Que l’on en juge. A la question que se pose à lui-même (c’est plus simple, comme ça on est pas emmerdé par les journalistes) le plus célèbre des "French doctors", que se passerait-il s’il n’y avait plus l’Europe,  ce dernier nous sort l’argument qui tue : on serait obligé  de changer à nouveau notre argent dès qu’on franchit une frontière ! La simple pensée d’une telle obligation est proprement insoutenable et je lance ici même un appel solennel à ceux qui refusent l’Europe, ou du moins celle qu’on leur propose : prenez bien garde aux conséquences de vos prises de positions irresponsables ! Voulez-vous réellement avoir à changer de l’argent en passant les frontières ? Avant de répondre hâtivement, réfléchissez, pensez à vos enfants, aux enfants de vos enfants, aux enfants des enfants de vos enfants, aux enfants des. Pendant que vous réfléchissez, j’expédie rapidement, comme Kouchner, la question du protectionnisme. Le journaliste de mon journal préféré, Le Parisien, dans un éclair de lucidité, s’interrogeant sur la nécessité d’envisager "une dose" de coke  protectionnisme pour faire chier les Chinois l’emploi en Europe, n’a même pas le temps de prendre conscience de son outrecuidance. Il se voit opposer un non aussi ferme que définitif en guise d’unique démonstration. La dose ne sera donc même pas homéopathique "et les Vingt-sept sont unanimes sur ce sujet." Que les peuples et leurs centaines de millions d’habitants ne partagent pas forcément ce point de vue, on s’en tape le coquillard du moment que les "Vingt-sept" sont d’accord. Elle est pas belle l’Europe ?

Je  vous laisse découvrir par vous-mêmes, si vous en avez le courage, le reste des élucubrations de ce qui nous sert de ministre des Affaires étrangères et européennes pour m’intéresser  au Vice-président de la Commission européenne, commissaire en charge de la Justice et des Affaires intérieures, j’ai nommé Monsieur Jacques Barrot. En lisant l’entretien qu’il a accordé à mon journal préféré, Le Parisien, on a tendance à faire confiance à Wikipédia qui nous dit que, bien que titulaire du Certificat d'aptitude à la profession d'avocat, Jacques Barrot n’a jamais plaidé. Ses clients potentiels ne peuvent que s’en réjouir. Vous ne le croirez pas, mais pour nous convaincre de faire confiance à  l’Europe, il commence par nous demander de ne pas oublier que nos grands-parents ont connu … l’Occupation (avec un "o" majuscule s’il vous plait)! En l’an deux mille neuf de notre ère, ressortir la guerre de 40 pour motiver les troupes, est bien la preuve de l’absence totale d’arguments crédibles pour promouvoir la monstruosité sans nom que l’on veut nous imposer.

Jacques Barrot n’oublie pas qu’il fut ministre du Travail et des Affaires sociales et nous fait donc partager le fruit de son expérience à travers de judicieux conseils. Lui qui, si mes souvenirs sont bons (et si il ne sont pas bons, ce n’est pas grave : c’est l’intention qui compte), ne parle aucune langue étrangère, explique qu’un cadre qui gagnait 4000 euros en France doit pouvoir accepter de partir travailler en Pologne en gagnant moins si il est au chômage, pour "apprendre autre chose". Je suppose que c’est dans ce même état d’esprit qu’il est parti à Bruxelles ? Si la révolution a lieu en France, je crois qu’il sera un des premiers à devoir se planquer !

J’arrête là mais on pourrait continuer comme cela pendant des heures. A propos d’économie, John Kenneth Galbraith a écrit : "L’évolution ne se fait donc pas quand des hommes et des femmes changent d’avis, mais quand une génération succède à une autre". Cette constatation plein de bon sens s’applique aussi en politique. Il va falloir nous résoudre à accélérer, avec la plus grande détermination, le renouvellement des générations.