Avant, les banquiers se suicidaient. Mais ça c’était avant !
Par RST le dimanche, 7 juin 2015, 12:25 - Monnaie - Lien permanent
C’est sur le site de La
Chronique AGORA que j’ai trouvé ce texte qui m’a
inspiré le titre ci-dessus. Une fois de plus, je ne suis pas forcément d’accord
avec la totalité de ce qu’écrit Simone Wapler – et notamment son opposition au
100% money – mais je trouve que ses articles ont une certaine valeur
pédagogique et permettent de se poser les bonnes questions.
J’ai été particulièrement intéressé par sa comparaison entre le fonctionnement du système bancaire d’"autrefois" – on aurait aimé avoir plus de précisions chronologiques sur cet autrefois – et son fonctionnement aujourd’hui.
Autrefois :
– Les dépôts faisaient les crédits
– Les fonds propres étaient
au bon vouloir du banquier mais ne pas en avoir suffisamment faisait fuir la
clientèle
– La clientèle s’assurait de
la fiabilité de sa banque
– Quand tout allait mal, le
banquier se suicidait
Aujourd’hui :
– Les crédits font les
dépôts. Un prêt accordé à quelqu’un se transforme en dépôt dans la banque puis
dans d’autres banques au fur et à mesure des dépenses de l’emprunteur.
– Le niveau des fonds
propres est fixé par une réglementation établie par des fonctionnaires zélés et
omniscients.
– Le prix de l’argent créé
par la banque correspond au taux directeur de la banque centrale, taux fixé par
des fonctionnaires zélés et omniscients.
– Les fonds propres sont
des obligations d’Etat car un Etat ne peut pas faire faillite.
– Les banquiers sont
irresponsables dans la mesure où ils se conforment aux directives des
fonctionnaires zélés et omniscients.
– Quand tout va mal, les
contribuables payent.
Même si je ne crois pas forcément que c’était mieux avant et que je ne souhaite pas nécessairement que tous les banquiers se suicident, il est évident que notre système bancaire doit être profondément réformé. Et ce ne sont pas les solutions qui manquent mais la volonté politique. L’Islande va peut-être nous montrer la voie ?