J’ai été particulièrement intéressé par sa comparaison entre le fonctionnement du système bancaire d’"autrefois" – on aurait aimé avoir plus de précisions chronologiques sur cet autrefois – et son fonctionnement aujourd’hui.

Autrefois : 
– Les dépôts faisaient les crédits
– Les fonds propres étaient au bon vouloir du banquier mais ne pas en avoir suffisamment faisait fuir la clientèle
– La clientèle s’assurait de la fiabilité de sa banque
– Quand tout allait mal, le banquier se suicidait

Aujourd’hui :
– Les crédits font les dépôts. Un prêt accordé à quelqu’un se transforme en dépôt dans la banque puis dans d’autres banques au fur et à mesure des dépenses de l’emprunteur.
– Le niveau des fonds propres est fixé par une réglementation établie par des fonctionnaires zélés et omniscients.
– Le prix de l’argent créé par la banque correspond au taux directeur de la banque centrale, taux fixé par des fonctionnaires zélés et omniscients.
– Les fonds propres sont des obligations d’Etat car un Etat ne peut pas faire faillite.
– Les banquiers sont irresponsables dans la mesure où ils se conforment aux directives des fonctionnaires zélés et omniscients.
– Quand tout va mal, les contribuables payent.

Même si je ne crois pas forcément que c’était mieux avant et que je ne souhaite pas nécessairement que tous les banquiers se suicident, il est évident que notre système bancaire doit être profondément réformé. Et ce ne sont pas les solutions qui manquent mais la volonté politique. L’Islande va peut-être nous montrer la voie ?