Que se passerait-il s’il n’y avait plus l’Europe ?
Par RST le samedi, 9 mai 2009, 19:08 - Politique - Lien permanent
On pourrait croire que mon
journal préféré, Le Parisien, s’est définitivement engagé corps et âme dans la
campagne de propagande médiatique en faveur de l’Europe, notamment en donnant
la parole, ces derniers jours, à ses défenseurs les plus acharnés tels Jacques
Barrot ou Bernard
Kouchner. Mais à y regarder de plus près, les arguments développés par les
deux comiques responsables politiques sont tellement pitoyables et
caricaturaux que l’on est en droit de se demander si mon journal préféré, Le
Parisien, ne fait pas dans le second degré en s’ingéniant en réalité, de
manière très subtile, à discréditer les avocassiers "euro-béats".
Que l’on en juge. A la question
que se pose à lui-même (c’est plus simple, comme ça on est pas emmerdé par les
journalistes) le plus célèbre des "French doctors", que se
passerait-il s’il n’y avait plus l’Europe,
ce dernier nous sort l’argument qui tue : on serait obligé de changer à nouveau notre argent dès qu’on
franchit une frontière ! La simple pensée d’une telle obligation est proprement
insoutenable et je lance ici même un appel solennel à ceux qui refusent
l’Europe, ou du moins celle qu’on leur propose : prenez bien garde aux
conséquences de vos prises de positions irresponsables ! Voulez-vous
réellement avoir à changer de l’argent en passant les frontières ? Avant
de répondre hâtivement, réfléchissez, pensez à vos enfants, aux enfants de vos
enfants, aux enfants des enfants de vos enfants, aux enfants des. Pendant
que vous réfléchissez, j’expédie rapidement, comme Kouchner, la question du
protectionnisme. Le journaliste de mon journal préféré, Le Parisien, dans un
éclair de lucidité, s’interrogeant sur la nécessité d’envisager "une
dose" de coke
protectionnisme pour faire chier les Chinois l’emploi en Europe,
n’a même pas le temps de prendre conscience de son outrecuidance. Il se voit
opposer un non aussi ferme que définitif en guise d’unique démonstration. La
dose ne sera donc même pas homéopathique "et les Vingt-sept sont unanimes sur ce sujet." Que les peuples
et leurs centaines de millions d’habitants ne partagent pas forcément ce point
de vue, on s’en tape le coquillard du moment que les "Vingt-sept"
sont d’accord. Elle est pas belle l’Europe ?
Je vous laisse découvrir par vous-mêmes, si vous en avez le courage, le reste des élucubrations de ce qui nous sert de ministre des Affaires étrangères et européennes pour m’intéresser au Vice-président de la Commission européenne, commissaire en charge de la Justice et des Affaires intérieures, j’ai nommé Monsieur Jacques Barrot. En lisant l’entretien qu’il a accordé à mon journal préféré, Le Parisien, on a tendance à faire confiance à Wikipédia qui nous dit que, bien que titulaire du Certificat d'aptitude à la profession d'avocat, Jacques Barrot n’a jamais plaidé. Ses clients potentiels ne peuvent que s’en réjouir. Vous ne le croirez pas, mais pour nous convaincre de faire confiance à l’Europe, il commence par nous demander de ne pas oublier que nos grands-parents ont connu … l’Occupation (avec un "o" majuscule s’il vous plait)! En l’an deux mille neuf de notre ère, ressortir la guerre de 40 pour motiver les troupes, est bien la preuve de l’absence totale d’arguments crédibles pour promouvoir la monstruosité sans nom que l’on veut nous imposer.
Jacques Barrot n’oublie pas qu’il
fut ministre du Travail et des Affaires sociales et nous fait donc partager le
fruit de son expérience à travers de judicieux conseils. Lui qui, si mes
souvenirs sont bons (et si il ne sont pas bons, ce n’est pas grave :
c’est l’intention qui compte), ne parle aucune langue étrangère, explique
qu’un cadre qui gagnait 4000 euros en France doit pouvoir accepter de partir
travailler en Pologne en gagnant moins si il est au chômage, pour "apprendre autre chose". Je suppose
que c’est dans ce même état d’esprit qu’il est parti à Bruxelles ? Si la
révolution a lieu en France, je crois qu’il sera un des premiers à devoir se
planquer !