Choses lues… (9)
Par RST le vendredi, 27 septembre 2013, 21:03 - Choses Lues - Lien permanent
Deux ou trois choses lues sur
Internet où l’on s’intéresse aux polémiques qui agitent régulièrement le petit
monde des penseurs de l’Internet, domaine de prédilection de la traque au facho
présumé.
On quitte donc le domaine de l’économie
pure et dure pour signaler un papier très
intéressant paru sur Ragemag (le site qui m’a viré comme un malpropre)
qui revient sur une polémique récente entre penseurs-de-gauche qui n’ont que
ça à foutre dont Lordon et Michéa. La longueur de l’article et la futilité
apparente de la controverse peuvent dérouter mais j’ai été intéressé par
l’analyse de l’auteur, Max Leroy, qui
m’a notamment aidé à mieux comprendre la notion de "common decency"
chère à Michéa. J’ai moins aimé le côté "plus antifa que moi tu
meures" prétexte de la querelle et
qui est aussi le sujet principal d’un très long et très pertinent article de Ruffin paru
sur Fakir. On ne peut être qu’abasourdi par la bêtise abyssale des croisé(e)s
de l’antifascisme qui prétendent exterminer excommunier tous ceux qui ne
pensent pas comme eux. Ces crétin(e)s ne se rendent même pas compte qu’ils
ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux qu’ils prétendent combattre. Mais ce qui a plus particulièrement retenu
mon attention c’est un passage consacré à Etienne Chouard, personnage
controversé s’il en est, et pour qui j’ai personnellement beaucoup de
considération. Il me semble qu’il y a du vrai dans l’analyse que propose Ruffin
du "phénomène" Chouard.
« (…) mon intuition se confirmait : Étienne Chouard est un homme de bonne foi. Mais en même temps, sa construction idéologique me paraissait bien récente, bien fragile, bien confuse : avant 2005, la politique ne l’intéressait pas trop, et d’un coup, voilà que le référendum sur le TCE l’a porté au pinacle, mis sous le feu des projecteurs, transformé lui-même en modeste guide. Et c’est ensuite, seulement après, qu’il s’est formé politiquement. En accéléré. De bric et de broc, comme tout le monde. Sauf que chacune de ses réflexions, chacun de ses errements, sont publics, consultés par vingt mille lecteurs, twittés et facebookés. Alors que ce mûrissement aurait réclamé, peut-être, un temps de retrait, de silence et de solitude. »
Et on termine avec une étude très sérieuse qui révèle que 80% des managers avouent ne pas réussir à expliquer leur rôle au sein du monde du travail. Comme le dit un commentateur : "Autre enseignement de cette étude : au moins 20 % des managers sont des menteurs."