Il s’agit de Geoffroy Roux de Bézieux qui, le 14 janvier dernier, a déclaré sur Twitter, suite à l’intervention de François Hollande, que « La phrase la +importante de cette conf.de presse: " c'est sur l'offre qu'il faut agir" ! Keynes tué d' une balle dans la nuque! ». L’exécution sommaire comme méthode d’élimination des opposants politiques, il n’y a là rien de très original hélas, surtout dans les régimes dictatoriaux. Mais qu’un membre éminent du syndicat des patrons, dans un cadre qui reste encore un minimum démocratique, ose ce genre de référence est tout simplement scandaleux. Et que cette déclaration n’entraîne aucune conséquence, en dehors de quelques rares protestations vaguement indignées sur Twitter, voilà qui devrait nous inquiéter grandement. Nous pouvons légitimement craindre des turbulences dans les années à venir, compte tenu notamment de la situation économique désastreuse et de la dictature insidieusement imposée par Bruxelles. Quand et comment tout cela se déroulera, bien malin qui peut le dire. Ce que l’on peut cependant pronostiquer sans risque de se tromper c’est que le patronat se comportera comme il s’est toujours comporté : en défenseur sans scrupules de ses intérêts. L’histoire est là pour nous le rappeler. Je n’ai pas encore lu les 650 pages (sans les notes) de "Industriels et Banquiers français sous l’occupation" d’Annie Lacroix-Riz. Je suis néanmoins tombé sur ces lignes de la conclusion : " [la question] de « la résistance ne s’est jamais vraiment posée aux dirigeants de la finance et de l’industrie […]. Aberrante, étrangère à leurs préoccupations […] la résistance est restée longtemps pour eux absurde et sans objet puisque  une lutte contre soi-même ». On ne résiste pas à l’occupant qu’on a appelé et installé"

Combien de temps allons nous encore tolérer tout cela ?