Que dire pour évacuer la frustration ?
Que faire pour se remotiver pour les combats à venir ?
Qu’écrire sans tomber dans l’analyse à deux balles ou l’amère colère ?

D’abord reconnaître que, même si la raison commande de considérer le résultat comme tout à fait honorable, la déception est immense, à la hauteur du secret espoir "d’une belle et grande surprise "

Ensuite se rappeler, à la fois pour ne rien regretter du passé mais aussi pour repousser certaines tentations à venir, que, comme l’a écrit le Général de Gaulle dans ses mémoires :

« L’avenir dure longtemps. Tout peut, un jour, arriver, même ceci qu’un acte conforme à l’honneur et à l’honnêteté apparaisse, en fin de compte, comme un bon placement politique. »

Enfin ne pas oublier que, comme l’écrit Jacques Généreux dans La Grande Régression, nous faisons partie d’une minorité d’individus, les militants, qui « décident de résister et de préparer la reconstruction, non pas qu’ils se croient assurés de réussir, mais parce qu’ils ont la certitude de ne savoir vivre autrement »