J’aurais pourtant de multiples raisons pour le faire, comme par exemple avoir empêché durant l’été 2011,  Nicolas Dupont Aignan et d’autres députés non-inscrits, de s’exprimer à l’Assemblée Nationale au sujet de l’intervention de la France en Lybie. Ou bien avoir récemment tenu des propos nous promettant rien moins que la guerre si lui et ses potes perdaient les prochaines élections, propos que, si elle les avait compris, Nadine Morano elle-même n’aurait pas renié, tant ils sont outrageusement excessifs. Mais si il fallait trouver une seule raison pour traiter l’élu de Haute-Savoie de connard, ce que je rappelle, je ne ferai pas, il faut remonter un peu dans le temps et se rappeler son attitude au cours et autour du remarquable documentaire de Gilles Perret intitulé  « Walter, retour en résistance ». Bernard Accoyer n’hésite pas à menacer l’auteur de ce long métrage montrant comment Nicolas Sarkozy et ses sbires remettent méthodiquement en cause les acquis sociaux obtenus au lendemain de la guerre. Avec toute la finesse qui le caractérise, ce grand démocrate très attaché à la liberté d’expression, comme en témoigne sa gestion scrupuleuse des interventions à l’Assemblée Nationale, accuse carrément le cinéaste d’utiliser des procédés staliniens, rien que ça ! Bernard Accoyer, tout Président de l’Assemblée Nationale qu’il est, à défaut d’être un connard, est en fait surtout et avant tout un pauvre type.
Par contre Michel Denisot, en voilà un vrai de connard, et un gros. Recevant récemment Nicolas Dupont Aignan dans Le Grand Journal, il n’a pu s’empêcher d’abuser de son pouvoir médiatique exorbitant pour se foutre lâchement de la gueule du patron de Debout la République à qui il n’a même pas laissé la possibilité de se défendre. Le guet-apens,  visiblement prémédité, est raconté sur @si et a même réussi à énerver Laurent Pinsolle qui, dans un tweet rageur, dénonce la « conclusion puante de suffisance de Denisot  »