Pourquoi le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen est finalement une bonne nouvelle
Par RST le samedi, 29 avril 2017, 19:08 - Politique - Lien permanent
Benjamin
Biolay, Mathieu Kassovitz ou encore Emmanuelle Devos ont
violemment insulté et menacé Nicolas Dupont-Aignan suite à l’annonce de son
ralliement à Marine Le Pen. Ces insignifiants personnages ont le mérite d’incarner
à eux seuls la lâcheté et la médiocrité de tous ceux qui nous ordonnent de
faire barrage au Front National. A l’inverse, Nicolas Dupont-Aignan n’est pas
insignifiant, bien au contraire, lui qui a fait un score tout à fait honorable
au premier tour de la présidentielle, dû certes en grande partie à l’explosion en
vol de la droite. Malgré les reproches, nombreux, que j’ai à lui faire, je lui
reconnais un vrai courage dans son combat politique. Je reste convaincu qu’il
est honnête et profondément attaché aux valeurs républicaines et à la
démocratie. C’est bien pour cela que son ralliement à Marine Le Pen me parait
une excellente chose.
En effet, tant que ce dernier sera présent dans l’équipe gouvernementale qu’elle mettra en place si elle est élue – ce que je ne souhaite néanmoins pas –, c’est la certitude que nous seront épargnés les dérapages éventuels d’un parti chez qui Dupont-Aignan lui-même dénonçait – il n’y a pas si longtemps – l’existence « d’une arrière-boutique d’extrême droite ». On passera rapidement sur ce paradoxe qui est loin d’être inédit chez nos hommes et femmes politiques pour s’attarder sur les risques que prend Dupont-Aignan avec cette démarche. Il y a bien sûr la désintégration de son parti, Debout La France, dont plusieurs cadres – Eric Anceau, Dominique Jamet ou encore Anne Boissel – viennent déjà de démissionner suite au ralliement. Et puis il y a aussi sa mairie de Yerres où des manifestations de protestations ont eu lieu et qui pourrait peut-être, dans ces conditions, lui échapper lors des prochaines élections prévues en 2020 même si d’ici là, beaucoup de choses peuvent arriver. Bref, on le voit, Dupont-Aignan a au moins le mérite de se mettre en danger pour les idées qu’il défend.
Cela ne change rien bien entendu à mon choix personnel puisque la seule option possible à mes yeux pour le deuxième tour reste l’abstention. Et même si, je l’avoue j’ai hésité à me comporter en castor, j’ai finalement trouvé les arguments pour, d’une certaine manière, apaiser ma conscience. Et parmi ces arguments, il y a par exemple ce texte du Pardem le mouvement de Jacques Nikonoff, celui-ci de Jacques Sapir, sur un blog de Mediapart, la réaction d’un insoumis, la position personnelle de François Ruffin dans un beau texte où il ne cherche à culpabiliser personne, et enfin, une analyse brillante et décoiffante de notre ami Yann dont le retour tant attendu est le bienvenu par ces temps confus.
« On n’accepte pas le racisme et on n’accepte pas la servitude quand on est un vrai français » nous dit Emmanuel Todd dans la remarquable émission d’Arrêt sur Image du 28 avril. Je suis un vrai français : le 7 mai, ce sera sans moi !