Jean-Loup Amselle, le confusionnant
Par RST le mercredi, 2 septembre 2015, 20:08 - Les connards - Lien permanent
Je ne
connaissais pas bien l’anthropologue Jean-Loup Amselle. Son patronyme
n’apparaissait pas dans la liste des 681 personnes mentionnées, à un titre ou à
un autre, dans l’un des 500 articles que j’ai pondus durant les presque 7
années d’existence de ce blog. Cette injustice est maintenant réparée puisqu’il
va, grâce au présent texte, figurer dans l’index entre Charles Amedee de
Courson et Jean-Michel Apathie. C’est un papier récemment publié sur le site de Libération.fr
qui lui vaut cet honneur, en plus de celui de faire maintenant partie de mon
Tableau de chasse.
Dans son article, Jean-Loup
Amselle propose une analyse – à priori bienvenue – du concept de souveraineté.
Il défend l’idée que l’Etat-nation n’est pas le garant de la souveraineté
populaire et l’on ne voit pas en quoi une telle position serait condamnable. On
serait même volontiers prêt à en discuter si, et seulement si, la discussion
était possible. Or elle ne l’est pas. Elle ne l’est pas parce que pour Amselle,
« il n’existe pas, (…) de bonnes
formes de souverainisme » et que « c’est à l’intérieur de [la] galaxie rouge-brune que se situent les
différentes sortes de souverainisme ». Cette vision des choses que
l’on a du mal à qualifier – délirante ? outrageante ?
abracadabrantesque ? – l’amène à proférer des propos insultants, totalement
dénués de fondement et à la limite de la diffamation – morale sinon légale –
notamment lorsqu’il prétend que Sapir s’est rallié au FN ou que Debout la
France est un mouvement de droite extrême. Et pourquoi pas d’extrême droite
pendant qu’on y est ? Mais peut-être est-ce la même chose dans l’esprit visiblement
dérangé du « directeur d'études à
l'Ecole des hautes études en sciences sociales ».
Au-delà du fait que je me sens personnellement insulté
par l’assimilation du souverainisme au nazisme, je suis terrifié. Terrifié de
voir comment des individus à priori cultivés et ayant un certain statut social
peuvent sombrer dans des prises de position aussi tranchées et condamner sans
appel ceux qui font l’objet de leurs procès d’intention. On comprend mieux
néanmoins comment les nombreuses tragédies qu’a connues et connait encore notre
pauvre espèce ont pu avoir lieu, et pourquoi des êtres humains ont massacré
leurs congénères au simple prétexte que lesdits congénères ne pensaient pas
comme il fallait. Il a suffi que des gens comme Amselle désignent les coupables
à la vindicte publique et qu’ils soient entendus !