Eco(dé)mystificateur

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mercredi, 12 mai 2010

Le Théorème de Lordon

« S’il apparaît que du fait des propriétés très spéciales du crédit en économie de marché capitaliste le secteur bancaire est le détenteur de fait des intérêts matériels supérieurs de la communauté, et qu’il dispose des moyens objectifs de forcer la communauté à lui accorder tout ce qu’il demande, alors il doit être rendu à la communauté. »

Frédéric Lordon

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mercredi, 5 mai 2010

17 milliards à main levée ou la déchéance de la démocratie

Dans un texte remarquable publié sur son blog (et que je reproduis ci-après), Nicolas Dupont-Aignan dénonce la gestion irresponsable de la grave crise que nous traversons et qui, rappelons le, s’est déclenchée il y a bientôt trois ans maintenant, se matérialisant actuellement à travers les difficultés rencontrées par la Grèce. Toutes les dimensions – historique, économique et politique – du problème sont abordées pour établir un constat lucide et sans concessions : les représentants élus du peuple français, toute tendances confondues, par incompétence ou par intérêt, ont définitivement cédé face au lobby bancaire.

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dimanche, 25 avril 2010

Levons légèrement le voile sur le mystère de la création monétaire

C’est un mystère que je cherche à éclaircir depuis que je m’intéresse au fonctionnement du système monétaire et qui peut se résumer de la façon suivante : lorsque mon banquier me prête cent mille euros pour acheter un appartement, il n’a pas nécessairement ces cent mille euros dans son coffre. Le système actuel dit à réserves fractionnaires lui permet, dans certaines limites, de créer par un simple jeu d’écriture, tout ou partie de cette monnaie. Ma question est très simple : sur ces cent mille euros, combien en crée-t-il et combien vient de l’épargne accumulée par d’autres ? Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il semblerait que personne ne le sache, pas même le banquier !  Personne… vraiment ?

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samedi, 10 avril 2010

Quand un représentant élu du peuple français pose enfin officiellement la question fondamentale : la création monétaire est-elle du domaine privé ou public ?

C’était aujourd’hui lors de la Convention Nationale de Debout la République sur le plein emploi. Dans son discours, que je vous invite à lire dans son intégralité, Nicolas Dupont-Aignan a appelé à briser trois grands tabous, fondements de la pensée unique : la monnaie unique (à remplacer par une monnaie commune), le libre échange (sous sa forme déloyale actuelle à remplacer par le libre échange équitable) et surtout le fonctionnement du système bancaire qui permet, entre autre, aux banques de se refinancer à 1% pour prêter aux Etats à 3% ou même 7% pour la Grèce.

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samedi, 3 avril 2010

Argent, dettes et banques

Au moment de commencer cette présentation du dernier livre d’André Jacques Holbecq, je me suis retrouvé confronté à un problème que doivent bien connaitre les professionnels de ce genre d’exercice, à savoir comment faire abstraction de mes à priori positifs envers l’auteur et rester objectif ? Et puis je me suis dit que, n’étant pas un professionnel, je n’avais aucune obligation et j’ai donc décidé de ne faire abstraction de rien du tout, et surtout pas de la grande estime que je porte à celui aussi connu dans la blogosphère sous le pseudo d’AJH, et qui se revendique citoyen-économiste. Il vient donc de publier un nouvel ouvrage très didactique consacré à la monnaie. Je le recommande fortement à tous ceux qui veulent disposer d’une explication claire, précise, facile à comprendre du fonctionnement du système monétaire actuel, de ses graves défauts et des remèdes que l’on pourrait y apporter.

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mercredi, 3 mars 2010

Comment diviser la dette publique par 3 et les impôts par 2

Grâce à une « vieille » idée que l’on a appelé le « 100% Money ». Pour faire (très) court, disons que cela revient à enlever la possibilité qu’ont actuellement les banques commerciales de créer de la monnaie, pour réserver ce privilège à une instance unique, la Banque Centrale. C’est la proposition défendue par Christian Gomez, Docteur d’Etat en Sciences Economiques, ancien élève de Maurice Allais et ancien … banquier. Elle a été présentée dans ce texte, et A-J Holbecq en propose une version résumée  qui permet d’appréhender le sujet en évitant les détails de mise en œuvre plutôt destinés aux spécialistes. Elle part du constat, amplement validé par les événements récents, que le système bancaire actuel à couverture fractionnaire est totalement impossible à contrôler par la politique monétaire et que la création monétaire n’est pas un produit comme les autres car elle a un pouvoir déstabilisant et spoliateur. Dans une société libérale, tous les secteurs doivent être libres sauf un : la production de monnaie. Sans ce contrôle, l’économie de marché secrète en elle-même les germes de son autodestruction.

Enfin, il s’agit ni plus ni moins d’une récupération, par la collectivité, des gains de la création monétaire qui permettrait, détail non négligeable, de régler une partie du problème de la dette publique. Car les premières estimations (à prendre avec toutes les précautions d’usage) indiquent ce résultat proprement stupéfiant : le « 100% money » permettrait de diviser la dette publique par 3… et les impôts par 2 ! Avec un tel programme qui ne  pourrait pas être élu Président de la République ?

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mardi, 1 septembre 2009

Mes adieux au journal Le Parisien

Cher journal,

Ce n’est pas sans émotion que je m’apprête à te quitter définitivement après tant d’années. C’est donc décidé, je ne t’achèterai plus tous les jours comme j’avais pris l’habitude de le faire. Je te lirai peut-être encore, à l’aéroport par exemple, gracieusement offert par Air France mais ce sera tout. La coupe est pleine, tu as trop joué avec mes nerfs, trop provoqué mon indignation, tu es allé trop loin…
Je ne me souviens plus exactement de quand date notre première rencontre mais nous avons du faire le chemin ensemble pendant pas loin d’une dizaine d’années. A l’époque, tu avais détrôné Libération qui m’accompagnait jusqu’alors. Je me souviens même qu’ayant passé plus d’un an à l’étranger durant cette période, j’avais pris l’habitude de t’acheter occasionnellement sur Internet. J’appréciais chez toi  une certaine objectivité dans le traitement de l’information. Tu étais souvent repris par tes confrères notamment à la radio, preuve sans doute que tu étais à la pointe de l’information. Je n’ai pas le souvenir d’avoir été déçu en allant voir une pièce de théâtre, par toi recommandée, bien au contraire.

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mercredi, 26 août 2009

La création monétaire vue par Frédéric Lordon

Lorsque comme moi on fait une obsession sur la monnaie on tient un blog qui a la prétention de s’intéresser entre autres à la monnaie, il  y a des textes à côté desquels on ne doit pas passer. Celui extrait d’un document publié initialement sur le blog de F.Lordon intitulé "Pour un système socialisé du crédit" et repris dans son dernier livre, en est un excellent exemple. F.Lordon y résume magistralement le débat qui a notamment agité – et agite encore – une partie de la blogosphère, décrit parfaitement, avec sa verve habituelle, les comportements des différents acteurs – je me retrouve parfaitement dans la "horde de mal-élevés" dont il parle et je peux donner des noms de ces « économistes » membres de la "nouvelle noblesse de robe" –, et surtout propose, en quelques lignes précises, une description des mécanismes de création monétaire qui devrait mettre tout le monde, ou presque, d’accord. A lire sans modération.

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samedi, 27 juin 2009

Du métier de banquier

 
« Si curieux que cela puisse paraître, le métier de banquier, c’est celui qui au départ demande le moins d’argent, précisément parce qu’il en fabrique »

(Joseph Tchundjang Pouemi)

dimanche, 26 avril 2009

Planche à billets, guillotine et révolution

« De mon vivant je n’émettrai aucun papier monnaie » C’est Max Gallo qui  rapporte ce propos de Napoléon dans le deuxième volume de sa biographie intitulé "Le soleil d’Austerlitz". Et il rajoute :« Il a en mémoire les assignats, de la monnaie qui fond entre les doigts. Louis XVI et Robespierre, à l’autre extrémité, ont eu le cou tranché pour des questions de finance. Ce sont les banquiers qui, dans l’ombre, commandent les mécanismes de la guillotine. »
Avec le recul historique, le rôle révolutionnaire du papier monnaie a été définitivement établi. Ainsi, J.K. Galbraith, dans son ouvrage "L’argent" montre comment le papier monnaie a permis la révolution française (ainsi que la révolution américaine) : « (…) Mais la Révolution était alors un fait accompli et irréversible. Son financement avait été le fait des assignats. A ce titre, ils méritent au moins autant que la guillotine de rester dans les mémoires. »

La guillotine a été supprimée mais pas (encore) les banquiers, qui commandent toujours dans l’ombre, même si ils ont eu droit, récemment, à la lumière des projecteurs.

La planche à billets, elle, a été ressortie, sous une forme moderne, informatique : elle n’imprime plus sur du papier mais elle crée des nombres (avec plein de zéros) dans des fichiers électroniques. On peut légitimement se demander si la monnaie scripturale électronique ne va pas jouer, à son tour, un rôle majeur dans le déclenchement de la révolution pronostiquée par certains. 

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