La réponse cachée d’Apathie à Dupont-Aignan
Par RST le lundi, 16 avril 2012, 21:44 - Les connards - Lien permanent
Nous vivons une époque proprement stupéfiante, comme en témoigne ce qui suit. Un "vite dit" publié sur le site d’Arrêt sur Image nous apprend que Jean-Michel Apathie a furtivement tenté de répondre sur son blog à la charge récente de Nicolas Dupont Aignan, avant que de se raviser et de supprimer sa prose. Du moins le croyait-il. C’était sans compter sur les pouvoirs surnaturels d’Internet qui conserve éternellement toutes les traces qu’on y laisse, surtout celles dont on est le moins fier. Il suffisait donc de faire les poubelles – c’est-à-dire de consulter le cache de Google – pour retrouver le texte dans son intégralité (voir annexe). Et constater que si Apathie et consort vivent sur la même planète que nous, ils n’en partagent pas pour autant les mêmes réalités.
Reconnaissons ce mérite à Apathie de s’affranchir de l’aspect trivial du conflit – savoir combien il gagne – pour poser directement la question au cœur du débat qui est celle de la légitimité, non pas des journalistes en général, mais de certains en particulier, reconnaissables notamment à la démesure de leurs émoluments. Et donnons lui acte que bien évidemment, "dans une démocratie élaborée, la seule parole autorisée ne peut pas être celle des postulants au suffrage universel". D’ailleurs, qui a prétendu le contraire ? La vraie question qui est clairement posée par le coup de gueule de Dupont Aignan et qu’Apathie fait semblant d’ignorer est bien : dans une démocratie élaborée, la seule parole autorisée peut-elle être celle des « éditorialistes de bazar » ? Gageons que dans un éclair de lucidité, Apathie ait apporté la bonne réponse à cette question et se soit rendu compte ce faisant, de l’incongruité de sa défense et du caractère pathétique de sa tentative de retourner l’accusation initiale contre celui qui l’a proférée. Il aura donc préféré supprimer son texte plutôt que de sombrer un peu plus dans le ridicule et le discrédit.