Reconnaissons ce mérite à Apathie de s’affranchir de l’aspect trivial du conflit – savoir combien il gagne – pour poser directement la question au cœur du débat qui est celle de la légitimité, non pas des  journalistes en général, mais de certains en particulier, reconnaissables notamment à la démesure de leurs émoluments. Et donnons lui acte que bien évidemment, "dans une démocratie élaborée, la seule parole autorisée ne peut pas être celle des postulants au suffrage universel". D’ailleurs, qui a prétendu le contraire ? La vraie question qui est clairement posée par le coup de gueule de Dupont Aignan et qu’Apathie fait semblant d’ignorer est bien : dans une démocratie élaborée, la seule parole autorisée peut-elle  être celle des « éditorialistes de bazar » ? Gageons que dans un éclair de lucidité, Apathie ait apporté la bonne réponse à cette question et se soit rendu compte ce faisant, de l’incongruité de sa défense et du caractère pathétique de sa tentative de retourner l’accusation initiale contre celui qui l’a proférée. Il aura donc préféré supprimer son texte plutôt que de sombrer un peu plus dans le ridicule et le discrédit.