à l’urgence, on s’en tenait cependant aux bonnes intention comme amener l’Allemagne à la raison en lui tordant un peu le bras si nécessaire, là où j’aurais espéré un appel à l’union de toutes les forces républicaines pour renverser démocratiquement, pendant qu’il en est encore temps, ces fameux acteurs du système incapables de redresser la situation.
Si j’avais osé, j’aurais interpellé le Sénateur du Territoire de Belfort en ces termes :

« Monsieur Chevènement, l’heure n’est plus à imaginer des plans B mais à l’action. Vous qui êtes l’un des rares hommes politiques de ce pays encore digne d’être véritablement qualifié d’homme d’Etat, si la situation est aussi grave que le laisse apparaître le tableau que vous en avez brossé, agissez. Apportez votre soutien à un homme qui affirme depuis longtemps que ce que vous appelez le plan B, à savoir la sortie de l’euro, est la seule solution qui s’offre à nous. Apportez votre expérience à un homme jeune qui peut rassembler les républicains de tous bords face aux extrémismes que vous dénoncez. Apportez votre prestige au seul candidat qui n’a pas renié l’héritage gaulliste, à celui qui, comme vous en d’autres circonstances, n’a pas hésité à s’émanciper de la tutelle des appareils politiques établis, pour mettre ses actes en conformité avec ses paroles. L’heure n’est plus à imaginer des plans B, monsieur Chevènement mais à l’action. Rejoignez ceux qui ne sont pas compromis avec les tenants du système et qui sont les seuls légitimes à proposer une autre voie. Ne décevez pas la jeunesse de France en vous trompant une fois de plus de stratégie. Faites comme François Morvan,  actuel vice-président de DLR et ancien président du mouvement Chevènementiste Vive la République, rejoignez Nicolas Dupont Aignan. »

Mais je n’ai pas osé …