Jean Claude Barreau a rappelé que l’homme est un animal, un mammifère, qui comme tout mammifère, "pisse aux 4 coins" pour marquer son territoire. Tout est dit me semble-t-il. Définir un territoire c’est un besoin essentiel chez l’homme. Le nier, c’est nier la nature humaine. Et même si le souverainisme ne peut se résumer à des frontières, il procède avant tout de ce besoin élémentaire.

L’écrivain est visiblement un peu nostalgique des temps anciens, ce qui lui fait pertinemment remarquer qu’aujourd’hui, " on sait tout tout de suite mais on ne comprend plus rien" mais lui fait aussi regretter que "maintenant, la noblesse n’oblige à plus rien", laissant entendre que dans le passé, les possédants se sentaient investis d’un certain nombre de devoirs vis-à-vis des classes laborieuses. C’est une théorie peut-être sympathique mais qui reste cependant à démontrer, selon moi, contrairement à celle qui prétend que de nos jours  "les riches mettent leur patrie là où est leur argent." On en revient toujours à cette fameuse oligarchie apatride qui ne pourra être efficacement combattue que par la réhabilitation du concept de Nation. 

Gérard Lignac nous a parlé de la Chine et nous a donné sa vision du développement de ce pays à la civilisation très ancienne et qui, humilié notamment par les Occidentaux et les Japonais pendant plus d’un siècle à partir  des années 1840, est devenu impérialiste par réaction, alors qu’il ne l’était pas originellement. Si l’on ajoute à cela le facteur démographique, on obtient une explication à la situation actuelle qui, d’après le patron de presse, ne nous laisse qu’une quinzaine d’années pour réagir. Après, il sera trop tard.   

 Enfin, dernier intervenant dont je parlerai, l’économiste Alain Cotta, qui a fait preuve d’un grand pessimisme sur nos chances d’inverser la tendance et de rendre à la France la maitrise de son destin, cette France qui n’existe plus selon lui à cause de l’Euro. Il envisage trois scénarios qui vont de la sortie immédiate de l’euro, en passant par la mise en place de la monnaie commune, pour terminer sur le scénario le plus probable selon lui qui est l’inaction et la mort à petit feu. Il faut reconnaitre que le scénario catastrophe n’est pas improbable quand on constate, comme le fait Cotta, la passivité de la population sur tous ces sujets éminemment politiques. On apprend au passage que d’autres se préparent à des changements majeurs puisqu’il semblerait que la Grèce ait fait imprimer des Drachmes !

Je ne peux terminer sans signaler que j’ai eu beaucoup de plaisir à revoir Laurent et Malakine et à faire, enfin, la connaissance d’AJH.