Il est en effet toujours réconfortant d’entendre un économiste défendre un point de vue que vous partagez, aux antipodes de la propagande médiatico-politico-orthodoxe. Plus que jamais aujourd’hui, il est nécessaire de réaffirmer en permanence que, non, la dette ce n’est pas un problème, en tous les cas pas celui dont nos pseudo élites nous abreuvent en permanence et que oui des solutions existent pour résoudre les problèmes de chômage, d’inégalités et de pauvreté pour peu que nous prenions la peine de comprendre vraiment comment marche le système monétaire. Je ne développerai pas plus cet aspect des choses ici, la présentation faite par Perez devant être publiée incessamment sous peu sur le site de la Maison de l’Europe [voir annexe]. Je voudrais revenir sur le sujet principal du revenu universel – sujet que je n’ai jamais vraiment étudié dans le détail, je le reconnais – en lien avec la création monétaire. Je pense en effet qu’une des solutions, parmi d’autres, à notre disposition passe par la création d’un revenu inconditionnel financé par émission de monnaie. Il est important de comprendre que le principe de ce revenu repose sur le mécanisme de création monétaire et qu’on ne peut pas dissocier l’un de l’autre si l’on veut que cela ait une chance de fonctionner. C’est pour cette raison que j’ai été gêné de voir présenter par Julien Bayou les initiatives en cours comme des expérimentations du revenu universel, alors que, sans enlever aucun de leurs mérites qui sont grands, elles ne consistent qu’en la mise en place de mécanisme de solidarité où un certain nombre d’individus s’associent pour financer les revenus d’un nombre limité de personnes sur une durée elle aussi limitée. Il y a pour moi autant de rapport entre ces deux soi-disant types de revenus universels qu’il y en a entre le babyfoot et le football grandeur nature – je sais ma comparaison est nulle mais je l’assume – et les enseignements que l’on peut tirer des comparaisons éventuelles sont du même niveau, à savoir inexistants selon moi. J’irai même plus loin : il me semble contreproductif de prétendre que l’on parle de la même chose car cela risque de renvoyer au second plan l’aspect création monétaire qui est pourtant fondamental et qu’il faut plus que jamais expliquer.